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Société Française d'Egyptologie [Hrsg.]
Revue de l'Egypte ancienne — 3.1929-1931

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Griffith, Francis Ll.: Une ancienne colonie grecque en Haute-Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.32868#0125
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UNE ANCIENNE COLONIE GRECQUE EN HAUTE-ÉGYPTE.

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[2]

Tefnut, p. 2/1, Die Onurislegende, p. 78-80), qui ont apporté leurs tributs et donné
le spectacle de leurs jeux athle'tiques, pour réjouir la divinité. Au sommet du poteau,
dans la scène de Dendéra, figurent des objets, peut-être symboles de prix impor-
tants. On en peut conclure que de grancles foires avaient lieu dans les temples, ou
auprès des tempies de Min, à Khemmis et à Coptos; que des marchands étrangers
et des visiteurs de ces foires prenaient part à ces jeux d’athlètes, et, enfin, que ces
luttes clevant Min se renouvelaient, à i’occasion, clans d’autres cités et centres reli-
gieux de l’Egypte.

Or, Hérodote, en nous décrivant Khemmis,la situe brièvement près de Nsr; 'cso'kis.
II supposait évidemment que ses lecteurs connaissaient heaucoup mieux cette ohscure
Neapolis (nous ne la trouvons mentionne'e nulle part ailleurs) que l’importante cité
égyptienne de Khemmis, et ceci prouve clairement que Neapolis était une colonie
grecque. Wiedemann a suggéré que Neapolis n’était qu’un quartier grec de Khemmis
elle-même, et, après lui, Sourdille yLa durée et ïétendue du voyage d’Hérodote en
Egypte, p. 1 5q) y voit une ville à part; il signale, en outre, le fait que Soter, en
fondant Ptolémaïs-Hermiou (à 1 o milles seulement d’Akhmîm , et représente'e aujour-
d’hui par Menshah), pour être la capitale grecque de Haute-Égypte, avait choisi
sciemment un site qui était Neapolis même, 011 près de Neapolis, à cause cle la tra-
dition grecque, là, en vigueur.

Tournons-nous maintenant vers Gaenepolis, liouvrj, Qinâ. Le nom de Qinà n’a
pas été trouvé sur des monuments égyptiens, mais 011 s’accorde à y reconnaître la
filiation du grec Kouvv (dont il est l’équivalent phonologique exact), c’est-à-dire
Kouvr) Tgokis cda nouvelle cite'-n, mentionnée par Ptolémée (IV ,5), sur la rive orien-
tale, entre Klienohoskion et Coptos. Or, puisque son nom grec a prévalu jusque dans
les temps mocIernes( ]), c’est que, très probablement, la ville n’avait jamais eu un
autre nom d’origine incligène, et que c’était, en fait, une fonclation grecque. Je ne
connais que deux autres noms de îieux, en grec, qui aient suhsisté en Égypte dans
la nomenclature moclerne : Neqrâsh, NOLVxpdcTis et, moins clairement grec,

Defna, ou Defneh(?) Accfivou. II est à remarquer, à propos de ce dernier nom, que
Defna, ou peut-être Defneh, est la prononciation moderne que j’ai constamment
entendue en 1886, et non Defeneh, ou Defenneh, ou Defeinah, ou toute autre
déformation du vocable acloptée par les voyageurs, ou cartographes.

Si nous acceptons, pour en tirer les conséquences, l’hypothèse que Kouvij zf6Xis

(1) L’auteur de ces ligoes a signalé le sens de ce fait en révisant un court article sur Kena (Qinâ) pour
VEncijclopœdia Brilannica, il y a quelque vingt ans.
 
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