Rey, Samuel: Naples et Rome, ou souvenirs de l'Italie (Genève: E. Béroud et H. Kaufmann, libraires, 1869)

LE VÉSUVE

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multipliées à l'infini sont des obstacles insurmon-
tables pour quiconque voudrait les franchir.
La lave pétrifiée que le volcan a vomie à profusion
depuis un temps immémorial, a empêché qu'on ne
pût pratiquer plus de trois chemins pour arriver
jusqu'au cratère:
celui de St-Sébastien, au nord;
d'Ottajano, à l'orient;
de Résine, à l'occident;
le dernier est le moins pénible, aussi, est-ce celui
que l'on prend habituellement.
Aux 2/3 de la montagne, ou à peu près, on trouve
l'ermitage San Salvator: l'ermite qui réside là porte
un simple habit de ville; il vous sert lui-même ce
dont on a besoin pour se réconforter. Les explora-
teurs ont d'autant plus recours à ses services pour
leur nourriture, qu'il leur reste encore une grande
course à faire avant d'atteindre le pied du cône;
et lorsqu'ils sont arrivés là, il faut qu'ils prennent
un peu de repos pour doubler leurs forces, car
le revers du cône qu'ils ont encore à gravir est
très-long et fort rude; mais aussitôt qu'on est ar-
rivé au sommet, on est bien dédommagé, car on
se plait à admirer pendant longtemps Naples et
ses environs qui offrent une perspective des plus