Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0060
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext


— 56 —

dans cotte région; de plus, la route do Rohi à Kérédi, que nous avions d'abord songé à prendre
pour gagner la Galatie, nous en aurait certainement fourni quelques-unes; le chemin moderne
ne doit guère s'écarter, dans tout ce parcours, de la voie antique. Mais je me décidai à tra-
verser, du nord au sud, l'Olympe galate, par un sentier qui menait en vingt heures, disait-on,
de Bolu à Bei-Bazar; aucun voyageur n'avait encore suivi cette route, et d'ailleurs j'avais
chance de descendre ainsi les pentes méridionales de l'Olympe, non loin du point où Manlius
battit les Tolistohoies et les Trocmes ('!). ,1e m'empresse de dire que je fus déçu dans cet espoir;
la description de Tite-Live est plus pittoresque que précise; il n'indique que très-vaguement la
région où (ml lieu l'engagement, et il faudrait, pour reconnaître, son récit à la main, le heu du
combat, que le hasard vous amenât sur le champ de bataille, même. En revanche, le pays que
nous parcourûmes durant trois jours, d'une plaine à l'autre, était admirable, et nous eût encore
plus vivement charmés si notre compagnon, M. Guillaume, n'avait été, pendant tout ce temps,
dévoré par une fièvre qui lui laissait à peine la force de se tenir à cheval.

En quittant Bolu, on atteint, en moins d'une heure, le pied de la montagne. Les pentes assez
douces (pie l'on commence à gravir sont d'abord cultivées; un peu plus haut les céréales sont
remplacées par la forêt. C'est d'abord un épais et vigoureux taillis de frênes et de coudriers,
de hêtres et do merisiers; au-dessus commencent les pins, qui peuplent seuls les régions éle-
vées. Trois heures et demie après être sortis de la ville, nous atteignîmes le sommet, non le
sommet de l'Olympe, mais le sommet de la pente de l'Olympe qui regarde Bolu; devant nous
s'étendaient, comme une large terrasse, de vastes plateaux herbeux arrosés par de nombreux
ruisseaux et parsemés de pins. Au delà s'élevaient, à deux ou trois lieues de nous, les vrais
sommets de l'Olympe galate, qui forment comme le second étage au milieu du plateau; ils sont
boisés presque jusqu'à la cime; le plus haut d'entre eux porte le nom de Queiir-Of/klou, «le
fils de l'aveugle. »

Tout le pays que nous traversons pendant le reste de cette journée et pendant toute celle
du lendemain rappelle certaines parties de la Suisse ; ce sont d'immenses pâturages coupés de
ravins et de bouquets de bois qui donnent par moments à la prairie l'aspect d'un grand parc
anglais. Sur les pelouses, que n'a pas encore desséchées tout à fait le soleil de juillet, sont épars
de nombreux groupes de chalets grossièrement construits en bois de grume, ou troncs de pins
non équarris; à l'entour paissent les bestiaux, qui cherchent les creux où l'herbe est restée
plus verte aux abords d'un ruisseau ou à l'ombre de quelque haut rocher. Ce doit être là ce
district pastoral que Strabon mentionne comme appartenant à Bithynium, et comme fournissant
un fromage très-recherché : ce Bithynium, dit Strabon, possède le territoire de Salonc, excellent
pour l'élève des bestiaux, et qui donne le fromage salonite(2)». C'est sans doute ce même fro-
mage que Pline vante sous le nom de fromage bithynien, comme le meilleur que l'on fit au-
delà des mers et le plus apprécié des gourmets (3). Il n'est rien en Orient que n'ait atteint l'uni-
verselle décadence, et en même temps que les lettres et les arts disparaissaient, on perdait
le secret des plus élémentaires industries. L'herbe des pâturages de l'Olympe est toujours aussi
fraîche et aussi drue qu'il y a dix-huit siècles, quand, le mois de mai venu, les habitants de
la plaine y montent avec leurs troupeaux qu'ils chassent devant eux par les mêmes sentiers
qu'au temps de Strabon ou de Pline; mais le fromage qu'ils nous font goûter dans leurs îaîlqs,
ou villages d'été, est aigre et se conserve mal.

Nous ne trouvons pas d'inscriptions dans toute cette montagne, qui n'a guère dû jamais
être habitée que par des bergers; mais quelques traces de constructions et quelques noms

(1) Liv. XXXVIII, i9-23.

(2) Slrabon, XII, 4, 7.

(3) Plin.,/7. A'., XI, 97.

y rapt

roriSilie



se

,elûier
recotf

soir

aaiss<

F' , o-isaiit



abside

111

,nllts d'été

traces

il y

gne.

L'ég

rtf, cette dénomi
iP habitées ^ de

1 »P d'He
^e portant le 1

:.apeuprès à é§
3*; j'imagine
iàfe Il serait inl
lisswe le torre
if me donnent
•■■•niée, entre
: sur plusieurs {
i [«1 de sites ]
1 t'est une fente
%t en ligne
inle, mais qu
* te angles r
"iwipite aussitô
's, tomme de pre
*, c'est le r
'*e fait par;
n b planées
'le très-peu d'i
'^distingue
^descendre,
ï;'l semble l

&««•■

%pî „■ ,
 
Annotationen