Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique du Département de Constantine (Sér. 5,2=45.1911(1912))

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escalier byzantin semblable à celui de la porte Cara-
calla, et complètement inutile puisqu'il y en avait
déjà un sur cette face, à la porte Solomon. De plus,
il est à remarquer que la conduite utilisée actuelle-
ment par les bains maures passe et passait, en 1842,
sous cette voûte.

Celte conduite vient de l'aqueduc romain d'Aïn-
el-Bled et a dû être utilisée par les Arabes et les
Turcs qui l'ont trouvée existant déjà. On peut expli-
quer cette construction de la façon suivante. Cette
voûte est le reste d'une immense salle dans laquelle
arrivait un dérivé de l'aqueduc passant sous le rem-
part et formait ainsi une réserve d'eau dans le cas
où, dans un siège, l'aqueduc aurait été coupé par
l'ennemi. Les Byzantins, en guerre continuelle avec
leurs voisins, étaient gens de trop de précautions
pour avoir négligé cette question si importante de
l'eau, comme on verra d'ailleurs qu'ils ne l'ont pas
négligée à la Basilique.

Eglises. — Il reste, dans l'intérieur de la ville,
à étudier la question des églises. Outre la basilique
qui se trouve extra-muros et qui servit aux Romains
et aux Byzantins, il y eut deux églises dans l'enceinte.
Le Capitole, autour duquel on trouva des sépultures
chrétiennes et un temple franchement byzantin qui
s'élevait au milieu de la place d'Armes actuelle. Il en
reste plusieurs chapiteaux portant quatre croix. On
a prétendu que ces chapiteaux avaient été retaillés
par les chrétiens, c'est inexact à mon avis ; un
examen approfondi prouve surabondamment que les
feuillles d'acanthes, non fouillées, d'ailleurs, sont du
même ciseau que les croix, qui, vu leur saillie pro-