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Rey, Samuel
Naples et Rome, ou souvenirs de l'Italie — Genève: E. Béroud et H. Kaufmann, libraires, 1869

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https://doi.org/10.11588/diglit.73994#0058
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NAPLES

la contempler dans ses plus sublimes détails, il faut
être à une certaine distance en mer, c'est-à-dire
à quelques centaines de brasses du port de Naples;
alors, si vous vous tournez du côté du couchant, la
ville forme un amphithéâtre qui s'étend sur les
collines de Pausilippe \ de St-Elme et d'Antigna-
no ; du côté du levant, elle se présente avec moins
d'éclat, car vous n'avez plus alors qu'un immense
massif d'habitations qui couvrent un terrain uni.
Mais en appuyant un peu vers le Vésuve vous re-
marquez d'autres maisons plus élégantes et moins
serrées, qui partent du pont de la Maddalena et
suivent une ligne qui se prolonge jusqu'à Portici.
En continuant cette ligne, vous arrivez au pied du
Mont-Vésuve, qui fait face au mont St-Elme dont
nous avons parlé.
Le golfe de Naples se termine aux deux extré-
mités par deux promontoires: à droite, celui de
Misène; à gauche, celui de Massa. L'île de Capri,
d'une part; et les îles d'Ischia et de Procida, de
l'autre, ferment à peu près le golfe. Entre ces trois
1 Posilipo est un mot grec qui signifie repos de la tris-
tesse; le nom de ce lieu répond très-bien à la beauté de la
situation.
 
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