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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0066
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tentrionaJ et méridional, Prusa ad Olympum, fondée par le roi de Bithynie Prusias Ier, etHadriani,
qui date évidemment, comme cité de quelque importance, du règne de l'empereur dont elle
prit le nom. Qu'Hadriani appartint alors à la province de Bithynie, c'est ce que conduit à croire
une note de Suidas, ainsi conçue : ÂSpw.vo-:- mliç Mw'iaç, t% vûv Brôuvîaç, « Hadriani, ville de cette
partie de la Mysie qui est comprise aujourd'hui dans la Bithynie (1). » Un peu plus tard, dans
la division des provinces telle qu'elle se présente au commencement de l'empire byzantin,
d'après le Synecdème d'Hiéroclès, Hadriani figure avec Nicomédie, Nicée, Prusa ad Olympum,
dans la Pontique première, formée de toute la portion occidentale de l'ancienne province Bi-
thyno-Pontique. Mais ce qui montre qu'au temps des Antonins l'ancienne dénomination de
Mysie subsistait encore, sinon dans la langue administrative, au moins dans l'usage populaire,
c'est que Philostrate, dans sa Vie du rhéteur Aristide, appelle Hadriani une petite ville de

Mysie (2).

L'empereur Hadrien, grand amateur de chasse, aussi sensible d'ailleurs aux beautés de la
nature qu'à celles de l'art, parait avoir eu un goût tout particulier pour cette région giboyeuse
et boisée qui s'étend au sud de l'Olympe, pour ces vastes forêts de pins, plus claires et plus
faciles à traverser que les sombres futaies de hêtres et de chênes de l'Olympe bithynien. Dans
ce district, sans doute en réunissant les habitants de villages épars dans les replis de la mon-
tagne, il fonda deux villes qui portèrent son nom, Hadriani et Hadrianou Therai, les Chasses
(FHadrien ; cette dernière avait dû sa naissance et le choix de son emplacement au plaisir qu'a-
vait eu l'empereur de tuer, en ce heu même, un de ces ours que nourrit encore l'Olympe.
Nous ne savons que très-peu de chose de l'histoire de ces deux villes (3). Hadriani paraît
avoir été de beaucoup la plus importante des deux. Elle nous a laissé, d'Hadrien jusqu'à Gai-
lien et Salonine, une longue suite de médailles impériales qui portent les noms de nombreux
magistrats locaux, désignés tantôt sous le titre d'archonte, tantôt sous celui de stratège (4). Elle
existait à peine depuis une trentaine d'années qu'elle acquit une certaine notoriété dans le monde
gréco-romain par l'immense réputation que se fit, en Orient et jusqu'en Italie, un de ses en-
fants, le rhéteur /Elius Aristide. Aristide, dans différents passages de son œuvre, mentionne
sa patrie, où il vint à plusieurs reprises se reposer de ses longs voyages (5). Né sous Hadrien,
il témoigne par son prénom d'iElius de la reconnaissance des nouveaux citoyens, auxquels le
fondateur de la ville naissante avait sans doute accordé des exemptions d'impôt et autres
privilèges.

Après la victoire du christianisme, Hadriani devient une ville épiscopale (6). Mais il paraît que
dès lors son nom commençait à se corrompre dans l'usage populaire. On trouve déjà, dans les
actes du second concile de Nicée, la forme Adranous, iroXeoç ÂSpavoû; (7), qui est à peu près
celle que l'on peut entendre encore dans la bouche des paysans turcs, seuls habitants des vallées
de l'Olympe. Lors de la conquête de cette province, berceau de la puissance des Turcs ottomans,
l'autorité musulmane emprunta à la géographie administrative de l'empire byzantin cette dé-

(1) Suidas, s. v. Aristides.

(2) Philostr., l'itœ sophistarum.

(3) Plusieurs témoignages nous attestent la passion qu'avait pour la chasse l'empereur Hadrien. Spartien , fil. Hadr. :
« Venandi usque ad reprehensionem studiosus.. . Oppidum Hadrianotheras in quodam loco, quod illic et féliciter esset
venatuset ursam occidisset aliquando,constituit » Dion : « floXiv év t-ô Muciot oaioaç Aàpiavoù Ûvipaç «ùtyiv ùvo'jxace. » Cedrenus
rapporte le même fait. Casaubon se trompe, dans ses notes à l'Histoire Auguste, en identifiant Hadriani et Hadrianothera,
qui sont mentionnées à la fois, comme distinctes, dans un passage d'Aristide, Sermones sncri, I, p. 5oo.

(4) Mionnet, 11, 43o et seqq. Suppl. V, /jo et seqq. Une inscription recueillie par Hamilton (n° 2) mentionne un stratège.

(5) Sermones sacri, p. 547, 5g6, etc.

(6) Socrat. Hist. eccl., 36.

{1 ) Ap. Wesseling, Notée in Synecdemum Hieroclis, dans la Byzantine de Bonn.



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