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https://doi.org/10.11588/diglit.73994#0022
CHAMBÉRY
Le même jour, soit celui de mon arrivée à
Chambéry, où Jean-Jacques Rousseau a laissé tant
de souvenirs de sa jeunesse, je m'acheminai à
pied vers les Charmettes, lieu ravissant que le
philosophe genevois préférait à tout autre. Je me
reportai avec plaisir à l'époque de sa rencontre
avec Mme de Warens, qui habitait aux Charmettes.
L'accueil bienveillant qu'il reçut de cette aimable
dame n'a pas peu contribué à lui donner de l'a¬
mour pour l'étude, car non-seulement elle le re-
tint dans sa demeure, mais encore mit-elle à sa
disposition tous les livres de sa bibliothèque pro-
pres à l'avancer dans la carrière des lettres.
Lorsque je me mis à gravir la pente douce des
Charmettes, j'observai avec plaisir, au bord du
chemin de cette colline verdoyante et parsemée
de jolies fleurs, un filet d'eau limpide dont le
murmure se mêle au chant des oiseaux.
Au milieu de la colline surgissent les ruines de
Le même jour, soit celui de mon arrivée à
Chambéry, où Jean-Jacques Rousseau a laissé tant
de souvenirs de sa jeunesse, je m'acheminai à
pied vers les Charmettes, lieu ravissant que le
philosophe genevois préférait à tout autre. Je me
reportai avec plaisir à l'époque de sa rencontre
avec Mme de Warens, qui habitait aux Charmettes.
L'accueil bienveillant qu'il reçut de cette aimable
dame n'a pas peu contribué à lui donner de l'a¬
mour pour l'étude, car non-seulement elle le re-
tint dans sa demeure, mais encore mit-elle à sa
disposition tous les livres de sa bibliothèque pro-
pres à l'avancer dans la carrière des lettres.
Lorsque je me mis à gravir la pente douce des
Charmettes, j'observai avec plaisir, au bord du
chemin de cette colline verdoyante et parsemée
de jolies fleurs, un filet d'eau limpide dont le
murmure se mêle au chant des oiseaux.
Au milieu de la colline surgissent les ruines de