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Revue égyptologique — 9.1900

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Nr. 1-4
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https://doi.org/10.11588/diglit.11060#0188
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180

Eugène Revillout.

miner aussi ceux que nous ne recevrons pas des intéressés, mais alors seulement au point de vue critique
quand il y aura lieu.

Nous allons commencer par nous mettre à jour, en réparant en même temps les lacunes qu'ont pu
présenter nos dernières Revues bibliographiques, par trop espacées ou incomplètes depuis dix ans.

Signalons d'abord plusieurs travaux de notre ancien élève et bien cher ami, le Professeur Ernest
Schiaparelli, Directeur du Musée de Turin :

1° «Les Monuments égyptiens trouvés dans l'Iséum du champ de Mars» (sphinx d'Amasis; cyno-
céphale de Xekhtlmrheb; obélisque de Kamsôs II).

2° «La chaîne orientale de l'Egypte, étude géographique, archéologique et ethnographique.» Le
premier paragraphe porte sur la géographie de la région de la chaîne arabique. Le second concerne spé-
cialement la région de trois kilomètres, appelée par les Arabes Mokattam et Turah, par les Égyp-
tiens " <3iED et "V c^V) rv^l et pair les Grecs tpoïxij opoç, sous l'ancien empire, sous la XIIe
dynastie, sous le nouvel empire et a 1 époque romaine, alors qu on en tirait le granit gris et le por-
phyre. L'auteur étudie ensuite : dans le § 3, les exploitations, minières du Sinaï, de la région Beyti (Mons
Berenicidis), de la région Beyen où se trouvait «l'or de Coptos», de la région Uavai, où sous la XIIe dy-
nastie, sous Séti Ier, Ramsès II, etc. l'or était également exploité; dans le § 4, la route commerciale de
l'Égypte au Pount et les comptoirs de la chaîne arabique, pendant le moyen et le nouvel empire, sous les
Ptoléuiées et les Romains; dans le § 5, les races de ces régions et spécialement les Ababdeh, qu'il identifie
avec les Blemmyes, dont l'empire fut si puissant à l'époque romaine, et les Nobades, population voisine,
qui, alliée à Justinien, devait renverser cet empire Bleinmye.

3° «Une tombe égyptienne inédite de la VIe dynastie,» fort curieuse par ses inscriptions historiques,
géographiques et, ajoutons-le, économiques. C'est à ce dernier point de vue surtout que les textes de
Hir/uf mériteront de notre part une étude prochaine fort attentive. Remarquons seulement en ce moment
que le travail de Schiaparelli, publié par l'Académie des Lincei, a été assez bien analysé déjà par Erman
de Berlin.

4° «La configuration géographique de l'ancienne Egypte.» (Extrait du Cosmos de Guido Cora,
2e série, vol. XII, fasc. 8 à 10.)

5° «Un vase phénicien trouvé dans une tombe de la nécropole de Tarquinium.» (Extrait de l'Aca-
démie des Lincei, vol. VIII.) Dans mon «Mémoire sur les rapports des Egyptiens et des Quirites depuis la
fondation de Rome jusqu'aux emprunts faits par les decemvirs au code d'Amasis,» je me suis fort étendu
sur ce beau travail de Schiaparelli, qui est relatif à un vase portant la légende de Bocchoris, et j'ai rap-
proché cette découverte de celle de la stèle romaine que vient de publier le professeur Boni dans les mé-
moires de la même Académie. Je n'insisterai donc pas davantage là-dessus en ce moment.

Après le professeur Schiaparelli, son élève, le professeur Marucchi, Directeur du Musée Egyptien du
Vatican, vient tout naturellement. De lui nous avons aussi à mentionner plusieurs travaux :

1° « Le Musée Ég)rptien du Vatican décrit et illustré» (publication ordonnée par le Pape à l'occasion
du Congrès des Orientalistes de Rome). C'est un catalogue général fort bien fait. La première salle con-
tient les sarcophages, c'est-à-dire : celui de la pallacide ou chanteuse {kemat) d'Amon Neschonsu, vivant

du temps d'Aménophis Ier; celui du chef des sanctuaires ou palais y (y,erP hatu) Aufaa, surnommé

1 wk

Neferabra meri néith (époque saïte); celui de la pallacide ou chanteuse d'Amon Pasett'etmaut. Il y est
aussi question d'un prêtre (a/j) d'Amonrasonter, scribe du domaine sacré du prophète du temple d'Amon

Î^lf ' 1 '__h nommé Ankhkhonsu; celui du yei-p hatu, kherheb en chef Nekhtkorheb, sur-
nommé NekVithorheb men^abi; celui d'un prêtre nommé Psanmiétik. La seconde salle est réservée aux
statues. Nous y signalerons celles de Ptolémée Philadelphe et d'Arsinoë, sa sœur et sa femme: deux lions
portant les cartouches de Nekhthorheb, la statue de la reine Tua, femme de Séti Ier et mère de Ramsès II

(sur cette statue, à côté de Ramsès II son fils, est mentionné aussi ^j, ^s^t ^ ^ [\Q © \ t) J "9" "jj^, l"i
statue de Ramsès II lui-même; la statue du prêtre héliopoliiain Horut'aur; la statue du roi Nekhtnebf
(Nechtaneb II); une statue de Sekhet portant les cartouches d'Aménophis III. La troisième salle est dite
du Naophore. Elle contient (outre la statue naophore du Vatican que j'ai publiée et traduite le premier
en entier et que M. Marucchi réédite) : plusieurs statuettes intéressantes, entre autres une de Séti Ier, une
de Yursun saïte, Psammétiksenb, dont j'ai déjà parlé ailleurs et une d'un favori de Psammétik II, nommé
Hormenxab; quelques stèles ou tables d'offrandes (dont une porte les cartouches de Thoutmès III); un
bloc de Ptolémée IX Physcon; trois canopes de la princesse Tasetésé, fille d'Amasis; un fragment de
basalte portant les cartouches du roi Siptah (Xuenrasetepenra). La quatrième salle, celle de l'hémicycle,
contient surtout des monuments funéraires, coffres de bois, stèles, etc. Un bas-relief porte le nom de
Thoutmès III. Une stèle est dédiée à la reine Ramaka Hatasu (ou Hatâepsu). On remarque aussi des
 
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