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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0301
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posés, comme aux temples d'Apollon Didyme à Milet, ou de Vénus à Aphrodisias, ces tambours ont dû servir, ainsi
que les autres blocs, à fabriquer de la chaux, car la contrée volcanique où était située Ancyre ne contient ni mar-
bre, ni pierre calcaire, et la crypte chrétienne avec ce qui reste du chœur n'offre pas un morceau de marbre : tout
est pierre. Cette pierre du chœur et de la crypte m'a paru tout à fait analogue à celle des libages qui forment
les profondes fondations du temple. Peut-être provient-elle des fondements du mur qui terminait la cella et que
les chrétiens ont détruit, comme nous venons de le voir; en effet, nous n'avons plus trouvé trace de ces fonde-
ments dans les fouilles que nous avons faites sur l'emplacement de ce mur : on avait déraciné jusqu'aux derniers
blocs.

Le temple resta dans l'état que nous venons de décrire, et servit d'église jusqu'à l'époque en vinrent et se suc-
cédèrent les invasions des Perses, des kalifes Ommiades et Abassides, des Seldjoukides et enfin des Ottomans.
On parle de portes en bronze du temple que liaroun-al-Raschid, au commencement du neuvième siècle, au-
rait enlevées comme trophée et fait transporter à Bagdad (I) ; mais la traduction d'une prétendue inscription g'rec-
que qui aurait été g'ravce sur les battants rend bien suspecte cette assertion. L'épig'raphie gTecque n'a point de
textes qui aient une analogue, même lointaine, avec cette moralité d'un caractère tout oriental.

Suivant la règ'le générale d'après laquelle les divers cultes se succèdent sur les mêmes emplacements et parfois
dans les mêmes édifices, l'Aug'usteum resta pour les Turcs une propriété religieuse. Cependant le temple ne fut
pas transformé en mosquée comme il l'avait été en égTise. Il fut sans doute trouvé trop petit. On construisit immé-
diatement à côté une mosquée plus grande et orientée suivant les prescriptions du Coran. Le temple n'en eut pas
moins beaucoup à souffrir, car nous voyons (pi. 14, 15 et 18) l'angle de la mosquée se poser sur le mur même du
pronaos, ce qui semble prouver qu'au moment de cette construction le portique du temple n'existait plus; la toiture
qui était probablement en marbre avait été détruite en même temps que le portique. Que devinrent ces marbres
provenant des porticjues et de la toiture? On a dit qu'ils avaient servi à construire la mosquée voisine, mais un
examen attentif m'a prouvé qu'il ne se trouve dans les murs de la mosquée aucun débris du temple.

Cette mosquée fut bâtie à une époque que nous n'avons pu déterminer avec certitude; elle porte le nom d'Hadji-
Baïram (2). Chaque mosquée étant généralement accompagnée d'une école ou Médressê, le temple fut converti en
école, et ses ruines portent encore aujourd'hui à Ang'ora le nom à'Ak-Médressé ou l'Ecole blanche. La toiture du Mé-
dressê fut probablement portée par des poutres dont nous voyons les encastrements grossièrement taillés dans
l'architrave qui termine les murs (voyez pi. 17 et 18). Plus tard, un Médressê fut construit de l'autre côté de la rue ;
cette toiture disparut et des magasins d'une construction peu durable furent disposés dans la cella; M. Texier
paraît les avoir vus debout en 1834, car il les a indiqués dans son plan (3). Nous n'en avons plus trouvé que les
restes, des tuiles brisées et des pièces de bois couchées dans le sol.

Les portiques ayant disparu, des maisons construites en brique crue, comme toutes celles d'Ang'ora, avaient été
adossées au mur S. E. de la cella. Pour n'avoir pas à pratiquer dans le marbre des trous difficiles à creuser, on
avait appliqué sur la muraille plusieurs contre-murs qui portaient l'extrémité des solives. Ainsi fut cachée presque
entièrement à tous les yeux, pendant des siècles, la longue traduction grecque, g'ravée sur la paroi du porti-
que S. E.

Vers le même temps, tout l'espace situé entre les restes du temple et la mosquée fut transformé en cimetière;
une partie de la cella, le pronaos même, furent, dans ce but, encombrés de terres rapportées. Ces terres, dit
M. Texier, cachaient, en 1834, une partie de l'inscription latine; elles se seraient, en ce cas, singulièrement affais-
sées depuis lors, ainsi que les tombes en pierre, car nous avons vu cette inscription trôs-complétement dég'ag'ée.
Tournefort du reste l'avait vue comme nous en 1700 (4).

En 1834 les restes du noble édifice ont subi une dernière injure; un des descendants de Hadji-Baïram, cheik
de la mosquée, ayant besoin de marbre pour construire des bains dans sa maison de campagme, trouva tout
naturel d'abattre une partie du mur de la cella, celle qui manque à l'angle S. 0.; heureusement les murs por-
tant les plus précieuses inscriptions ont été protégés, l'un par l'angle de la mosquée dont il est le soutien, l'autre
par les maisons qui lui sont adossées. Une partie seulement de l'inscription byzantine, reproduite pag'e 263, fut
détruite. Le cheik fut blâmé, même par ses coreligionnaires, qui nous ont dit que cet acte ne lui avait pas porté
bonheur. Néanmoins, les voyageurs qui viennent de temps à autre étudier l'Aug'usteum , ceux surtout qui, comme
nous, font à Angora un séjour prolongé, ne laissent pas de les troubler, cl nous avons entendu dire à certains
d'entre eux que, pour être désormais plus tranquilles., ils détruiraient ce qui reste du temple. Emus de ces mena-

(1) Djihan-Numa, 643, ap. Hammer, I, 399.

(2) Tout ce que dit à ce sujet M. Texier, nous ne savons d'après quelles autorités, est un tissu de contradictions. Pour n'en donner
qu'un échantillon : pour lui la mosquée a été construite à la fois au milieu du dix-huitième siècle (p. 482, Univers pittoresque) et sous le
règne de Soliman le Grand (p. 485), par Hadji-Baïram. Un peu plus loin (même page) il ajoute que Hadji-Baïram mourut l'an C7 de l'Hé-
gire, ce qui fait l'an 690 et non 1220, comme il le dit, de notre ère.

(3) Texier, Description de l'Asie Mineure, t. F, p. 199, pi. 65.

(4) Tournefort, II, p. 440.

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