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De l'âge de pieeee en Egypte.
dables des déserts qui avoisinent l'Egypte, mais à la Vallée des Lacs de Nubie, sur la
partie méridionale du Fayoum, voire même dans les Oasis, c'est-à-dire sur les points facilement
accessibles où l'ancien régime des eaux; au Nord-est du continent africain, a laissé ses traces.
Les recherches que je viens de faire et que l'Académie connaît maintenant, nous ont donné
des silex archéologiquement datés; pour que le problème soit définitivement résolu, pour que
l'existence de l'âge de pierre en Egypte entre dans le domaine des faits acquis à la science,
il faut que nous puissions montrer, portant la trace du travail de l'homme, un silex date
géologiquement, et ce silex nous le trouverons, non pas à Bab-el-Molouk ou dans les ruines
des villes égyptiennes, mais sur les points géologiques que je viens d'indiquer.
En un mot, les propositions par lesquelles je crois devoir clore ce travail sont les
suivantes :
1° Tous les monuments, supposés de l'âge de pierre, qu'on a recueillis jusqu'à présent
en Egypte, sont des monuments de date historique, et ne prouvent par conséquent rien quant
à la question de savoir s'il y eut jamais en Egypte un âge de pierre.
2° Pour trouver les preuves de l'existence de l'âge de pierre en Égypte, il faut de
nouvelles fouilles exécutées dans des conditions telles, que les monuments découverts soient
évidemment de travail humain, en même temps qu'ils sont datés géologiquement d'une époque
antérieure à toute histoire connue.
L'Académie sait déjà que les fouilles dont je viens de l'entretenir ne sont point achevées,
et j'ai peut-être à m'excuser auprès d'elle d'avoir fait, d'un travail encore à l'état d'ébauche,
l'objet d'une communication. Mais, puisque les circonstances ont imposé aux fouilles un arrêt
imprévu, j'ai pensé que je pouvais profiter de ce moment pour informer l'Académie des
travaux qui sont en voie d'exécution, et lui faire part des moyens par lesquels j'ai l'espérance
d'arriver au but. Si maintenant l'Académie pense qu'il y aurait quelque chose de mieux a
faire que ce que j'ai fait, je serais heureux d'accepter ses avis et de prendre acte des iQ'
dications qu'elle voudrait bien me donner.
A. Mariette.
SUE UNE
PLAQUE D'OR PORTANT LA DÉDICACE D'UN TEMPLE.
PAK
Gr. maspeeo.
Dans le courant de cette année, M. Lumbroso, chargé de reconstruire la Bourse d'Me'
xandrie, a mis au jour les ruines d'un temple gréco-égyptien, et, sous une des pierres d'ang^?
quatre plaques en or, en argent, en bronze, en porcelaine verdâtre, portant les inscriptiollS
commémoratives de la fonction. La plaque d'or seule est bien conservée, et porte, tracée aU
pointillé, l'inscription bilingue suivante, dont on reconnaît quelques traces sur les autres
plaques :
De l'âge de pieeee en Egypte.
dables des déserts qui avoisinent l'Egypte, mais à la Vallée des Lacs de Nubie, sur la
partie méridionale du Fayoum, voire même dans les Oasis, c'est-à-dire sur les points facilement
accessibles où l'ancien régime des eaux; au Nord-est du continent africain, a laissé ses traces.
Les recherches que je viens de faire et que l'Académie connaît maintenant, nous ont donné
des silex archéologiquement datés; pour que le problème soit définitivement résolu, pour que
l'existence de l'âge de pierre en Egypte entre dans le domaine des faits acquis à la science,
il faut que nous puissions montrer, portant la trace du travail de l'homme, un silex date
géologiquement, et ce silex nous le trouverons, non pas à Bab-el-Molouk ou dans les ruines
des villes égyptiennes, mais sur les points géologiques que je viens d'indiquer.
En un mot, les propositions par lesquelles je crois devoir clore ce travail sont les
suivantes :
1° Tous les monuments, supposés de l'âge de pierre, qu'on a recueillis jusqu'à présent
en Egypte, sont des monuments de date historique, et ne prouvent par conséquent rien quant
à la question de savoir s'il y eut jamais en Egypte un âge de pierre.
2° Pour trouver les preuves de l'existence de l'âge de pierre en Égypte, il faut de
nouvelles fouilles exécutées dans des conditions telles, que les monuments découverts soient
évidemment de travail humain, en même temps qu'ils sont datés géologiquement d'une époque
antérieure à toute histoire connue.
L'Académie sait déjà que les fouilles dont je viens de l'entretenir ne sont point achevées,
et j'ai peut-être à m'excuser auprès d'elle d'avoir fait, d'un travail encore à l'état d'ébauche,
l'objet d'une communication. Mais, puisque les circonstances ont imposé aux fouilles un arrêt
imprévu, j'ai pensé que je pouvais profiter de ce moment pour informer l'Académie des
travaux qui sont en voie d'exécution, et lui faire part des moyens par lesquels j'ai l'espérance
d'arriver au but. Si maintenant l'Académie pense qu'il y aurait quelque chose de mieux a
faire que ce que j'ai fait, je serais heureux d'accepter ses avis et de prendre acte des iQ'
dications qu'elle voudrait bien me donner.
A. Mariette.
SUE UNE
PLAQUE D'OR PORTANT LA DÉDICACE D'UN TEMPLE.
PAK
Gr. maspeeo.
Dans le courant de cette année, M. Lumbroso, chargé de reconstruire la Bourse d'Me'
xandrie, a mis au jour les ruines d'un temple gréco-égyptien, et, sous une des pierres d'ang^?
quatre plaques en or, en argent, en bronze, en porcelaine verdâtre, portant les inscriptiollS
commémoratives de la fonction. La plaque d'or seule est bien conservée, et porte, tracée aU
pointillé, l'inscription bilingue suivante, dont on reconnaît quelques traces sur les autres
plaques :