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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0006
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chose de sa prospérité et de sa population d'autrefois; en même temps des bateaux à vapeur,
qui partent du pont de Galata quatre fois par semaine, la mettent à quelques heures seulement
de Constantinople; aussi est-ce, avec Smyrne, le point où débarquent et d'où partent le plus
souvent les voyageurs qui se proposent de visiter l'Asie Mineure. De là vient qu'il n'y a guère
en Asie Minem-e de ruines mieux connues que celles de Nicomédie. C'est une acropole, où des
tours, semi-circulaires, en briques, de l'époque impériale, surmontent une des plus belles mu-
railles helléniques que je connaisse, certainement contemporaine des rois de Bithynie, fondateurs
delà ville; ce sont de vastes égouts, dont les galeries, malgré les dépôts qu'y ont formés les
eaux qui les traversent, sont encore assez élevées et assez spacieuses pour qu'on puisse y mar-
cher debout; ce sont les restes de môles, de quais et de constructions diverses, en gros blocs,
enfin ceux d'une citerne située hors de la ville, et que je croirais volontiers byzantine. Tous ces
débris donnent une haute idée de la magnificence d'une ville qui fut un moment, sous Dio-
ctétien, la capitale du monde romain; mais ils ont été trop souvent décrits et figurés pour que
nous ayons songé à les étudier de nouveau (1).

Est-ce à dire que celui qui voyage en Orient avec le désir et l'intention d'en faire profiter
la science doive, toutes les fois qu'il n'a pas vu le premier, qu'il n'a pas à proprement parler,
découvert une ruine, un monument quelconque, se croiser les bras, et se borner à renvoyer
aux travaux antérieurs? Faut-il, comme ces hellénistes qui n'ont daigné attacher leur nom qu'à
des éditions princeps, ne vouloir donner que du nouveau, de l'inédit? Sans prétendre tracer de
règles absolues, je dirai, à ce propos, dès le début de cette relation, quelle a été notre pensée
à cet égard, quelles règles nous ont guidés, comment nous avons essayé de nous tenir à égale
distance de deux excès.

Il est un fait incontestable : c'est dans ces derniers temps seulement que l'on a commencé à
comprendre quelle religion d'exactitude et quelle délicatesse de scrupule il convenait d'appor-
ter dans la reproduction des monuments de l'antiquité. Presque toutes les fautes commises en
ces matières peuvent se ramener à deux tendances dominantes, également fâcheuses, et qui se
rencontrent presque toujours à la fois chez un même artiste et dans un même ouvrage. Le premier
de ces défauts, c'est de ne pas consentir à représenter les monuments tels qu'on les trouve, aussi
mutilés, aussi défigurés qu'ils le sont réellement; c'est de mêler perpétuellement, sans nous en
prévenir, ce qu'en termes de métier on appelle la restauration et Y état actuel; c'est de s'obstiner à
représenter avec une tête ou des bras cette statue dont on n'a découvert que le torse, à ajouter un
chapiteau à cette colonne qui n'avait plus que le fût, un portique ou un entablement à ce temple
dont les murs seuls étaient restés debout. L'autre défaut part de la même légèreté; mais il est plus
grave encore peut-être, parce qu'il est plus difficile à constater et à corriger; il consiste à enlever
aux œuvres si diverses que l'on rencontre sur ce sol, où se sont succédé tant de peuples et d'arts
différents, leur caractère particulier, leur accent original, la nuance locale et souvent unique qui les
distingue. C'est ainsi qu'on donne à une moulure du plus pur style grec une physionomie contem-
poraine d'Adrien, ou même l'aspect d'un profil dessiné dans les ateliers de MM. Percier et Fontaine,
vers 1810; c'est ainsi qu'on fait de quelque figure étrange, sculptée sur le roc parla main d'un
antique ouvrier de la mystérieuse et légendaire Asie, un mauvais bas-relief gréco-romain. Par là,
on nous expose à confondre souvent la barbarie primitive, qui a toujours quelque chose de sincère,
de ferme et de rude, avec la barbarie de la décadence, où l'on sent toujours la manière et le pro-
cédé , je ne sais quoi de lourd, de mol et de déplaisant. Les altérations sont tantôt du fait du des-
sinateur, tantôt du fait du graveur, et le plus souvent tous les deux sont coupables; il y avait des

(1). Ainsworth : Travels and researches in Asia Minor, Mesopotamia , Chaldœa, and Jrmenia, t. I. — X. Hoiïimaireclfi
Hell : Tro)Y<»-e en Turquie cl en Perse, t. II. — Ch. Texier : Description de, VAsie Mineure, t. I. Planches i. ■)., :).

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