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Revue archéologique — 13.1866

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Raymond, P: Notice sur une mosaïque: placée sans la grande abside de la cathédrale de Lescar (Basses-Pyrénées)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24255#0318

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308 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

M. (le Picamilh nous fait connaître que « la cathédrale de Lescar
se recommande par les restes d’une mosaïque due à Guy, évêque du
diocèse au xne siècle. Le dessin de cette mosaïque a permis à
quelques historiens de croire qu’elle représentait une chasse, tandis
qu’elle reproduit les armes de l’évêque Guy, dans lesquelles se trou-
vaient deux cerfs. »

(Je parlerai tout à l'heure de l’opinion émise par M. Hipp.
Durand).

M. Le Cœur dit « que les restes de la mosaïque sont d’un grand
intérêt. Il est, ajoute-t-il, toutefois difficile, à travers les trappes qui
la recouvrent et la divisent, d’en recomposer le sujet. Les uns ont
cru reconnaître une chasse, d’autres les armoiries de l’évêque Guy.»
M. Le Cœur attribue la mosaïque à l’évêque et en place l’exécution
au xne siècle;-il appuie son dire sur une copie de l’inscription,
semblable à celle de M. Cènac-Moncaut, sauf qu’il la met en deux
lignes, tandis que ce dernier la met en quatre. M. Le Cœur aupa-
ravant avait dit que la mosaïque portait « la date certaine de iUl. »

M. François Saint-Maur et moi avions cru, à la suite d’une visite
faite à Lescar, que la mosaïque était un monument de l'époque
gallo-romaine. En ce qui me concerne, j’abandonne cette attri-
bution, et c’est à ce sujet que je vais analyser ce qu’a dit M. Hipp.
Durand.

Ce savant archéologue attribue aussi la mosaïque aux Gallo-
Romains. Les motifs sur lesquels il se fonde se réduisent h ceci :

1° La mosaïque, composée de parties rapportées, maladroitement
réunies entre elles, a été déplacée pour être mise dans l’église que
l’évêque Gui faisait bâtir, peut-être même sur l’emplacement de
l’édifice païen, et l’on aura rogné les angles pour adapter la mosaïque
à la courbe de l’abside.

2° L’inscription a été faite avec des morceaux rognés aux angles de
la mosaïque, primitivement carrée.

3° L’examen attentif des mosaïques du Pont-d’OIy et de Lescar ne
peut laisser aucun doute sur leur similitude d’origine. Il paraît,de
toute évidence à M. Durand qu’elles sont contemporaines.

Yoihà des raisons qui semblent bien solides, essayons d’en
démontrer la faiblesse.

Oui, la mosaïque a été déplacée, mais ce déplacement ne prouve
pas qu’elle ait été tirée d’un monument gallo-romain.

Des ouvriers capables d'empâter dans le ciment une inscription
dont les lettrés intactes sont fort régulières auraient été assez
 
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