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Goetel-Kopffowa, Maria: Mecenat kulturalny Jana Konarskiego (1447-1525)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24581#0203
la Renaissance. II n’est donc pas etonnant que 1’actiyitś publiąue de Konarski śtait
pleine d’hesitations et meme de contradictions, caracterisant l'activite des gens de
cette epoąue. Malgre certaines hesitations Konarski realisait dans differents domaines
de la vie de Cracovie son idee du mecenat, en generał conseąuente et tout a fait
originale.
Un des motifs de son actiyite etait certainement 1’attachement a la familie royale,
lie a un patriotisme ardent et desinteresse. II n’aspirait. cependant pas a occuper un
poste eminent dans la vie politiąue du pays, mais il resta un homme d'etat isole, dont
la part aux reformes historiąues se fit voir uniąuement dans le domaine de la cul-
ture. La misę en yaleur de la culture et de la science, comme d’un des buts supremes
de 1’Eglise et de 1’Etat, fut le trait caracteristiąue du mecenat de Konarski, qui le
distinguait de toute une pleiade d’eveques pour qui la propagation de la culture
etait a peine un des domaines de leur fort diverse actiyite et encore non pas celui
de premier ordre.
En limitant la sphere de ses influences Konarski ne resigna cependent pas d’une
collaboration actiye a la formation de 1’esprit national de son epoque. En propa-
geant le culte des patrons polonais et la yeneration de la Vierge de Częstochowa, en
instituant des fetes religieuses liees aux moments decisifs de 1’histoire de la nation
ou en perceyant de son clerge, sans nul egard, des impóts pour les besoins de l’Etat,
il tendait a faire naitre le sentiment de la communaute nationale; toute son actiyite
prouvait que non seulement il avait compris, mais meme qu’il avait favorise les
interets de l’Etat. II pensait au meme but en administrant les proprietes de 1’Eglise de
Cracovie pour lesquelles il acheta les vastes terres de Koziegłowy attenant a la Silesie,
les incorporant pour toujours aux domaines de la Couronne. L’Universite, de meme
que 1’Eglise, deyint pour Konarski un endroit ou il travaillait a 1’approfondissement
de la connaissance des problemes nationaux dans la conscience des Polonais. Pour
realiser son but il tachait d’interesser 1’episcopat polonais aux problemes de l’Uni-
yersite, limitant en meme temps 1’ingerence du Saint-Siege. Konarski s’opposait
plusieurs fois aux resolutions de Romę, et au contraire, il se soumettait aux decisions
des synodes polonais, ce qui temoignait de son intention de liberer l’Universite du
pouvoir du papę et de confier les problemes de la science aux soins des eveques
polonais.
Quand on formule la these des tendances nationales du mecenat de Konarski, on
ne peut pas oublier que la notion de la culture avait pour lui un tout autre sens
qu’on ne lui attribue aujourd’hui. Conformement a 1’esprit de cette epoque le mece-
nat de l’eveque concernait non seulement la science et la tradition nationale, mais
en plus tous les phenomenes de la vie religieuse. Konarski etait partisan de l’idee
que l’etat est une organisation autonome de la nation; quoique extrement progressiste
a cette epoque, cette idee n’impliquait cependant pas la separation distincte entre
le bien de 1’Eglise et celui de la patrie. En tant que haut dignitaire de 1’Eglise Ko-
narski croyait fermement que 1’ideologie catholique est la seule juste; sa foi
fut basee non seulement sur la tradition du XVe s., mais surtout elle puisait sa
source dans 1’atmosphere de la cour du prince royal Casimir, canonise en 1521.Ayant
passe toute sa vie en Pologne Konarski n’eut pas 1’occasion de subir 1’influence des
idees liberales repandues en Italie ou en Allemagne. Cependant il fut en meme
temps temoin des luttes ideologiques fervantes entre la fraction conservatrice du
clerge et le groupe noyateur des humanistes qui gagna une vive sympathie de l’eve-
que. Konarski entoura de ses soins non seulement des humanistes śtrangers, tels que
Rodolphe Agricola, Leonard Coxe ou Philippe Gundelius qui obtinrent des chaires
uniyersitaires, mais il s’occupa aussi de jeunes humanistes de Cracovie en les aidant
198
pleine d’hesitations et meme de contradictions, caracterisant l'activite des gens de
cette epoąue. Malgre certaines hesitations Konarski realisait dans differents domaines
de la vie de Cracovie son idee du mecenat, en generał conseąuente et tout a fait
originale.
Un des motifs de son actiyite etait certainement 1’attachement a la familie royale,
lie a un patriotisme ardent et desinteresse. II n’aspirait. cependant pas a occuper un
poste eminent dans la vie politiąue du pays, mais il resta un homme d'etat isole, dont
la part aux reformes historiąues se fit voir uniąuement dans le domaine de la cul-
ture. La misę en yaleur de la culture et de la science, comme d’un des buts supremes
de 1’Eglise et de 1’Etat, fut le trait caracteristiąue du mecenat de Konarski, qui le
distinguait de toute une pleiade d’eveques pour qui la propagation de la culture
etait a peine un des domaines de leur fort diverse actiyite et encore non pas celui
de premier ordre.
En limitant la sphere de ses influences Konarski ne resigna cependent pas d’une
collaboration actiye a la formation de 1’esprit national de son epoque. En propa-
geant le culte des patrons polonais et la yeneration de la Vierge de Częstochowa, en
instituant des fetes religieuses liees aux moments decisifs de 1’histoire de la nation
ou en perceyant de son clerge, sans nul egard, des impóts pour les besoins de l’Etat,
il tendait a faire naitre le sentiment de la communaute nationale; toute son actiyite
prouvait que non seulement il avait compris, mais meme qu’il avait favorise les
interets de l’Etat. II pensait au meme but en administrant les proprietes de 1’Eglise de
Cracovie pour lesquelles il acheta les vastes terres de Koziegłowy attenant a la Silesie,
les incorporant pour toujours aux domaines de la Couronne. L’Universite, de meme
que 1’Eglise, deyint pour Konarski un endroit ou il travaillait a 1’approfondissement
de la connaissance des problemes nationaux dans la conscience des Polonais. Pour
realiser son but il tachait d’interesser 1’episcopat polonais aux problemes de l’Uni-
yersite, limitant en meme temps 1’ingerence du Saint-Siege. Konarski s’opposait
plusieurs fois aux resolutions de Romę, et au contraire, il se soumettait aux decisions
des synodes polonais, ce qui temoignait de son intention de liberer l’Universite du
pouvoir du papę et de confier les problemes de la science aux soins des eveques
polonais.
Quand on formule la these des tendances nationales du mecenat de Konarski, on
ne peut pas oublier que la notion de la culture avait pour lui un tout autre sens
qu’on ne lui attribue aujourd’hui. Conformement a 1’esprit de cette epoque le mece-
nat de l’eveque concernait non seulement la science et la tradition nationale, mais
en plus tous les phenomenes de la vie religieuse. Konarski etait partisan de l’idee
que l’etat est une organisation autonome de la nation; quoique extrement progressiste
a cette epoque, cette idee n’impliquait cependant pas la separation distincte entre
le bien de 1’Eglise et celui de la patrie. En tant que haut dignitaire de 1’Eglise Ko-
narski croyait fermement que 1’ideologie catholique est la seule juste; sa foi
fut basee non seulement sur la tradition du XVe s., mais surtout elle puisait sa
source dans 1’atmosphere de la cour du prince royal Casimir, canonise en 1521.Ayant
passe toute sa vie en Pologne Konarski n’eut pas 1’occasion de subir 1’influence des
idees liberales repandues en Italie ou en Allemagne. Cependant il fut en meme
temps temoin des luttes ideologiques fervantes entre la fraction conservatrice du
clerge et le groupe noyateur des humanistes qui gagna une vive sympathie de l’eve-
que. Konarski entoura de ses soins non seulement des humanistes śtrangers, tels que
Rodolphe Agricola, Leonard Coxe ou Philippe Gundelius qui obtinrent des chaires
uniyersitaires, mais il s’occupa aussi de jeunes humanistes de Cracovie en les aidant
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