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Mo'izz, dit et-T'awîl (1), descendant des Benoû' r-
Rend qui avaient régné en cette ville ; il partit de
Merrakech et marcha contre lui jusqu'à Bougie, où,
à la suite des dénonciations qu'il reçut contre 'Ali
ben el-Montaçer (2), il arrêta ce personnage et s'em-
para de ses biens. 11 alla ensuite assiéger Gafça et
reçut pendant la durée du siège les offres de soumis-
sion, qu'il accueillit, des cheykbs arabes des Riyâh'.
'Ali ben el-Mo'izz dut finir par se rendre, et Yoûsof
retourna alors à Tunis ; il confia le gouvernement de
rifrîk'jyya et du Zâb à son frère Aboû 'Ali et celui de
Bougie à Aboû Moûsa. Après quoi il regagna Merrâ-
kech, d'où il se rendit en 577 (16 mai 1181) à Salé;
il fut rejoint dans cette dernière ville [P. 10] par Aboû
Moh'ammed ben Ish'âk' ben Djâmi' (3) qui lui amena
de l'Ifrîk'iyya des troupes arabes. — En la même an-
née, il nomma k'àd'i de Cordoue Aboû '1-Welîd ben
Rochd, le petit-fils (Averroès). En çafar 578, il s'em-
barqua à Ceuta pour Djebel-el-Fath' (Gibraltar), d'où
il se rendit à Séviile. 11 en repartit pour attaquer
Santarem et, après en avoir fait le siège pendant
quelques jours, il se retira ; mais à l'aube du jour
où l'on décampait, une sortie que firent les chrétiens
trouva le khalife dépourvu de défenseurs, et il eut
avec son entourage immédiat à subir une attaque
des plus vives ; les chrétiens se retirèrent, mais le
prince mourut le jour même de la blessure que lui
avait faite une flèche dans le combat. Ibn el-Khat'îb
dit de lui :
(1) Cf. Ibn Khaldoûn (n, 34 et 203) ; Histoire des Almohades, trad.,
p. 218.
{2> A B C D sic; tire el-Mo'lazz (Bei-bùres, u, 203, n. 3).
(3) Ibn Abi Ishak, selon les Berbères (n, 205) ; mais Abi doit être
de trop (voir p. 204, 1. 11).
Mo'izz, dit et-T'awîl (1), descendant des Benoû' r-
Rend qui avaient régné en cette ville ; il partit de
Merrakech et marcha contre lui jusqu'à Bougie, où,
à la suite des dénonciations qu'il reçut contre 'Ali
ben el-Montaçer (2), il arrêta ce personnage et s'em-
para de ses biens. 11 alla ensuite assiéger Gafça et
reçut pendant la durée du siège les offres de soumis-
sion, qu'il accueillit, des cheykbs arabes des Riyâh'.
'Ali ben el-Mo'izz dut finir par se rendre, et Yoûsof
retourna alors à Tunis ; il confia le gouvernement de
rifrîk'jyya et du Zâb à son frère Aboû 'Ali et celui de
Bougie à Aboû Moûsa. Après quoi il regagna Merrâ-
kech, d'où il se rendit en 577 (16 mai 1181) à Salé;
il fut rejoint dans cette dernière ville [P. 10] par Aboû
Moh'ammed ben Ish'âk' ben Djâmi' (3) qui lui amena
de l'Ifrîk'iyya des troupes arabes. — En la même an-
née, il nomma k'àd'i de Cordoue Aboû '1-Welîd ben
Rochd, le petit-fils (Averroès). En çafar 578, il s'em-
barqua à Ceuta pour Djebel-el-Fath' (Gibraltar), d'où
il se rendit à Séviile. 11 en repartit pour attaquer
Santarem et, après en avoir fait le siège pendant
quelques jours, il se retira ; mais à l'aube du jour
où l'on décampait, une sortie que firent les chrétiens
trouva le khalife dépourvu de défenseurs, et il eut
avec son entourage immédiat à subir une attaque
des plus vives ; les chrétiens se retirèrent, mais le
prince mourut le jour même de la blessure que lui
avait faite une flèche dans le combat. Ibn el-Khat'îb
dit de lui :
(1) Cf. Ibn Khaldoûn (n, 34 et 203) ; Histoire des Almohades, trad.,
p. 218.
{2> A B C D sic; tire el-Mo'lazz (Bei-bùres, u, 203, n. 3).
(3) Ibn Abi Ishak, selon les Berbères (n, 205) ; mais Abi doit être
de trop (voir p. 204, 1. 11).