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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0229
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— 22S —

L. 1, le nom d'iElius, que portent la tille et les fils, devait être celui du père; il suffit, pour
le retrouver, de faire à la copie de M. Guillaume un très-léger changement. L. 6, la première
épithète appliquée à la femme ne peut être qu'un dérivé quelconque de cp'iXoç. L. 7, àff'jvx,p'/ro;,
mot nouveau, mais régulièrement composé, et dont le sens ici ne peut être douteux. L. 13, la
forme îcovoàpioç pour iavouàpioç s'est déjà trouvée dans une inscription de Lycie (1). Hpuaiwv
est un nom nouveau.

D'Istanos à Angora, la route remonte le long de YEnguru-sou ou de la rivière d'Angora,
si l'on peut appeler rivière un lit desséché où l'on voit çà et là des flaques d'eau donnante.
On compte six heures de route, et, dans tout le chemin, on ne rencontre que deux fontaines ;
pas un arbre, pas un toit oii l'on puisse s'abriter. La plaine est pourtant presque tout entière
cultivée; mais les villages sont tous à quelque distance de la route. On aperçoit, longtemps avant
d'y arriver, Angora, que dominent les murailles dentelées de son vieux château à double enceinte.
Les maisons sont étalées par étages sur la pente d'une haute, étroite et longue colline, qui regarde
le couchant, et qui, vers le nord, s'interrompt brusquement au profond ravin du Tchibouk-sou,
tandis que, vers le sud, elle s'abaisse en pente plus douce et vient mourir dans la plaine. C'est,
après Brousse, la plus grande ville que nous ayons vue en Asie Mineure.

Nous avons raconté avec trop de détails l'histoire des Galates indépendants, puis des Galates
sujets de l'empire romain, pour avoir beaucoup à dire sur cette ville d'Ancyre, que nous con-
naissons surtout comme la capitale de la Galatie romaine. Nous nous bornerons à rappeler ce que
nous savons de ses origines, pour passer ensuite à l'explication des inscriptions que nous y avons
recueillies, pendant un séjour qui a duré du 11 août au 29 octobre 1861. Nous devons avertir
que les deux premières semaines de notre séjour à Ancyre furent à peu près perdues pour le
travail. Il fallut nous installer et reconnaître notre terrain, tâche toujours longue et délicate en
pays musulman, mais que nous facilita beaucoup la bienveillante intervention de MGR Chich-
manian ; il fallut surtout nous reposer des fatigues et des préoccupations qui nous avaient
poursuivis depuis le départ de Bolu, soigner et guérir tous nos malades. MGU Chichmanian avait rois
à notre disposition les bâtiments vides du séminaire arménien catholique, tout le monde étant
alors à la campagne. Ce fut là que nous nous établîmes, à un quart d'heure environ du temple
de Borne et d'Auguste que nous devions étudier dans toutes ses parties, au double point de vue
de l'épigraphic et de l'histoire de l'art.

Le peu que nous savons de l'histoire primitive d'Ancyre suffit à nous montrer que c'est une
des villes les plus anciennes de la péninsule, une de celles qui doivent leur origine aux popula-
tions qui occupaient l'Asie Mineure avant que l'influence grecque n'y pénétrât. La légende qui
en attribue la fondation à Midas prouve tout au moins que la tradition la représentait comme
une vieille cité phrygienne (2) ; un fait bien constaté, la peine que prit Alexandre, pendant sa
marche à travers l'Asie Mineure , d'occuper cette place, et le séjour qu'il y fit, témoigne de
l'importance qu'elle avait déjà acquise à cette époque, avant qu'aucune influence grecque ait pu
pénétrer jusque dans cette région (3).

(1) C. 1. Gr. 4a 12, Addenda, 1. II.

(2) Amen., Exp. Alex. II, 4.

(3) Pausan., I, 4. Quant à l'explication que l'on donnait du nom de la ville, elle ne mérite pas que l'on s'arrête à
la discuter. C'est par le phrygien et non par le grec qu'il faudrait expliquer le nom d'Ancyre; mais le phrygien étant
une langue aryenne, il est très-vraisemhlable que le nom de cette forteresse phrygienne se rattache à une racine qui a
formé de nombreux dérivés dans toutes les langues de la famille aryenne et que Curtius [Grundzùge der Griechischen
Eljmologie, 1.1, p. 101), représente par les lettres àyy.. Elle exprime l'idée de courbure, de crochet, d'étranglement ; le
sanscrit an/cas, « courbure, » répond au grec ay^-o;, « vallon, ravin. » Ces rapprochements font comprendre qu'un nom
tiré de cette racine ait été donné, par ceux qui les premiers ont ceint de remparts cette haute colline, à la place forte
qu'entouraient de plusieurs côtés d'étroits et tournants ravins qu'elle dominait, et dont elle fermait le passage. On se

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