Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique du Département de Constantine (Sér. 5,2=45.1911(1912))

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Djemila se ride, se creuse, s'effrite et sa décrépitude
entraîne tantôt un pan de mur, un dallage, une mo-
saïque. Les membres mutilés de la colossale Julia
Domna sont retrouvés à plusieurs centaines de mètres
de la tête. Plus que l'homme dévastateur, plus que
les tremblements de terre, l'eau ici a contribué à
faire des ruines, et à les disperser.

Nous croyons qu'il ne faut pas se hâter d'attribuer
cette action au déboisement et d'en conclure qu'à
l'époque romaine l'aspect du pays devait être profon-
dément différent. Le sous-sol, absolument stérile par
nature, n'a jamais pu donner naissance à une végé-
tation forestière spontanée, comparable à la brousse
du littoral algérien. Ce qui paraît certain, c'est que
les Romains, qui surent toujours admirablement
tirer parti des ressources naturelles du pays, avaient
couvert les pentes aujourd'hui dénudées de vergers,
d'arbres fruitiers et d'oliviers. La canalisation des
torrents, l'utilisation des eaux pour les irrigations
endiguaient leur effort dévastateur. Des jardins en
espaliers retenaient les terres accrochées le long des
pentes. L'homme veillait à la conservation de son
domaine, mais les conditions naturelles étaient en
réalité les mêmes. Si nous en doutions, diverses ins-
criptions récemment découvertes et publiées par
M. Ballu(l) nous en donneraient la preuve :

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RELIO SEVER O

etc.

. . . .RESPVB
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(1) Rapport sur les fouilles exécutées en 1910, Bulletin archéologique,
1911, pages 111 et 114.