14—15. Alexandre le Grand. Chatsworth (d'après Schreiber, op. cit., pl. IV)
temps des Flaviens, la tête de Chatsworth16 (figs 14—15). De la conception solaire est restée la
masse de cheveux particulièrement imposante avec un épi étage au-dessus du front, mais les
traits du visage ont conservé leur épaisseur. Ce sont ces traits qu'on voit exagérée sur une tête
de Munich17 (figs 16—17) dans un agencement des cheveux similaire.
Nous arrivons ainsi à une conception du personnage d'Alexandre le Grand qui semble ca-
ractériser la période romaine. Plutôt que la version lysipéenne du personnage, c'est celle de Léo-
charès qui est préférée. Au visage idéalisé, affiné, on préfère le visage large au cou puissant, les
lèvres épaisses, le front court. Tout l'accent est mis sur la masse des cheveux, déjà mise en valeur
par Léocharès. Mais la ,,crinière léonine" d'Alexandre a hérité de la conception rhodienne d'Ale-
xandre-Hélios une masse plus gonflée, plus longue et plus flottante, tandis que la tradition per-
gaménienne leur a assuré un certain désordre. L'aspect semi-divin est encore souligné par la
négligence de l'attribut royal, le diadème, et les cheveux sont laissés libres.
16 S с h r e i b e r, op. cit., pp. 59—64, pl. IV; В e г n o u 11 i, op. cit., p. 52, fig. 11 ; S u h r, pp. 90—92;
Ge bauer, op. cit., pp. 75, 103, К 72; В i e b e r, op. cit., pp. 73—74.
17 S с h r e i b e r, op. cit., pp. 64—65, pl. IV; В e r n o u 11 i, op. cit., p. 54; S u h r, op. cit., p. 92.
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temps des Flaviens, la tête de Chatsworth16 (figs 14—15). De la conception solaire est restée la
masse de cheveux particulièrement imposante avec un épi étage au-dessus du front, mais les
traits du visage ont conservé leur épaisseur. Ce sont ces traits qu'on voit exagérée sur une tête
de Munich17 (figs 16—17) dans un agencement des cheveux similaire.
Nous arrivons ainsi à une conception du personnage d'Alexandre le Grand qui semble ca-
ractériser la période romaine. Plutôt que la version lysipéenne du personnage, c'est celle de Léo-
charès qui est préférée. Au visage idéalisé, affiné, on préfère le visage large au cou puissant, les
lèvres épaisses, le front court. Tout l'accent est mis sur la masse des cheveux, déjà mise en valeur
par Léocharès. Mais la ,,crinière léonine" d'Alexandre a hérité de la conception rhodienne d'Ale-
xandre-Hélios une masse plus gonflée, plus longue et plus flottante, tandis que la tradition per-
gaménienne leur a assuré un certain désordre. L'aspect semi-divin est encore souligné par la
négligence de l'attribut royal, le diadème, et les cheveux sont laissés libres.
16 S с h r e i b e r, op. cit., pp. 59—64, pl. IV; В e г n o u 11 i, op. cit., p. 52, fig. 11 ; S u h r, pp. 90—92;
Ge bauer, op. cit., pp. 75, 103, К 72; В i e b e r, op. cit., pp. 73—74.
17 S с h r e i b e r, op. cit., pp. 64—65, pl. IV; В e r n o u 11 i, op. cit., p. 54; S u h r, op. cit., p. 92.
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