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https://doi.org/10.11588/diglit.73994#0032
D'ALEXANDRIE A GÊNES
En s'acheminant du côté de Gênes, après avoir
quitté Turin, la première ville importante qu'on
rencontre, c'est Alexandrie, baignée par le Ta-
naro et située dans une vaste plaine. On y entre
par un pont couvert, sur le Tanaro.
On ne peut traverser Alexandrie sans jeter un
coup d'œil sur sa redoutable cidatelle, qui fut
cédée au général Bonaparte en 1800 après sa
victoire de Marengo; il la conserva jusqu'en
1814, époque à laquelle elle retomba entre les
mains des Autrichiens.
Avant d'arriver à Gênes, il nous a fallu tra-
verser la Bocchetta, montagne du haut de laquelle
nous découvrîmes enfin la mer, qui se détachait
sur l'horizon par une couleur bleu d'azur foncé. La
première fois qu'on la voit d'aussi loin, on a de
la peine à se persuader que ce soit la Méditerra-
née, car, que voit-on, sinon une grande ligne ar-
rêtée et parfaitement droite qui détruit l'idée que
En s'acheminant du côté de Gênes, après avoir
quitté Turin, la première ville importante qu'on
rencontre, c'est Alexandrie, baignée par le Ta-
naro et située dans une vaste plaine. On y entre
par un pont couvert, sur le Tanaro.
On ne peut traverser Alexandrie sans jeter un
coup d'œil sur sa redoutable cidatelle, qui fut
cédée au général Bonaparte en 1800 après sa
victoire de Marengo; il la conserva jusqu'en
1814, époque à laquelle elle retomba entre les
mains des Autrichiens.
Avant d'arriver à Gênes, il nous a fallu tra-
verser la Bocchetta, montagne du haut de laquelle
nous découvrîmes enfin la mer, qui se détachait
sur l'horizon par une couleur bleu d'azur foncé. La
première fois qu'on la voit d'aussi loin, on a de
la peine à se persuader que ce soit la Méditerra-
née, car, que voit-on, sinon une grande ligne ar-
rêtée et parfaitement droite qui détruit l'idée que