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Eugène Revillout.

c'est un Pimai qui est chef d'Héliopolis et de Busiris, avec le Bok ou prêtre Ruru pour lieutenant spé-
cial de Busiris.

A Mondés : sous Piankhi c'est Djet amen-efanx et son fils Ankhhor qui régnent. Sous Assurbanipal
c'est un étranger, un certain Busivu (Paseb?) — sans doute à cause du mécontentement des Assyriens contre
l'ancien titulaire.1 Mais dans le roman l'ancienne dynastie reparaît. C'est un nommé Djetamenapi, fils
d'Ankhhor, c'est-à-dire descendant de l'Ankhhor, désigné comme prince-héritier par Piankhi, qui règne.

A Pasekhem le prince est Hirhesa sous Piankhi. Nous ignorons quel il est sous Assurbanipal. Mais
dans le Roman c'est Ankhhor, fils de Hirbesa, prince de ïaami-nplek qui domine Sekhem ou Pasekhem
(R. 15, 59).

Nous avons déjà dit qu'à Memphis le vrai maître était Talhe/t du temps de Piankhi, puis Bocchoris
du temps de Shabaku, qui le tua.

Cette dynastie ne se retrouve plus à Memphis. Mais les Éthiopiens paraissent avoir traité les en-
fants comme, plus tard, les Perses traitèrent les enfants des prétendants Égyptiens. Ils leur donnèrent des
principautés et c'est ainsi que, nous l'avons remarqué depuis longtemps, Tafne/t, fils de Bocchoris, régne
à Bunubu sous Assurbanipal. Ajoutons que du temps du roman, Sebekhotep, fils de Taine/t, règne à
Athribis à la place de Bokennefi qui possède cette ville sous Assurbanipal. (Ce Bokennefi était le petit-
fils du Bokennefi, indiqué par la stèle de Piankhi.) Le roman nous indique aussi un Petichons, fils do
Bokcnrank ou Bocchoris parmi les princes de cette époque.

De Memphis et de toute l'Égypte moyenne il n'est pas question dans notre roman, sans doute
parce que les princes de cette région ne prirent pas part à la lutte qu'il décrit. Il ne serait pourtant
pas impossible de suppléer en partie à cette lacune.

Les chefs de la dynastie saïte à Memphis étaient alors Niku ou Nechao, et son fils Psammétiku,
auquel Assurbanipal avait imposé le nom assyrien de Nebosalimanni. et auquel il avait concédé le fief
d'Athribis, en même temps qu'il rendait Sais à son père Niku, autrefois maître de Memphis et de Sais,
selon Assurbanipal lui-même, mais qui immédiatement après sa révolte ne posséda plus que Saïs. Nous
avons vu précédemment que, lors du roman, le fief d'Athribis avait été concédé à un second des descen-
dants de la dynastie saïte précédente (24e), c'est-à-dire à Sebekhotep, fils de Tafne/t, tandis que Saïs était
en la possession de Phibarrex, appartenant, nous le verrons, à une branche cadette de la race éthiopienne.
Mais c'est qu'alors, après la retraite des troupes assyriennes, Niku avait préféré2 rentrer en possession avec
son fils du beau territoire de Memphis où les généraux d'Assurbanipal avaient établi garnison et qu'Assur-
banipal lui-même avait réuni à son domaine, il a soin de nous le dire.

Mais qui avait précédé Niku? A qui devons-nous assimiler les trois premiers rois de la XXVI° dy-
nastie saïte : c'est-à-dire «Ammeris VEthiopien, Stcphinatès et Nekhepsos»? C'est une question qu'il est
temps maintenant de résoudre, s'il est possible.

Sur ces trois rois, j'en ai depuis longtemps assimilé un (le second) Stcphinatès ou Stephimatès -
Nespmété à Ispimaatu de la liste d'Assurbanipal, qui nous est donné alors comme roi de la ville de
Tayaui ('?), et qui avait pu, lors d'un des remaniements successifs des fiefs opérés par les conquérants
éthiopiens et assyriens, être un jour roi de Saïs. Cette assimilation avait été du reste déjà faite en partie
par Oppeht.

Reste d'abord le premier de ces dynastes A^pi; AïOioJ/, qui régna 12 ans selon une des listes ma-
néthoniennes et 18 ans selon une autre. Eh bien! à mon avis, cet A[iij.£pi; (l'Ethiopien) n'est pas autre
chose que le roi (suten) Ammahorroou3 dont les enfants et les amis luttent dans le roman contre une

1 11 faut noter que Busivu, s'étant réuni aux autres chefs pour appeler Tabraku, excita plus vivement quo les autres la colère
d'Assurbanipal. Il nous dit avoir détruit 3Iendès et massacré ses habitants en même temps que ceux de Syène dont il n*ost plus guère
question dans les années suivantes, et que ceux de Sais, où cependant il nous dit lui-même avoir presque immédiatement rétabli Niku.

- Il s'était sans doute fait un échange avec les princes descendant de deux des prédécesseurs de Niku dans les dynasties suites :
celle de Bocchoris et celle de l'Éthiopien Ammerys dont nous allons avoir à parler, et dont Phibarre/ était fils. C'était un coupé-rompu
entre des tribus ennemies ; car Bocchoris, ainsi que son père Tafne/t avait été ami des Asiatiques assyriens, nous l'avons prouvé depuis
longtemps à propos de Pian>;i. Quant à Niku, Éthiopien d'origine, il appartint à tous les partis co qui devait lui attirer une triste fin.
Pour le moment, Memphis et les villes voisines de la moyenne Égypte étaient, pour le père et le fils, uno compensation plus quo suf-
fisante de ce qu'ils abandonnaient.

, . <2>- A7 (| OS, -C2>-

3 Brugsch donne toujours au signe de l'œil la valeur ma et nous avons le thème amplifié amma

o | -<2>- "| -<2>-

(Boulaq, stèle 78. Denkm. II, 7S c) désignant le guide, le pilote. On a aussi la variante

Roman Y, 1. XXI,

11.

t-signant le guide, le pilote. On a aussi la variante —j |— , et cette variante se

et cette variante se trouve dans notre

an lieu de
 
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