V.
HANS ERHÄRT TUESCH.
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Les différents filigranes qui se rencontrent dans le cours du volume
prouvent que le papier employé provenait d’usines situées sur la rive gauche du
Rhin ; ce sont : la lettre P gothique, à fleuron de quatre feuilles (papier des
Vosges ou d’Alsace; cf. G.-M. Briquet, Les Filigranes, Dictionnaire des
marques..., 1907, nos 860/1 et 8610); l’ancre (papier champenois; cf. ld.,
ibid., n08 3/|7-355); la tète de bœuf, avec yeux et narines (papier français; cf.
ld., ibid., n" 1/1963-14964); cercle (globe du monde) avec un trait horizontal,
mais surmonté d’un trait vertical se terminant par une croix latine (papier
français ; cf. Id., ibid., nos 2961 et 2g56).
Le volume est orné au début du texte (fcs. 91) d’une grande initiale histo-
riée, renfermant des personnages qui représentent le duc de Lorraine et Charles
le Téméraire en conversation. Il contient aussi huit grandes planches emprun-
tées à la Chronique de Conrad Pfettisheim, savoir :
Fol. 1 v° (fcs. 90), Le duc de Bourgogne et ses conseillers;
Fol. 3 r° (fcs. q3), Siège de Neuss;
Fol. 11 r° (fcs. 109), Supplice de Pierre de Hagenbach ;
Fol. 11 v" (fcs, 110), Siège d’LIéricourt;
Fol. 16 r° (fcs. n3), Le duc de Bourgogne (répétition de la ire figure);
Fol. 18 r° (fcs. 120), Bataille de Granson ;
Fol. 20 v° (fcs. 128), Bataille de Morat ;
Fol. 23 v° (fcs. 134), Bataille de Nancy.
L’édition in-folio, accompagnée des huit planches, a certainement précédé
l’édition in-4, décrite ci-après. D’abord, elle a été imprimée à Strasbourg
même, où le poème a été composé, puis il semble que Tiisch en personne se
soit préoccupé des figures qui devaient accompagner son ouvrage. Il nous dit,
en effet, aux strophes 22-23, quand il va commencer le récit du siège de
Neuss, que l’on s’en rendra mieux compte par soi-même [c’est-à-dire en regar-
dant la figure] que par les longues explications qu’il pourrait donner :
Durch dasz ir selber mercken basz
Dan ob ich üch lang dar vonn seit.
On ne connaît qu’un très petit nombre d’exemplaires de cette première
édition; voici l’indication de ceux dont nous pouvons affirmer l’existence :
Biblioth. nat., Rés. m.A h. 3 (acquis du libraire Rosenthal en février 1879).
C’est l’exemplaire que nous reproduisons; il est incomplet du 4e feuillet (blanc)
et du 118 pour la reproduction duquel nous avons dû recourir à un autre
exemplaire; de plus, le relieur a interverti les feuillets i5, 18, 19 et 20 qui
ne se trouvent plus à leur place normale. — Biblioth. municip. de Ham-
HANS ERHÄRT TUESCH.
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Les différents filigranes qui se rencontrent dans le cours du volume
prouvent que le papier employé provenait d’usines situées sur la rive gauche du
Rhin ; ce sont : la lettre P gothique, à fleuron de quatre feuilles (papier des
Vosges ou d’Alsace; cf. G.-M. Briquet, Les Filigranes, Dictionnaire des
marques..., 1907, nos 860/1 et 8610); l’ancre (papier champenois; cf. ld.,
ibid., n08 3/|7-355); la tète de bœuf, avec yeux et narines (papier français; cf.
ld., ibid., n" 1/1963-14964); cercle (globe du monde) avec un trait horizontal,
mais surmonté d’un trait vertical se terminant par une croix latine (papier
français ; cf. Id., ibid., nos 2961 et 2g56).
Le volume est orné au début du texte (fcs. 91) d’une grande initiale histo-
riée, renfermant des personnages qui représentent le duc de Lorraine et Charles
le Téméraire en conversation. Il contient aussi huit grandes planches emprun-
tées à la Chronique de Conrad Pfettisheim, savoir :
Fol. 1 v° (fcs. 90), Le duc de Bourgogne et ses conseillers;
Fol. 3 r° (fcs. q3), Siège de Neuss;
Fol. 11 r° (fcs. 109), Supplice de Pierre de Hagenbach ;
Fol. 11 v" (fcs, 110), Siège d’LIéricourt;
Fol. 16 r° (fcs. n3), Le duc de Bourgogne (répétition de la ire figure);
Fol. 18 r° (fcs. 120), Bataille de Granson ;
Fol. 20 v° (fcs. 128), Bataille de Morat ;
Fol. 23 v° (fcs. 134), Bataille de Nancy.
L’édition in-folio, accompagnée des huit planches, a certainement précédé
l’édition in-4, décrite ci-après. D’abord, elle a été imprimée à Strasbourg
même, où le poème a été composé, puis il semble que Tiisch en personne se
soit préoccupé des figures qui devaient accompagner son ouvrage. Il nous dit,
en effet, aux strophes 22-23, quand il va commencer le récit du siège de
Neuss, que l’on s’en rendra mieux compte par soi-même [c’est-à-dire en regar-
dant la figure] que par les longues explications qu’il pourrait donner :
Durch dasz ir selber mercken basz
Dan ob ich üch lang dar vonn seit.
On ne connaît qu’un très petit nombre d’exemplaires de cette première
édition; voici l’indication de ceux dont nous pouvons affirmer l’existence :
Biblioth. nat., Rés. m.A h. 3 (acquis du libraire Rosenthal en février 1879).
C’est l’exemplaire que nous reproduisons; il est incomplet du 4e feuillet (blanc)
et du 118 pour la reproduction duquel nous avons dû recourir à un autre
exemplaire; de plus, le relieur a interverti les feuillets i5, 18, 19 et 20 qui
ne se trouvent plus à leur place normale. — Biblioth. municip. de Ham-