DOI Heft:
Rozprawy
DOI Artikel:Cieński, Tadeusz: La sculpture tombale d'Henri IV, duc de Silésie et de Cracovie par rapport à l'art tombal occidental contemporain
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TADEUSZ CIEŃSKI
de sculpteurs passant le Rhin contribuerent la domaine des formes5. Celles ci retiennent
aussi largement a cette expansion. La Rhena- encore le caractere conservateur et ne chan-
nie subit cette action la premierę, 1'Autriche gent que peu dans cette periode. Mais cette
et la Bohemę en furent ensuite touchees et sculpture etait soumise a une convention qui
cela d'autant plus profondement que les atta- reglait son contenu autant que ses formes, et
ches franęaises des souverains luxembourgeois c'est elle en effet qui est a 1'origine des diffe-
ainsi que les relations ecclesiastiques de Pra- rences enoncees plus haut, convention deduite
gue avec l'archeveche de Mayence avaient du symbolisme escatologique exprime dans le
grandement accelere, devance meme, 1'infiltra- tombeau franęais de cette periode.
tion d'au dela du Rhin. Parmi ceux qui ont En vertu de cette certaine independence
contribue a repandre les nouveautes, les ima- qui en resulte pour cette statuaire tombale, les
giers des tombes ont ete peut etre les plus phases consecutives de la sculpture des cathe-
enclins a voyager; leur art sepulcral en donnę drales ne se refletent que faiblement dans les
d'ailleurs des preuves evidentes. sculptures sepulcrales de 1'Abbaye.
Ce sont encore les considerations bibliogra- En Allemagne ou cette distinction des deux
phiques qui viennent cet ordre d'examen. Pres- types sculpturaux fera defaut, les phases for-
que dans toutes les solutions proposees pour melles s'en ressentiront d'une manierę plus
cette sculpture tombale on trouve en France generale, embrassant toute la sculpture, la se-
d'abord la source d'inspiration de ses formes pulcrale y compris. Celle-ci sera donc autre-
et de ses idees3 ment conventionnelle que la sculpture tom-
L'abbaye de St. Denis, initiee par l'oeuvre bale francaise de l'epoque 6. II faudra que le
retrospective et commemorative de St. Louis, Reaksme vienne remplacer cet expressionisme
est la necropole representative de 1'art sepul- idealistę pour changer cet etat de choses en
cral franęais Bien qu'il ne reflete pas d'une ™eme temps que le symbolisme fondamental
manierę complete dans ses pierres tombales du tombeau. Mais cette nouveaute n'apparaitra
toute la richesse des monuments de la meme que longtemps apres. ^
epoque en France, Ton constate cependant que Au debut de \ periode en question, se
les formes typiques de 1'Abbaye representent trouv<; un groupe de tombes que St. Louis
les tendances generales se manifestant dans Pousse soit par la pitie envers la memoire de
tout le pays. Cest donc pour cette raison qu'on sf s ancetres, soit par un interet dynastique, fit
peut reconstruire approximativement la chaine elevf a ses predecesseurs et aux defunts de
evolutive des sepultures tombales francaises ^ P?us Pr°che Emilie. On en compte aujour-
pour la periode de 1280 a 1330 qui compte d hui quatorze, comprenant 10 sepultures de
dans ce cas selon les donnees bibliographiques, ™f» 4 de reines (sauf 2 tombes detruites en
en se basant sur l'oeuvre sepulcrale de St. 179p)» toutes placees dans la croisee du tran-
Denis4 sept entre 1263 et 1264 7.
Les' lignes generales du developpement de . E1fles sont toutes l'expression parfaite de
la sculpture tombale en France ont pris une la 1?°ilventl°n- ®™We to^ Porte sur
direction particuliere, fait important pour qui son J* 1 effigie du defunt arrete au seuil du
en vondroit avoir le tableau. Les affinites Pfradls; Celui-ci es symbolise parfois par des
intimes de la sculpture tombale et architectu- flements d^ Pprtail entre lesąuels le defunt,
rale, telles que les a tracees H a m a n n, ne se Jf Plus souvent en pnere, presente le symbole
limitent qu'a Taspect iconographique de cette ?e ses mentes et de ses vertus, 1'animal cou-
oeuvre. Elles n'ont plus la meme valeur dans tumier sous ses pieds. II n y a que des elus
_ tous attendant la grandę recompense. Leur
mM , ^ . . expression le prouve suffisamment: celle de
respectifs de O. S c h mit t). Les voyages continu- tout j exprimant 1'immobilite solennel-
erent encore mais leur direction dominantę changea , ■, i> - 1 % 1 J.llllxluUillLt: SU1UU1C1
et ce sont alors les sculpteurs de tombes franco-fla- ie dans 1 esperance du bonheur qui les attend,
mands qui, a leur tour, apparaissent sur 1'autre bord celle du visage en particulier rayonnant d'un
du Rhin. En plus de ces moyens d'echange, Ton avait leger sourire, manifestation d'une beatitude qui
encore aux commandes d'oeuvres pretes-surtout de np ^Afpn-nrirE, n„'QTTO„ i„ „uQ„rtow„„i i •
gisants - qui etaient transportees meme a grandę ™ S eteindra qu avec le changement de la VI-
distance (voir Luethgen, p. 101, Weigert, p. 173). slon ?e ia ^ort dans la periode naturaliste.
3 La majorite des auteurs accentuent plus ou Parfois ils ne sont pas seuls mais entoures de
moins les liens artistiąues de la tombe a 1'art fran- leur familie et reęus par leurs protecteurs ce-
ęais; presąue tous les auteurs polonais les admettent,__
du reste avec un bon nombre d'auteurs allemands, __
sur la ąuestion des pleurants (Frey et Hamann Hamann examina ces relations en details
entre autres) de meme que sur celle du gisant p ex (V' ?Ta"n' P-.115^; J.
W. Pinder.(v. Frey III, p 452 Hamann d IW * "Weigert etudiant le developpement de la
Pinder I, p 108) hamann, p. 136, forme sculpturale en Allemagne de 1'epoąue (1250-
4 La bibliographie qui a f ourni les donnPP* nnn J } ?r?^ve.en ^rance les ^emes phases successives
cernant l'oeuvre tombale de St Denis de la period t^l^™^- 1 6n, dte, Plusieurs exemples, tou-
en question comprend les ouvrages de- Mtehfl Au- , S retl6nt ?U- Uj? de toute ^ sculpture tom-
bert, Jalabert, Reau, Baum, Hamann ŚvHnaer lib Ł n ■ France-CelU1 de la tombe du roi Robert a
prośby, yUryJBriere, LejZncois-PmSn/ jjSŁ X9%^~ * * ^ ^
7 V. Crosby, p. 64.
TADEUSZ CIEŃSKI
de sculpteurs passant le Rhin contribuerent la domaine des formes5. Celles ci retiennent
aussi largement a cette expansion. La Rhena- encore le caractere conservateur et ne chan-
nie subit cette action la premierę, 1'Autriche gent que peu dans cette periode. Mais cette
et la Bohemę en furent ensuite touchees et sculpture etait soumise a une convention qui
cela d'autant plus profondement que les atta- reglait son contenu autant que ses formes, et
ches franęaises des souverains luxembourgeois c'est elle en effet qui est a 1'origine des diffe-
ainsi que les relations ecclesiastiques de Pra- rences enoncees plus haut, convention deduite
gue avec l'archeveche de Mayence avaient du symbolisme escatologique exprime dans le
grandement accelere, devance meme, 1'infiltra- tombeau franęais de cette periode.
tion d'au dela du Rhin. Parmi ceux qui ont En vertu de cette certaine independence
contribue a repandre les nouveautes, les ima- qui en resulte pour cette statuaire tombale, les
giers des tombes ont ete peut etre les plus phases consecutives de la sculpture des cathe-
enclins a voyager; leur art sepulcral en donnę drales ne se refletent que faiblement dans les
d'ailleurs des preuves evidentes. sculptures sepulcrales de 1'Abbaye.
Ce sont encore les considerations bibliogra- En Allemagne ou cette distinction des deux
phiques qui viennent cet ordre d'examen. Pres- types sculpturaux fera defaut, les phases for-
que dans toutes les solutions proposees pour melles s'en ressentiront d'une manierę plus
cette sculpture tombale on trouve en France generale, embrassant toute la sculpture, la se-
d'abord la source d'inspiration de ses formes pulcrale y compris. Celle-ci sera donc autre-
et de ses idees3 ment conventionnelle que la sculpture tom-
L'abbaye de St. Denis, initiee par l'oeuvre bale francaise de l'epoque 6. II faudra que le
retrospective et commemorative de St. Louis, Reaksme vienne remplacer cet expressionisme
est la necropole representative de 1'art sepul- idealistę pour changer cet etat de choses en
cral franęais Bien qu'il ne reflete pas d'une ™eme temps que le symbolisme fondamental
manierę complete dans ses pierres tombales du tombeau. Mais cette nouveaute n'apparaitra
toute la richesse des monuments de la meme que longtemps apres. ^
epoque en France, Ton constate cependant que Au debut de \ periode en question, se
les formes typiques de 1'Abbaye representent trouv<; un groupe de tombes que St. Louis
les tendances generales se manifestant dans Pousse soit par la pitie envers la memoire de
tout le pays. Cest donc pour cette raison qu'on sf s ancetres, soit par un interet dynastique, fit
peut reconstruire approximativement la chaine elevf a ses predecesseurs et aux defunts de
evolutive des sepultures tombales francaises ^ P?us Pr°che Emilie. On en compte aujour-
pour la periode de 1280 a 1330 qui compte d hui quatorze, comprenant 10 sepultures de
dans ce cas selon les donnees bibliographiques, ™f» 4 de reines (sauf 2 tombes detruites en
en se basant sur l'oeuvre sepulcrale de St. 179p)» toutes placees dans la croisee du tran-
Denis4 sept entre 1263 et 1264 7.
Les' lignes generales du developpement de . E1fles sont toutes l'expression parfaite de
la sculpture tombale en France ont pris une la 1?°ilventl°n- ®™We to^ Porte sur
direction particuliere, fait important pour qui son J* 1 effigie du defunt arrete au seuil du
en vondroit avoir le tableau. Les affinites Pfradls; Celui-ci es symbolise parfois par des
intimes de la sculpture tombale et architectu- flements d^ Pprtail entre lesąuels le defunt,
rale, telles que les a tracees H a m a n n, ne se Jf Plus souvent en pnere, presente le symbole
limitent qu'a Taspect iconographique de cette ?e ses mentes et de ses vertus, 1'animal cou-
oeuvre. Elles n'ont plus la meme valeur dans tumier sous ses pieds. II n y a que des elus
_ tous attendant la grandę recompense. Leur
mM , ^ . . expression le prouve suffisamment: celle de
respectifs de O. S c h mit t). Les voyages continu- tout j exprimant 1'immobilite solennel-
erent encore mais leur direction dominantę changea , ■, i> - 1 % 1 J.llllxluUillLt: SU1UU1C1
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mands qui, a leur tour, apparaissent sur 1'autre bord celle du visage en particulier rayonnant d'un
du Rhin. En plus de ces moyens d'echange, Ton avait leger sourire, manifestation d'une beatitude qui
encore aux commandes d'oeuvres pretes-surtout de np ^Afpn-nrirE, n„'QTTO„ i„ „uQ„rtow„„i i •
gisants - qui etaient transportees meme a grandę ™ S eteindra qu avec le changement de la VI-
distance (voir Luethgen, p. 101, Weigert, p. 173). slon ?e ia ^ort dans la periode naturaliste.
3 La majorite des auteurs accentuent plus ou Parfois ils ne sont pas seuls mais entoures de
moins les liens artistiąues de la tombe a 1'art fran- leur familie et reęus par leurs protecteurs ce-
ęais; presąue tous les auteurs polonais les admettent,__
du reste avec un bon nombre d'auteurs allemands, __
sur la ąuestion des pleurants (Frey et Hamann Hamann examina ces relations en details
entre autres) de meme que sur celle du gisant p ex (V' ?Ta"n' P-.115^; J.
W. Pinder.(v. Frey III, p 452 Hamann d IW * "Weigert etudiant le developpement de la
Pinder I, p 108) hamann, p. 136, forme sculpturale en Allemagne de 1'epoąue (1250-
4 La bibliographie qui a f ourni les donnPP* nnn J } ?r?^ve.en ^rance les ^emes phases successives
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en question comprend les ouvrages de- Mtehfl Au- , S retl6nt ?U- Uj? de toute ^ sculpture tom-
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7 V. Crosby, p. 64.