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Société Française d'Egyptologie [Hrsg.]
Revue de l'Egypte ancienne — 3.1929-1931

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Firth, Cecil M.: Les nouvelles fouilles de la pyramide à degrés (1923-1928)
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https://doi.org/10.11588/diglit.32868#0026
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G. M. FIRTH.

[7]

înurs sont revêtus de calcaire blanc. Ges chambres comme toujours dans les mastabas
archaïques devaient être la demeure du ha : quatre d’entre elies sont tapissées de
tuiles bleues imitant des tiges verticales de roseaux liées ensemble et formant clayon-
nage. Dans le mur ouest d’une de ces chambres se trouvent trois niches ou fausses
portes sur les panneaux desquelles est figuré en bas-relief et parfaitement exécuté le
roi Neter-kliet dans trois attitudes diilerentes et avec des inscriptions faisant ailusion
à trois événements importants de sa vie. Dans la dernière de ces chambres le mur
Ouest décoré de tuiles bleues est divisé en six panneaux surmontés chacun d’un motif
décoratif de claclou supportant une sorte d’arcature; ces daclou représentent nettement
ici des bottes de roseaux dont les têtes en fîeurs s’étagent et forment quatre petits
chapiteaux superposés. Une porte vers îe Sud dans la paroi rocheuse de l’escalier, à
l’endroit où il s’engage sous le roc, nous conduit à un magasin renfermant un très
grand nombre de vases en terre cuite et quelques-uns de grande dimension en albâtre,
ainsi que buit piquets de tente ou de baldaquin en bois doré.

Les explorations faites au cours du xix e siôcle dans ia Pyramide à degrés n’avaient
pas révélé l’existence de deux chambres à tuiles bleues que nous avons retrouve'es
l’hiver dernier : l’une décorée de panneaux à daclou et l’autre de trois stèles ana-
logues à celles du tombeau du mur d’enceinte. A l’époque Saïte on a pénétré dans
ces chambres et l’on a copié ces stèles au moyen de quadrillages tracés à l’encre sur
les bas-reliefs. Tout autour gisaient parmi un grand entassement de vases archaïques
en aîbâtre et en diorite, les paniers des ouvriers, leurs cordes, îeurs échelles, des
poulies de bois, et même les jarres pour îeur provision de boisson. Iî est vraiment
extraordinaire de rencontrer ainsi, comme s’ils venaient de les abandonner, tous ces
objets de nos prédécesseurs en archéologie qui vivaient il y a 25 siècles, à équi-
distance dans îe temps de Zoser et de nous-mêmes.

Ges monuments de l’ensemble de la Pyramide à degrés sont des exemples de l’ar-
chitecture égyptienne en pierre dans sa forme primitive. A peine une génération après,
les Egyptiens ont déjà trouvé le moyen de remplacer par de gros bîocs la petite ma-
çonnerie que nous avons à Saqqarafi. La grande économie dans la taille des pierres
qui en résulta était devenue sans doute possible ou tout au moins pîus aisée grâce
aux grandes importations de bois de Syrie fournissant aux constructeurs îes leviers,
îes traîneaux et îes rouleaux nécessaires; c’est par ces moyens et l’utilisation en grand
d’une abondante main-d’œuvre, libérée d’autres travaux par l’inondation du Nil, que
îes Egyptiens sont parvenus à construire les monuments énormes de l’Ancien Empire
qui peut-être survivront encore à tous les autres efforts architecturaux de l’Humanité.
 
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