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Revue égyptologique — 9.1900

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Nr. 1-4
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Revillout, Eugène: Hérodote et les oracles égyptiens: leçon d'ouverture du 5 décembre 1898
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https://doi.org/10.11588/diglit.11060#0019
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Hérodote et les oracles égyptiens.

il

admirable héroïne, n'a-t-elle pas fini par dire dans de telles conditions tout ce qu'on a voulu,
sauf à se rétracter énergiquement ensuite?

Cependant du moment où l'on admettait la question comme preuve judiciaire, il fallait
accepter son résultat.

L'aveu était fait. Il ne restait plus qu'à punir le coupable en donnant à ses paroles
la plus grande publicité.1

«Il fut emmené pour être puni devant les gens de la ville. Il lit serment par le roi
devant le dieu, en disant : Moi, je les ai volées.

« (Cela eut lieu également) devant les agents, les scribes, le procureur de l'administra-
» teur du temple de Ptah (c'est-à-dire du praeses) Pamen. »

Le procureur dont il est question ici est le magistrat qui, dans les tribunaux criminels,
représente la magistrature debout à côté des trois juges de la magistrature assise, et qui est
en cette qualité chargé des poursuites.

L'année dernière nous avons trop longuement décrit son rôle, tant sous l'ancien empire
que sous les Eamessides, pour avoir besoin d'insister en ce moment.

Ici, ce rôle est tant soit peu effacé. Ce n'est pas lui qui a découvert le coupable et qui
l'a déféré au tribunal, puisque le dieu, par son oracle, s'est chargé de cet office. On ne pou-
vait cependant se passer légalement de son intervention et on tient à constater sa présence.
Mais c'est encore le dieu qui prend la parole pour résumer les débats et tirer les conclu-
sions :2

«Le dieu prit à témoins les gens de la ville, en disant : «Voyez! Cet homme a con-
» fessé, en disant : «Les étoffes du Pharaon, elles, elles dans ma main. Je les livrerai.»

A ce moment intervint un personnage que nous n'avions pas vu figurer dans la liste
des juges. Cela tient sans doute à une difficulté de procédure à laquelle on n'avait pas
songé d'abord. Nous avons vu que le se.te.rn ou grand-prêtre s'était récusé, et qu'il avait été
remplacé dans la présidence du tribunal par son lieutenant, Yadon Pamen, gardien du sanc-
tuaire du roi régnant, annexé du temple de Ptah, et administrateur délégué du district. Mais
cet adon, n'était-il pas responsable, tout autant que le setem, de l'administration dirigée par

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