Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
39ï Pausanïas, Livre IV.
on soigneux de leur faire des offrandes, & d'envoyer des vi-
ctimes pour être immolées dans leur temple. Les habitais
de Phares ont encore un temple cousacrè à la Fortune, où il
y a une statuë fort ancienne de cette divinité. Homère est le
premier poëte que je sçache qui ait parlé de Tuchè ; il en fait
mention dans une hymne en l'honneur de Cerès, où il la met
au nombre de plusieurs autres filles de l'Océan, qui jouoïent
avec Proserpine dans de belles prairies.
. Tuçhé, Melobosis, & la belle Ianthé.
Or Tuchè, comme on sçait, est le mot dont se servent les
Grecs pour signifier la fortune. Homère n'en dit rien davan-
tage , bien loin d'en faire une déesse toute-puissante qui exerce
son empire sur toutes les choses humaines, & qui les fait réus-
ïïr à son gré. Cependant le même poëte dans l'Iliade dit que
Pallas &c Enyo président aux combats, Vénus aux mariages
& aux noces, Diane aux accouéhemens. Pour la Fortune,
il ne lui donne aucune autorité , aucune fonction. Mais Bu-
palus , grand architecte & grand sculpteur, ayant fait le
premier une statuë de la Fortune.pour la ville de Smyrne,
'il s'avisa de la représenter avec l'étoile polaire sur la tête,
& tenant de la main [ i ] gauche ce que les Grecs appellent la
corne d'Amalthée. Par-là il vouloit donner à entendre le
pouvoir de la déesTe. Ensuite vint Pindare qui célébra cette
divinité dans £es vers, & lui donna le nom de Phérépolis,
comme qui diroit, la protectrice.des villes- „
Près de Phares il y a un bois sacré d'Apollon Carnéus,
XXXI? ^ ^ans ce ^°'s Une fontaine. Phares n'est qu'à six stades de
la mer : si de là vous remontez vers la terre ferme, vous trou-
verez à quelque quatre-vingt stades la ville des Thuriates5
on croit que c'est celle qu'Homère nomme Anthée.. Auguste
l'a soumise au gouvernement de Lacédémone ; car dans la
guerre qu'il eut contre Marc Antoine, les MesTéniens & les
autres Grecs suivirent le parti de celui-ci, par haine pour les
Lacédémoniens, qui suivoient le parti d'Auguste. C'estpour-
quoi Auguste après avoir remporté la viâoire , châtia les
MesTéniens &c ceux qui s'étoient déclarez contre lui ; & ce fut
[i] Tenant de la main gauche, pu-, de l'autre main ; quàiqv.'il ne (oit
C est ce que lignisie s «<«; Amasée s'y parlé que d'une fcule main,
est trompé en disint, altéra vert ma- ... '
alors

Ch a p.
 
Annotationen