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Revue égyptologique — 9.1900

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Nr. 1-4
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Revillout, Eugène: Les congrès
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https://doi.org/10.11588/diglit.11060#0140
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132

Eugène Revillout.

Il rappelle encore : 1° Pakrura, roi de Pisupti (nome d'Arabia), selon Assourbanipal, qui
garda ces mêmes fonctions sous un roi éthiopien, successeur de Tahfaka, selon la stèle du
songe; 2° Ispimaatu, roi de Taani, selon Assourbanipal, et qui paraît être Spmate ou Nespmate
Séphimatès dont Manéthon fait, avec Amerys l'Éthiopien ou Amenrut, un des monarques de
l'époque saïte; 3° Naahkie dAssourbanipal ou Nékhé-psos (Nékké le sémite) de la même liste
nianéthonienne; 4° le erpaha Bokennifi de la stèle de Piankbi, devenu dans les cylindres
d Assourbanipal Buknaanipi sar d'Atbribis; 5° Nakhthornashennu qui, lors de la stèle de
Piankbi, possédait Pakrer, nom que nous retrouvons pour un dynaste de Pisibtia dans les
cylindres d Assourbanipal; 6° enfin le roi Osorkon de la stèle de Piankbi, qu'Emmanuel
de Rougé assimile avec raison avec Osorkon III, 2e roi de la XXIIIe dynastie et successeur
de Pétubast Ier, fondateur de cette dynastie tanite qui occupa aussi un instant Bubastis.

Selon les listes manétbouiennes et documents gréco-égyptiens, dans la lignée tanite, dé-
tachée de la souche-mère des Sheshonkides de la XXIIe dynastie, comme l'a dit aussi de Bougé,
à Pétubast Ier et à Osorkon III, contemporain de Piankbi, succèdent d'abord Psammus, puis
Zet ou Sethos, qui occupe le quatrième rang dans la même dynastie nianéthonienne et qui
a lutté, à ce que nous raconte Hérodote, contre le roi Sennacbérib, lequel marchait en guerre
contre son suzerain Tahraka, expressément nommé pour cette expédition par la Bible. Là
s'arrête la dynastie nianéthonienne (à laquelle Shabaku aurait déjà enlevé Bubastis, que
possédait Osorkon III, et où le même Shabaku fit de grands travaux, s'il faut en croire
Hérodote). Mais probablement ce n'est qu'un oubli de Manéthon ou de ses copistes, comme il
y en a tant d'autres, car les cylindres d'Assourbanipal nous apprennent expressément qu'aux
précédents rois tanites avait succédé de son temps Pétubast II, roi de Tanis, portant le même
nom que le fondateur de la dynastie tanite Pétubast Ier, père d'Osorkon III (son aïeul).

Qu'on choisisse donc, pour le point en litige, entre ces deux princes. Quelle que soit la
solution qu'on adopte, rien ne sera foncièrement changé. Mais il ne paraît pas y avoir eu
d'autres rois Pétubast que ceux-là.

M. Naville observe que le cartouche de la statuette du comte Strogonoff forme avec
la mention de «fils de Bast» un nom très semblable à celui d'Osorkon II, ce qui pourrait
faire penser à la XXIIe dynastie.

M. Revillout répond que la famille tanite avait conservé le culte de Bast, aussi bien
que la famille bubastite, dont elle n'était qu'un rameau détaché, comme l'a dit de Rougé.
Il ne faut donc pas s'étonner de voir le nom de Bast employé comme élément dans la com-
position des noms propres royaux et la présence de cet élément ne lui paraît pas une raison
suffisante pour faire imposer la date de la XXIIe dynastie. Le nom même de Pétibast « don
de Bast » atteste ce culte pour le fondateur de la XXIIIe dynastie, et selon le naos du Louvre
ce Pétibast cité par les compilateurs du Livre des rois, ce Pétibast Ier de la XXIIIe dynastie
s'appelait ^J=j ( O ^T^] | ^o] Pétibast se (bast).1 La mère d'Osorkon III

(voir Gazette arch. 1880) s'appelait aussi f "^^T"" tf ^J-

1 II est vrai que rien ne nous permet de décider absolument si ce Pétibast est bien Pétibast I" et
celui de la statue Strogonoff et de la stèle de Copenhague Pétibast II ou réciproquement.
 
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