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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0048
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__ 44 —

division administrative. Enfin, l'Itinéraire d'Anlonin suffirait à lui seul pour trancher la question (1).;
dans la route qu'il indique, de Claudiopolis à Ancyre, il met Claudiopolis à 24 milles, 35,584 mè-
tres, de Kratia Flaviopolis, dont le nom s'est conservé légèrement altéré, mais parfaitement recon-
naissable, dans la moderne Keredi. Or, tic Bolu à Keredi, on compte maintenant six heures; en
évaluant, comme nous nous y sommes décidés d'après les expériences faites sur le terrain, l'heure
de marche d'un cheval allant au pas à 6,000 mètres, nous avons pour cette distance 36,000 mètres,
ce qui s'accorde très-bien avec les mesures fournies par le livre de postes romain. Ajoutez à toutes
ces inductions, qui, réunies ainsi, ne laissent subsister aucun doute, le rapport du nom moderne,
Bolv, avec celui des noms anciens qui finit par l'emporter (2); dans ce mot de Bolu, il est facile
de reconnaître, abrégé et modifié par l'usage, le nom de Claudiopolis. Trop long à prononcer
avec ses cinq syllabes, il dut s'écourter pendant les siècles de barbarie, et la consonne initiale
de la partie conservée change de son, comme elle l'a fait ailleurs, sous l'influence de l'ar-
ticle. BolU est une altération analogue à celle que nous trouvons dans Stamboul; seulement
l'article, tout en attaquant dans la pénultième de Claudiopolis le p initial, et en lui donnant
à l'oreille la valeur d'un ft, ne s'est pas attaché à lui, ne s'y est pas incorporé.

M. Texier se trompe, je crois, en avançant que le site de la ville actuelle de Bolu ne re-
présente pas exactement celui de l'ancienne Claudiopolis, ou tout au moins en plaçant la
vieille cité « dans un lieu distant de 3 ou 4 kilomètres vers l'est, qui porte le nom de Eski-
hissar. 11 n'y à,» poursuit-il, «aucun monument antique debout, mais on y a découvert un cer-
tain nombre d'inscriptions et de fragments d'architecture (3). » -lai parcouru les environs de
Bolu dans un rayon plus étendu que celui qu'indique M. Texier; il y a bien un peu partout,
dans la plaine, surtout dans la direction que parait avoir suivie la voie romaine allant de Clau-
diopolis à Ancyre, des débris antiques qui prouvent quelle riche et dense population a été ja-
dis pressée dans ces campagnes encore semées de nombreux villages ; mais nulle part ces frag-
ments ne sont aussi abondants et d'aussi grande dimension que dans les rues mêmes de Bolu.
Il y a là certains morceaux d'architecture assez pesants [tour qu'on ne puisse croire qu'ils aient
été sensiblement déplacés. Enfin, le seul endroit qu'on appelle, dans cette banlieue de Bolu,
Hissar, le château, est situé à environ (i kilomètres au N.-N.-E-. de la ville, au-dessus du vil-
lage de Saridjilar, où je lus plusieurs inscriptions. Il est connu proprement sous le nom de
Hala-Hissar, a le château de la tante. » C'est, m'avait-on raconté, une vieille forteresse où ré-
sidait la tante du roi qui régnait à Bolu; un souterrain mettait en communication les deux pa-
lais. Le souterrain est tout plein d'or; il ne s'agit que d'en trouver l'entrée. De Saridjilar,
que l'on gagne aisément en une demi-heure, et qui est bâti à la racine même de la mon-
tagne, je m'élevai en trois quarts d'heure, par un chemin d'une pente assez douce, jusqu'à
Hala-Hissar. C'est une mauvaise enceinte byzantine qui couronne un sommet allongé, et qui
entoure une sorte de plateau long de 600 mètres environ sur une centaine de large. Ce som-
met se dresse entre la plaine de Bolu, qu'il domine, et une terrasse de la montagne, une es-
pèce de large corniche où sont épars les iaïlas, ou chalets d'été de plusieurs villages du bas
pays. Au-dessous de cette forteresse, et se dirigeant vers ces chalets, passe une route qui
conduit à la mer, sans faire de détour par la vallée du Billseus. Impraticable maintenant poul-
ies chariots, elle était sans doute autrefois plus importante et mieux entretenue. C'est proba-
blement pour défendre et fermer ce passage qu'avait été construite cette citadelle, assez mal
entendue, à ce qu'il semble; car elle a plutôt les dimensions d'un camp retranché, et pour la

(1) Itiner. Antonini, p. 91, éd. Parlliey.

(2) Dans Y Itinéraire, d'Jntonin, chez les historiens byzantins, dans les listes d'évêques tirées par Lequierj des actes
des conciles {Oriens christianus), c'est toujours de Claudiopolis qu'il est question : le nom de Bithynium ne reparait plus.

(3) Unii'ers pittoresque, Asie Mineure, p. i/[q.

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