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Goetel-Kopffowa, Maria: Mecenat kulturalny Jana Konarskiego (1447-1525)
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.24581#0202
Maria Goetel-Kopffowa
LE MECENAT CULTUREL DE JEAN KONARSKI
(1447—1525)
Parmi les plus cślebres mecenes des arts du ler ąuart du XVie s. Jean Konarski,
eveque de Cracovie, se fait particulierement remarąuer. Des exemples de son mecenat
artistiąue qui conserves jusqu’a nos jours s’etendent aussi bien sur la peinture et la
sculpture qui 1’architecture, les arts mineurs, 1’enluminure et le decor graphique
des livres, etaient plusieurs fois objet du vif interet d’eminents historiens de
l’art. Cependant jusqu’a present on n’a pas essaye de preparer une monographie
du mecenat de Jean Konarski. C’est justement le but de 1’auteur, qui dans le travail
actuel presente la premiere partie de la monographie de Jean Konarski, consacrće
a son mecenat culturel. Les documents presentes dans ce travail, qui revelent les gouts
intellectuels et scientifiques de l’eveque ainsi que sa politique culturelle, seront indi-
spensables a une explication correcte des particularitśs ideologiques et formelles,
caracterisant ses fondations artistiques.
La caracteristique de l’activitć culturelle de Konarski rencontrait de graves
difficultes, causees par un nombre bien reduit des documents conserves se rappor-
tant directement a sa personne. L’auteur a śtś oblige d’avoir plusieurs fois recours
aux sources indirectes qui lui permettraient de tracer la silhouette de Jean Konarski
en tant que mecene de l’art et de la science. En essayant de reconstituer les prin-
cipes ideologiques dominant l’activite publique de l'eveque il a śte necessaire
de polemiser avec les appreciations et les opinions de ses contemporains, en generał
plutót defayorables.
Jean Konarski, ne en 1447, descendait de la familie Awdaniec, etablie en Grandę
Pologne et for puissante aux XII® et XIIIe s. Au cours des siecles la familie perdit
son importance et au XV« s. elle appartenait a la petite noblesse. Ainsi donc
Konarski dut sa carriere non pas aux influences et a la fortunę de sa familie, mais
avant tout- a ses propres talents. Probablement pour satisfaire la volonte de sa
familie il embrassa la carriere de fonctionnaire. Ayant fini l’ecole inferieure a Poznań,
il etudiait a l’Universite de Cracovie, ensuite vers 1467 il entra au service de Sta-
nislas Szydłowiecki, grand maitre de la maison royale et precepteur des fils du
roi Casimir Jagellon. Dans les annees suivantes Konarski s’engagea au service du roi.
II resta attache a la cour royale pendant plus de 30 ans. Passant tour a tour de la
cour du roi a celles de ses fils: a partir de 1471 environ a la cour du prince royal
Casimir, et vers 1484 a celle de Frederic Jagellon, il gagna la confiance de la familie
royale, et surtout celle de la reine mere. Grace a son appui il obtint en 1503 le
tróne episcopal — vacant apres la mort de Frederic Jagellon. C’est en occupant ce
poste, dont il rśsigna de bon gre deux ans avant sa mort, qu’il deploya une activite
culturelle tres animee aussi bien sur le terrain de l’Eglise qu’a l’Universite de Cra-
covie, ou il fut chancelier en vertu de sa dignite d’eveque.
Les 20 ans de son pouvoir episcopal furent marques par de profonds change-
ments, accomplis a la transition de deux epoques differentes: du moyen age et de
197
LE MECENAT CULTUREL DE JEAN KONARSKI
(1447—1525)
Parmi les plus cślebres mecenes des arts du ler ąuart du XVie s. Jean Konarski,
eveque de Cracovie, se fait particulierement remarąuer. Des exemples de son mecenat
artistiąue qui conserves jusqu’a nos jours s’etendent aussi bien sur la peinture et la
sculpture qui 1’architecture, les arts mineurs, 1’enluminure et le decor graphique
des livres, etaient plusieurs fois objet du vif interet d’eminents historiens de
l’art. Cependant jusqu’a present on n’a pas essaye de preparer une monographie
du mecenat de Jean Konarski. C’est justement le but de 1’auteur, qui dans le travail
actuel presente la premiere partie de la monographie de Jean Konarski, consacrće
a son mecenat culturel. Les documents presentes dans ce travail, qui revelent les gouts
intellectuels et scientifiques de l’eveque ainsi que sa politique culturelle, seront indi-
spensables a une explication correcte des particularitśs ideologiques et formelles,
caracterisant ses fondations artistiques.
La caracteristique de l’activitć culturelle de Konarski rencontrait de graves
difficultes, causees par un nombre bien reduit des documents conserves se rappor-
tant directement a sa personne. L’auteur a śtś oblige d’avoir plusieurs fois recours
aux sources indirectes qui lui permettraient de tracer la silhouette de Jean Konarski
en tant que mecene de l’art et de la science. En essayant de reconstituer les prin-
cipes ideologiques dominant l’activite publique de l'eveque il a śte necessaire
de polemiser avec les appreciations et les opinions de ses contemporains, en generał
plutót defayorables.
Jean Konarski, ne en 1447, descendait de la familie Awdaniec, etablie en Grandę
Pologne et for puissante aux XII® et XIIIe s. Au cours des siecles la familie perdit
son importance et au XV« s. elle appartenait a la petite noblesse. Ainsi donc
Konarski dut sa carriere non pas aux influences et a la fortunę de sa familie, mais
avant tout- a ses propres talents. Probablement pour satisfaire la volonte de sa
familie il embrassa la carriere de fonctionnaire. Ayant fini l’ecole inferieure a Poznań,
il etudiait a l’Universite de Cracovie, ensuite vers 1467 il entra au service de Sta-
nislas Szydłowiecki, grand maitre de la maison royale et precepteur des fils du
roi Casimir Jagellon. Dans les annees suivantes Konarski s’engagea au service du roi.
II resta attache a la cour royale pendant plus de 30 ans. Passant tour a tour de la
cour du roi a celles de ses fils: a partir de 1471 environ a la cour du prince royal
Casimir, et vers 1484 a celle de Frederic Jagellon, il gagna la confiance de la familie
royale, et surtout celle de la reine mere. Grace a son appui il obtint en 1503 le
tróne episcopal — vacant apres la mort de Frederic Jagellon. C’est en occupant ce
poste, dont il rśsigna de bon gre deux ans avant sa mort, qu’il deploya une activite
culturelle tres animee aussi bien sur le terrain de l’Eglise qu’a l’Universite de Cra-
covie, ou il fut chancelier en vertu de sa dignite d’eveque.
Les 20 ans de son pouvoir episcopal furent marques par de profonds change-
ments, accomplis a la transition de deux epoques differentes: du moyen age et de
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