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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 33.1911

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Nr. 1-2
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Maspero, Gaston: À travers la vocalisation égyptienne, [16]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12680#0106
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A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE

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A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE

PAR

G. Maspkro

$ XXXVII. Naptera, Banpnahre. — La transcription assyrienne Na-ap-te-ra,
Naptera du nom de la reine T (J , , femme de Ramsès II, nous permet d'ajouter

un chapitre de plus à l'histoire du mot T et par suite à celle de la flexion féminine

0

en ^-t1. Le terme féminin I <==> n + f + R+t y est rendu en effet par napt, qui sup-

0 o

pose, dans l'état non composé, une prononciation *nafet-nafit, la voyelle placée entre
f et t étant tombée en composition par suite du jeu d'accent, comme c'est le cas encore
dans Necpôùç-ïteii-eto, pour Nebethaî[t]. Il y a donc eu un moment dans la langue

où, <n> R de J2^^ n+f+r étant tombé et la finale -t du féminin n'étant pas encore
amuie, J = *nafe-nafi a formé régulièrement un féminin — *nafet-nafit où le -t
final était prononcé. Le nom ^ ( <^> Nafetera-Nafitara1 a été composé à ce

0

moment-là. Il est du type de ^^^^^1^ tafnakhti « sa vaillance », où la mention
du dieu est sous-entendue à l'ordinaire ou ne se rencontre que par exception comme
dans Amountafnakhti2 : il suppose en premier élément un nom divin de qui la personne

de

à qui on le donnait pouvait être dit la beauté ou la bonté, ^ sa beauté. L'exemple

le plus ancien que nous en possédions de façon certaine est celui cle la reine
1 T 5^ (| <=^> Ahmasi-Naftera, la femme d'Ahmôsis, remontant ainsi aux débuts
a XVIIIe dynastie : il s'est donc formé clans les temps immédiatement antérieurs,
soit sous les Pasteurs, soit sous la XIIe dynastie, et nous ne nous tromperons pas beaucoup,
je crois, si nous admettons jusqu'à nouvel ordre qu'il naquit au plus tard pendant le
premier âge thébain. Ce serait par conséquent sous les Sanouosrît que cette forme in-
termédiaire en -t sonnant aurait existé pour les mots féminins en final dont <=>
était tombé : *nafit-nafet, avec -t sonnant, aurait été alors la prononciation courante
à côté de *nafi-nafe pour le masculin.

S'il en est ainsi, comment expliquer la prononciation Renpnabre que les trans-
criptions de la basse époque certifient pour le nom S, ÏÉÈ^V^3? Elle réunit en
effet, dans une même expression, un nafre féminin qui garde son r, mais qui a perdu
son t, ainsi d'ailleurs, que le penn « année » auquel il se rapporte : or, si l'observation
précédente est juste, la chute de <=> radicale a précédé Tamuissement du ^-t féminin,

Ô

et il y a là une contradiction d'autant plus curieuse qu'à ma connaissance aaaa™
ne paraît pas comme nom propre de personne, avant le second âge thébain, c est-à-
dire avant une époque où <=z> r et q -t ne se prononçaient plus en cas pareil. La dif -
ficulté est plus apparente que réelle. S^S" - frétait depuis très longtemps un souhait

U £3 □ 0

consacré pour la nouvelle année, et, comme la plupart des formules immuables, sa pro-
nonciation s'en était fixée une fois pour toutes à un moment donné. Elle avait dû
sonner au début *Ranpît-nafrit ou *Ranpet-nafrét ; l'usage rituel qu'on faisait

1. Cf. A traça-* la vocalisation égyptienne,% XXXVI, dans le Recueil, t. XXXIJ. p. 70-77.

2. H. Ranke, KeLlschriftliches Material zar Altâgyptischen Vokalisation, p. 38, 61.
 
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