50 INTRODUCTION.
forcée du passage de Pline où il est question des statues
iconiques1, que les artistes chargés d'exécuter ces statues
des athlètes trois fois couronnés avaient l'habitude,
pour obtenir une ressemblance plus exacte, de recourir
au moulage. Ce qui est certain, c'est que la liberté
laissée à l'art, dans ces reproductions de la nature où il
n'était plus gêné par des traditions religieuses, dut
tourner au profit d'une imitation plus fidèle des formes
de la vie : de là peut-être les expressions figurées de
Pline. Quoi qu'il en soit, ces slatues-poriraits furent pour
la sculpture une cause de progrès rapides. La figure du
cheval, souvent associée dans ces monuments de victoire
à celle de l'homme, servit encore d'occasion à un nou-
veau développement. Pendant l'époque qui précède les
guerres persiques, on voit ces sortes de monuments se
multiplier et occuper les maîtres les plus renommés, prin-
cipalement dans l'école d'Argos et dans celle d'Egine.
Agéladas, le plus grand nom de l'école d'Argos avant
Polyclète, dont il fut le maître, fit plusieurs chars ; Glau-
cias, Synnoon, Ptolichus, Sarambus, statuaires éginètes,
coulèrent en bronze des images d'athlètes. Onalas lui-
même, natif aussi d'Egine, le.plus illustre et le plus
grand des statuaires de cette école, et qui, comme Phi-
àrtific, p. 136). 11 y a eu évidemment deux Canachus, dont le
second, également de Sicyone, l'ut élève de Polyclète, ainsi que
nous l'apprend Pausanias (VI, 13). Ce Canachus II florissait vers la
95e olymp. (Pline, XXXIV, 19). M. Hippolyte Fortoul (Hist. de l'art
d'après les marbres d'Egine) a confondu les deux Canachus. —
Voy., sur Callon d'Egine, le Catalogue de Sillig, p. 130; Émeric
David, loc. cil., p. 1S.
1. Eorum vero qui ter ibi superaverant, ex membris ipsorum
similitudine expressa, quas iconicas vocaot. [Nat. Hist. XXXIV, 9.)
forcée du passage de Pline où il est question des statues
iconiques1, que les artistes chargés d'exécuter ces statues
des athlètes trois fois couronnés avaient l'habitude,
pour obtenir une ressemblance plus exacte, de recourir
au moulage. Ce qui est certain, c'est que la liberté
laissée à l'art, dans ces reproductions de la nature où il
n'était plus gêné par des traditions religieuses, dut
tourner au profit d'une imitation plus fidèle des formes
de la vie : de là peut-être les expressions figurées de
Pline. Quoi qu'il en soit, ces slatues-poriraits furent pour
la sculpture une cause de progrès rapides. La figure du
cheval, souvent associée dans ces monuments de victoire
à celle de l'homme, servit encore d'occasion à un nou-
veau développement. Pendant l'époque qui précède les
guerres persiques, on voit ces sortes de monuments se
multiplier et occuper les maîtres les plus renommés, prin-
cipalement dans l'école d'Argos et dans celle d'Egine.
Agéladas, le plus grand nom de l'école d'Argos avant
Polyclète, dont il fut le maître, fit plusieurs chars ; Glau-
cias, Synnoon, Ptolichus, Sarambus, statuaires éginètes,
coulèrent en bronze des images d'athlètes. Onalas lui-
même, natif aussi d'Egine, le.plus illustre et le plus
grand des statuaires de cette école, et qui, comme Phi-
àrtific, p. 136). 11 y a eu évidemment deux Canachus, dont le
second, également de Sicyone, l'ut élève de Polyclète, ainsi que
nous l'apprend Pausanias (VI, 13). Ce Canachus II florissait vers la
95e olymp. (Pline, XXXIV, 19). M. Hippolyte Fortoul (Hist. de l'art
d'après les marbres d'Egine) a confondu les deux Canachus. —
Voy., sur Callon d'Egine, le Catalogue de Sillig, p. 130; Émeric
David, loc. cil., p. 1S.
1. Eorum vero qui ter ibi superaverant, ex membris ipsorum
similitudine expressa, quas iconicas vocaot. [Nat. Hist. XXXIV, 9.)