Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Muzeum Narodowe <Breslau> [Hrsg.]; Muzeum Śla̜skie <Breslau> [Hrsg.]
Roczniki Sztuki Śląskiej — 3.1965

DOI Heft:
Rozprawy
DOI Artikel:
Cieński, Tadeusz: La sculpture tombale d'Henri IV, duc de Silésie et de Cracovie par rapport à l'art tombal occidental contemporain
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.13792#0021
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
TADEUSZ CIEŃSKI (Wrocław)

LA SCULPTURE TOMBALE D'HENRI IV, DUC DE SILESIE
ET DE CRACOVIE PAR RAPPORT A L'ART TOMBAL
OCCIDENTAL CONTEMPORAIN

La sculpture tombale cTHenri IV, duc de
Silesie et de Cracovie, n'a ete jusqu'a present
1'objet d'aucune etude monographiąue, mais
elle a ete freąuemment mentionnee, et plus ou
moins interpretee, par plusieurs auteurs avec
des resultats peu concordants ąuant a son
createur et a datę de son origine artistiąue 1.
Cest pour cette raison que son etude, au point
de vue comparatif et evolutif, parait avoir une
valeur particuliere, soit dans le sens negatif
excluant certaines solutions des problemes le
concernant, soit dans le sens positif en les
limitant.

La construction d'une chaine evolutive des
monuments de ce genre, suivie d'une insertion
successive de la sculpture silesienne dans la
chaine, pourrait atteindre ce but. Le resultat
obtenu constitue une solution generale du pro-
bleme qu'on se propose. La portee de ce resul-
tat pour une solution plus detaillee et en me-
nie temps plus large en tant que basee aussi
sur l'examen de la sculpture extra-tombale,
parait considerable. Cette solution generale
nous aide notamment a fixer les relations en-
tre cette sculpture silesienne, et d'autres scul-
ptures semblables, elle en decouvre les affini-
tes et signale les differences. Elle contribue
aussi a decouvrir les caracteres originaux de
l'oeuvre, en determinant son caractere typi-
que, tout ce que l'oeuvre partage avec d'autres
exemplaires identiques de son temps, et de
meme ce par quoi elle en differe. Ayant donc
un sens particulier et independant, elle peut

1 La periode envisagee va approximativement de
1295 a 1325.

Parmi les auteurs polonais, Chmarzynski
et Gębarowicz, parmi les auteurs allemands,
peut etre W. P i n d e r, considerent plutót les an-
nees vers la fin de cette periode comme la date
d'erection alors que leurs devanciers la cherchaient
au debut. Pareille difference se manifeste ąuant a
la determination du lieu d'origine artistiąue de la
statuę, les plus jeunes le situent en Allemagne oc-
cidentale particulierement en Rhenanie, et aux con-
fins franco-allemands, alors que les autres, tels
Giindel, Grisebach, Grundmann, Lands-
b e r g e r, soulignent les liens de rapprochement avec
les sculptures de Naumburg. La tombe a ete exa-
minee a d'autres points de vue d'une faęon plus
detaillee, entre autres, Gumowski et recemment
Michniewicz ont etudie son caractere sous l'a~
spect heraldiąue, et celui de la sphragistiąue.

ainsi contribuer a journir les reponses defini-
tives aux questions qui se posent au sujet de
toute oeuvre d'art historique: Qui l'a faite?
Ou? Quand? Et comment?

La tombe et son decor sculptural est en
calcaire blanc (tabl. V, VI). Cest une sepulture
isolee. Le gisant y est etendu sur un lit de pa-
radę enfonce, rectangulaire, laissant librę tout
le long de son bord une bordure en saillie, sur
laquelle une inscription originale en majuscu-
les gothiques nous dit ceci:

„HEN(ricus) QUARTUS MILLE TRIA C(entum)
MINUS X (decem). OBIT ILLE EGREGIUS AN-
NIS SLE (sie), CRA(covie), SAN(domirie) DUX,
NOCTE JOHANNIS".

Des deux cótes du coussin ou souvent dans
les tombes franęaises se tiennent les anges
pour recevoir 1'ame du defunt ou les moines
en prieres, se trouvent ici deux blasons avec
des aigles en relief dans les ecus. Un aigle
semblable portant un croissant sur 1'aile, orne
encore le bouclier du gisant. Le gisant se tient,
les pieds ecartes, sur un plateau place obli-
quement, a 1'endroit ou se trouve a 1'ordinaire
1'animal symbolique supportant les pieds du
gisant. Sur les quatre parois de la tombe, se
deroule le cortege funebre des pleurants, re-
hausse par la presence de quatre anges qui,
faisant defaut sur le dessus, la soutiennent
aux quatre angles de la tombe. Le tombeau se
trouve aujourd'hui au Musee de Silesie a Wro-
cław.

Cest par la France que 1'on devrait com-
mencer. Cet ordre d'enquete decoule de deux
faits: Une vague d'influences artistiques fran-
ęaises qui, vers Fan 1300, a depasse le Rhin
et s'est repandue par etapes successives sur
sa rive droite, vers le nord et vers 1'est, en
constitue le premier. Ce mouvement s'effectua
alors surtout par 1'intermediaire des grands
centres rhenans et avoisinants tels Strasbourg,
Cologne et Mayence 2. Toutefois, les migrations

2 L'infiltration des influences franęaises en Alle-
magne s'effectuait en grandę partie par 1'intermedi-
aire des sculpteurs, directeurs des chantiers et ate-
liers allemands qui se rendaient en France, par
exemple les Maitres de Naumburg, de Bamberg et
autres. A partir du XIVe siecle, les villes rhśnanes
et avoisinantes sont devenues des centres d'echange
d'influences, surtout Strasbourg (voir les ouvrages
 
Annotationen