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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 7.1886

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Nr. 2-3
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Mariette, Auguste: De l'âge de Pierre en Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12254#0146

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De l'âge de pierre en Egypte.

rapport une conviction très grande dans l'esprit. M. Arcelin voudrait bien avoir trouvé des
silex dans des conditions géologiques telles que la date préhistorique de ces monuments fût
absolument hors de doute. Mais M. Aecelin ne l'affirme point sans idée de retour. Les
monuments qu'il découvre «sont d'une date fort ancienne, probablement préhistorique»; ilg
ressemblent bien «à ce qu'on trouve d'analogue en Europe»; ils ont «tous les caractères des
objets de l'industrie primitive de la pierre, tels qu'on les recueille aujourd'hui en un si grand
nombre de lieux » ; cependant, point capital à noter, M. Aecelin reconnaît que tous les monu-
ments dont il a constaté le gisement de visu «ne font point partie du terrain sous-jacent,
mais lui sont superposés». En somme, pour M. Aecelin, les monuments de silex travaille
qu'il a sous les yeux sont si semblables par la forme, par la couleur, par la matière, à ceux
que les Musées d'Europe lui montrent comme appartenant aux âges préhistoriques, que la
date de ces monuments lui paraît certaine; on devine cependant, à travers les hésitations
du Rapport, les scrupules de l'homme sincère et du géologue, qui voudrait plus de preuves.

C'est M. Aecelin, ai-je dit, qui, au mois de juin 1869, a fait entrer la question du
passé de l'âge de pierre en Egypte dans cette seconde phase. J'ajouterai que, presqu'à la
même époque et sans avoir connaissance du rapport précité, MM. Hamy et François Lenob-
mant, au mois d'octobre de la même année, constataient sur les lieux mêmes l'existence en
Egypte de monuments attribués à l'âge de pierre, ce que prouve la lettre suivante, imprimée
dans les journaux du temps, et adressée par les deux voyageurs dont je viens de parler »
l'un des membres de l'Académie des Sciences :

« Histoire de l'homme. — Découverte des eestes de l'âge de pieeee en Egypte-
(Lettre de MM. E. Hamy et Lenoemant.) — Nous vous prions de vouloir bien faire connaître
à l'Académie une découverte que nous venons de faire, dans le cours d'un voyage dans la
Haute-Egypte entrepris sous les auspices de S. A. le Khédive, découverte qui n'est peut-être
pas indigne d'attirer quelques instants l'attention de la docte compagnie.

L'existence d'un âge de pierre en Egypte avait été jusqu'à présent contestée. Les faits
que nous vous soumettons nous paraissent de nature à modifier les idées qui ont cours à ce
sujet chez les égyptologues.

Sur le plateau élevé qui sépare la célèbre vallée de Biban-el-Moîouk des escarpements
qui dominent les édifices pharaoniques de Deir-el-Bahari, nous avons constaté la présence
d'une innombrable quantité de silex taillés, gisant à la surface du sol, clans une étendue de
plus de cent mètres carrés. Ces pierres travaillées, qui appartiennent aux types bien connus
désignés sous les noms de pointes de flèches, pointes de lances, hachettes lancéolées et arnyg'
daloïdes, couteaux, grattoirs, perçoirs, percuteurs et nucléus, constituent évidemment les restes
d'une fabrication ancienne, suivant toutes les probabilités préhistorique, et exactement com-
parable à ce qu'on désigne en France sous le nom d'atelier de la période néolithique.

MM. Balabd, de Quateepages, Wûrtz, Jamin, Beoca, Berthelot, avec lesquels nous
avons la bonne fortune de faire le voyage, ont été les témoins de la découverte, et nous
autorisent à déclarer ici, qu'ils ont constaté l'origine des échantillons par nous recueillis et
leurs similitudes avec les objets de l'âge de pierre d'Europe. Nos meilleures pièces seront
déposées au Musée de S* Germain, où les savants spéciaux pourront les consulter. »

Ainsi, ce qui faisait tout au moins un doute pour M. Arcelin n'en fait aucun pour
MM. Lenoemant et Hamy. Non loin des grands souterrains de Bab-el-Molouk et sur le sommet
 
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