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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0117
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PHRYGIE.

KOTIAÏON.

La ville moderne de Kontahia, aujourd'hui chef-lieu d'un sandjak ou département, occupe l'em-
placement de l'ancienne ville de Kotiaïon, comme suffirait à l'indiquer le nom que tant de siècles
ont à peine altéré; mais elle n'a conservé aucun monument qui date de l'antiquité grecque ou
même de l'empire romain. La citadelle, souvent réparée, remonte à l'époque byzantine, peut-être
au temps de Justinien. C'est une construction qui ne vise nullement à la beauté, mais qui est assez
forte et assez soignée dans son genre; l'enceinte, flanquée de nombreuses tours, renferme des
voûtes très-bien établies, de larges et profondes citernes. Si tous les édifices anciens ont disparu, ce
qui se conçoit aisément dans une ville qui, souvent prise et reprise, n'a jamais cessé d'être le séjour
d'une population assez dense, on trouve en revanche dans la ville même et dans ses cimetières
des inscriptions en assez grand nombre. Les inscriptions funéraires se lisent, en général, sur des
stèles qui offrent, en bas-reliefs d'une assez forte saillie, le portrait du mort ou des morts dontl'épi-
taphe conserve le souvenir; les personnages sont représentés à mi-corps et drapés. Nous donnons
(pi. IX) le dessin de l'une des mieux conservées parmi ces stèles. Il y a dans celle-ci deux hommes
et deux femmes ; les quatre personnages ont une même pose, qui paraît être consacrée dans les
monuments funéraires. Le corps est serré dans une draperie sous laquelle pend le bras gauche, et
qui ne laisse voir que le bras droit à partir du coude ; il est replié sur la poitrine ; c'est à peu près la
pose qu'ont rendue célèbre le Sophocle de Saint-Jean de Latran et l'Eschine du musée de Naples.
Celle des deux femmes qui paraît la plus jeune a des tresses apparentes encadrées dans un voile
rejeté en arrière et qui laisse tout à fait dégagés le front, les cheveux et les joues. La plus âgée a au
contraire les cheveux cachés sous un voile qui lui enveloppe toute la figure, et qui est disposé à peu
près comme celui que portent aujourd'hui, quand elles sortent, les femmes arméniennes d'Angora.
Entre les tètes se trouvent représentés divers objets qui font allusion aux occupations habituelles
de chacun des deux personnages. Ainsi, c'est auprès de la jeune femme, un miroir; auprès de la
femme âgée, la corbeille à mettre la laine, la quenouille, et le fuseau ; c'est, pour les hommes, une
lance de chaque côté du bas-relief, et clans la place libre que laissent au bas de la stèle les deux
figures inférieures, deux disques ronds où. nous croyons reconnaître deux de ces elypei sur lesquels
la reconnaissance ou la piété gravaient l'image d'un homme ou d'un dieu, et qui fournissaient à
l'architecture grecque et romaine un motif d'ornementation souvent employé. Ces disques sont
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