Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0168
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
#

ettres,



LE PAYS D ASSI-MALITCH.

„ûllt.ètrey a



I

Nous dirons, en traitant delà Galatie, ce qui subsiste aujourd'hui de Pessinunte; après l'invasion
gauloise, cette vieille cité phrygienne devint le chef-lieu des Tolistoboiens. Pour le moment, nous
prendrons congé de la Phrygie en donnant le détail de la route que nous avons suivie de Sivri-hissar à
Nali-khan; dans ce trajet, nous avons traversé, dans sa partie orientale, un district fort peu exploré
jusqu'ici, le pays d'Assi-Malitch. Comme nous l'avons déjà indiqué plus haut (1), ce district comprend
tout le territoire qui s'étend entre Sivri-hissar et Eski-cheïr au sud, Torbalu, Nali-khan et Bel-bazar
au nord ; il est borné àl'est par le Sangarios, qui l'enveloppe presque complètement dans le grand arc
que décrit son cours supérieur. Toute montagneuse, cette région doit à l'humeur indisciplinée de ses
habitants, fort redoutés dans tonte la province, le nom qu'elle porte. Assi veut dire proprement insurgé,
révolté; Assi-Malitch, c'est donc le pays de Malitch où l'on est toujours en lutte contre l'autorité. Nous
devons dire que là, comme ailleurs, les gens du pays, chrétiens et musulmans des vdles, autorités
turques et primats grecs, tout le monde nous a paru exagérer singulièrement le danger qu'il peut
y avoir à s'engager dans ces montagnes. Nous avons traversé dans toute sa largeur ce pays, sans y
rencontrer l'ombre d'une difficulté ou d'un péril.

Le 20 juin, en sortant de Sivri-hissar, nous gravîmes péniblement, vers le nord-ouest delà ville,
pour contourner le haut et mince rocher de granit au sud-ouest duquel ses maisons se déploient en
éventail; une étroite chaussée pavée, où glissent à chaque instant nos chevaux, nous conduit sur un
plateau dont le niveau est supérieur à celui de la plaine qui s'étend devant Sivri-hissar. Quoique le
roc s'élève aussi, de ce côté, tout droit, comme une muraille, il a bien moins de relief au nord-est
qu'au sud-ouest. On trouvera, dans nos itinéraires, le détail de notre route et nos changements de
direction; qu'il nous suffise de dire que nous quittâmes le chemin pour gagner le village d'Eldjik, où
se trouvaient des marbres, nous avait-on assuré à Sivri-hissar. Il y a en effet, dans le cimetière, plu-
sieurs fragments d'architecture et des tombeaux mutilés. Je lis avec beaucoup de difficulté, sur
une stèle, l'inscription suivante :

101.

Lettres de 0m,025.



no n

AOYGYTATHPO

YCTTIAerYNH

nACHCAPÊTHC

enAiNerAYKYT

ATH £Y X A PI CTI A

ENEKêN H€YN a

p co c x a i pe

[•/i Java] LTov-
[ti]ou 6uyâV/]p, O-
Ù£tti[ou] Se yuv-fl,
Trac/,; àperî;;
èivaivé, yXuiaiT-
a-m, eùj(api(JTÎaLç
sveitev eùp.a-
pw; yaïps.

. . . fille de Pontios, femme de Vettius, toi qui mérites l'éloge d'avoir réuni toutes les vertus, toi qui
étais si chère aux tiens, nous te témoignons notre tendresse : repose paisiblement.

(1) P. 6o.



Me
 
Annotationen