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Rozprawy
DOI article:Gluziński, Wojciech: Prehistoria almarii Paszkowicza
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.13792#0152
PREHISTORIA ALMARII PASZKOWICZA
145
PREHISTOIRE DE L/ARMOIRE DE PASZKOWICZ
Dans 1'article, on a justifie 1'hypothese que l'ar-
moire d'archives de Paszkowicz de 1455 (d'apres l'in-
scription sur la corniche) conservee au Musee d'Ar-
chidioeese a Wrocław, serait en realite une recon-
struction d'une plus ancienne armoire de niche qui
provient directement d'une etagere ou d'un rayon-
nage. Le meuble de base fut cree au plus tard vers
la moitie du pontificat de Feveque wrocławien Piotr
Nowak (1447—1456), sinon a son debut. La date de
1'inscription ne determine donc que le moment ou
1'on avait remanie le meuble construit en deux
etapes.
L'hypothese se conforme aux resultats des consi-
derations plus generales dans la partie initiale de
1'etude. Notamment, on y a constate que la construc-
tion defectueuse de 1'armoire reste nettement en de-
saccord avec le haut niveau de la menuiserie locale
qu'on voit dans le finissage des details du meuble en
question et dans plusieurs monuments de menuiserie
ecclesiastique du XVe siecle conserves a Wrocław et
en Silesie. Cette contradiction sera eliminee, si 1'on
admet que l'armoire de 1455 fut remaniee d'un
meuble plus encien de caractere different (placard
ou etagere de niche) dont la conception primitive
avait impose certaines solutions de construction,
parfois techniquement fausses.
En meme temps, on peut eliminer la contradic-
tion entre une construction a dessein d'une armoire
fonctionnellement determinee et une construction im-
provisee parce que les improvisations viennent de cela
qu'il etait difficile d'adapter la formę primitive du
meuble a une fonction speciale aux archives (on ajou-
ta les tiroirs).
On demontre ensuite le decalage entre le mo-
ment ou apparut la necessite de construire ce meuble
special et la date a la corniche. Ce decalage sera sup-
prime, si 1'on admet que l'armoire de 1455 n'etait
qu'une formę perfectionnee — par remaniement —
d'un meuble plus ancien. II faut chercher les motifs
de sa construction dans l'activite du chapitre wro-
cławien qui tachait de mettre en ordre les affaires
des biens d'eglise abandonnees a l'epoque du ponti-
ficat de l'eveque Konrad Oleśnicki (1417—1447) et des
guerres hussites. Cela necessitait une reorganisation
des archives de l'eveche. Le chapitre tachait de con-
tróler entierement les biens d'eglise et les documents
qui s'y referaient, conserves aux archives. Cest la
qu'il faut chercher la cause du remaniement de 1'ar-
moire (ou de 1'etagere primitive) qui fut munie d'une
porte massive, ferree. En consequence de ces tentati-
ves, le sceau et les insignes episcopaux furent con-
troles par le chapitre et deux chanoines furent char-
ges de garder les cles des deux serrures de l'armoire.
Cetait l'eveque Nowak qui, a 1'election, dut accepter
ces conditions. Et, en 1455, la sanation des affaires
des biens d'eglise etait deja accomplie. II faut donc
admettre, conformement a 1'hypothese soutenue dans
1'article, que l'armoire d'archives du chapitre wro-
cławien fut creee dans sa formę primitive encore
avant cette date, c'est a dire a l'epoque ou existaien
les causes objectives citees. De ce point de vue, il
faut considerer le meuble, dans sa formę actuelle
apres le remaniement de 1455, comme l'expression de
la suprematie que le chapitre avait gagnee sur
l'eveque. Dans le caractere decoratif du meuble s'etai-
ent manifestees les ambitions du chapitre de com-
memorer la sanation des affaires du diocese par une
oeuvre extraordinaire et admirable qui aurait decore
1'interieur des archives.
Enfin, on a constate qu'il est difficile d'expli-
quer, par 1'analyse de la formę, l'extraordinaire con-
struction horizontale et defecteuese de l'armoire, sa
largeur exuberante. II est d'autant plus difficile, en
se basant sur les analogies fragmentaires avec d'au-
tres meubles (caisses, placards, etageres), de se
decider a retablir une genese sure de la formę de
l'armoire en question. Ces difficultes sont a eliminer
tenant compte du fait que l'armoire de Paszkowicz
de 1455 resulte de la reconstruction d'une armoire ou
d'une etagere dont les dimensions etaient imposees
par 1'etendue de la niche dans le mur.
Apres quelques reflexions generales prealables,
on a fait une analyse detaillee de la construction de
cette armoire. On a pu formuler plusieurs constata-
tions concernant les relations parmi les elements par-
ticuliers de construction et de decoration du meuble.
Dans la deuxieme partie du raisonnement, on a don-
nę des precisions sur les ensembles d'elements fonc-
tionnels de l'armoire. Enfin, on a formule une con-
clusion generale sur la construction entiere.
Ces considerations ont amene a deux hypotheses
contradictoires dont la premierę admet la continuite
de la construction du meuble dans une seule entre-
prise, en 1455, et la seconde — suppose que la con-
struction s'effectuait par etapes, avec des interruptions
de plusieurs annees. Ces deux hypotheses contradic-
toires (continuite — discontinuite) epuisent les con-
clusions qu'on pourrait deduire des premisses obtenues
anterieurement. Une troisieme hypothese, differente,
est impossible.
II a fallu ensuite rejeter 1'hypothese selon la-
quelle l'armoire fut construite d'un trait parce qu'elle
est en desaccord avec les conclusions de la premierę
partie du present article et elle n'explique pas suffi-
samment la construction compliquee de l'armoire, en
plus, elle accepte certains defauts de construction et
de fonction du meuble. On a donc admis et develop-
pe 1'hypothese de la construction discontinue qui ex-
plique non seulement les faits dont on s'etait servi
pour la formuler mais aussi les faits qui n'avaient
pas ete pris en consideration aux conclusions gene-
rales, avant tout celui de la formę extraordinaire de
l'armoire et ses dimensions enigmatiques. Cette hy-
pothese s'accorde, en plus, avec les constatations ge-
nerales formulees dans la premierę partie des consi-
derations. Et cela eleve le degre de sa probabilite.
19 — Roczniki Sztuki Śląskiej, III.
145
PREHISTOIRE DE L/ARMOIRE DE PASZKOWICZ
Dans 1'article, on a justifie 1'hypothese que l'ar-
moire d'archives de Paszkowicz de 1455 (d'apres l'in-
scription sur la corniche) conservee au Musee d'Ar-
chidioeese a Wrocław, serait en realite une recon-
struction d'une plus ancienne armoire de niche qui
provient directement d'une etagere ou d'un rayon-
nage. Le meuble de base fut cree au plus tard vers
la moitie du pontificat de Feveque wrocławien Piotr
Nowak (1447—1456), sinon a son debut. La date de
1'inscription ne determine donc que le moment ou
1'on avait remanie le meuble construit en deux
etapes.
L'hypothese se conforme aux resultats des consi-
derations plus generales dans la partie initiale de
1'etude. Notamment, on y a constate que la construc-
tion defectueuse de 1'armoire reste nettement en de-
saccord avec le haut niveau de la menuiserie locale
qu'on voit dans le finissage des details du meuble en
question et dans plusieurs monuments de menuiserie
ecclesiastique du XVe siecle conserves a Wrocław et
en Silesie. Cette contradiction sera eliminee, si 1'on
admet que l'armoire de 1455 fut remaniee d'un
meuble plus encien de caractere different (placard
ou etagere de niche) dont la conception primitive
avait impose certaines solutions de construction,
parfois techniquement fausses.
En meme temps, on peut eliminer la contradic-
tion entre une construction a dessein d'une armoire
fonctionnellement determinee et une construction im-
provisee parce que les improvisations viennent de cela
qu'il etait difficile d'adapter la formę primitive du
meuble a une fonction speciale aux archives (on ajou-
ta les tiroirs).
On demontre ensuite le decalage entre le mo-
ment ou apparut la necessite de construire ce meuble
special et la date a la corniche. Ce decalage sera sup-
prime, si 1'on admet que l'armoire de 1455 n'etait
qu'une formę perfectionnee — par remaniement —
d'un meuble plus ancien. II faut chercher les motifs
de sa construction dans l'activite du chapitre wro-
cławien qui tachait de mettre en ordre les affaires
des biens d'eglise abandonnees a l'epoque du ponti-
ficat de l'eveque Konrad Oleśnicki (1417—1447) et des
guerres hussites. Cela necessitait une reorganisation
des archives de l'eveche. Le chapitre tachait de con-
tróler entierement les biens d'eglise et les documents
qui s'y referaient, conserves aux archives. Cest la
qu'il faut chercher la cause du remaniement de 1'ar-
moire (ou de 1'etagere primitive) qui fut munie d'une
porte massive, ferree. En consequence de ces tentati-
ves, le sceau et les insignes episcopaux furent con-
troles par le chapitre et deux chanoines furent char-
ges de garder les cles des deux serrures de l'armoire.
Cetait l'eveque Nowak qui, a 1'election, dut accepter
ces conditions. Et, en 1455, la sanation des affaires
des biens d'eglise etait deja accomplie. II faut donc
admettre, conformement a 1'hypothese soutenue dans
1'article, que l'armoire d'archives du chapitre wro-
cławien fut creee dans sa formę primitive encore
avant cette date, c'est a dire a l'epoque ou existaien
les causes objectives citees. De ce point de vue, il
faut considerer le meuble, dans sa formę actuelle
apres le remaniement de 1455, comme l'expression de
la suprematie que le chapitre avait gagnee sur
l'eveque. Dans le caractere decoratif du meuble s'etai-
ent manifestees les ambitions du chapitre de com-
memorer la sanation des affaires du diocese par une
oeuvre extraordinaire et admirable qui aurait decore
1'interieur des archives.
Enfin, on a constate qu'il est difficile d'expli-
quer, par 1'analyse de la formę, l'extraordinaire con-
struction horizontale et defecteuese de l'armoire, sa
largeur exuberante. II est d'autant plus difficile, en
se basant sur les analogies fragmentaires avec d'au-
tres meubles (caisses, placards, etageres), de se
decider a retablir une genese sure de la formę de
l'armoire en question. Ces difficultes sont a eliminer
tenant compte du fait que l'armoire de Paszkowicz
de 1455 resulte de la reconstruction d'une armoire ou
d'une etagere dont les dimensions etaient imposees
par 1'etendue de la niche dans le mur.
Apres quelques reflexions generales prealables,
on a fait une analyse detaillee de la construction de
cette armoire. On a pu formuler plusieurs constata-
tions concernant les relations parmi les elements par-
ticuliers de construction et de decoration du meuble.
Dans la deuxieme partie du raisonnement, on a don-
nę des precisions sur les ensembles d'elements fonc-
tionnels de l'armoire. Enfin, on a formule une con-
clusion generale sur la construction entiere.
Ces considerations ont amene a deux hypotheses
contradictoires dont la premierę admet la continuite
de la construction du meuble dans une seule entre-
prise, en 1455, et la seconde — suppose que la con-
struction s'effectuait par etapes, avec des interruptions
de plusieurs annees. Ces deux hypotheses contradic-
toires (continuite — discontinuite) epuisent les con-
clusions qu'on pourrait deduire des premisses obtenues
anterieurement. Une troisieme hypothese, differente,
est impossible.
II a fallu ensuite rejeter 1'hypothese selon la-
quelle l'armoire fut construite d'un trait parce qu'elle
est en desaccord avec les conclusions de la premierę
partie du present article et elle n'explique pas suffi-
samment la construction compliquee de l'armoire, en
plus, elle accepte certains defauts de construction et
de fonction du meuble. On a donc admis et develop-
pe 1'hypothese de la construction discontinue qui ex-
plique non seulement les faits dont on s'etait servi
pour la formuler mais aussi les faits qui n'avaient
pas ete pris en consideration aux conclusions gene-
rales, avant tout celui de la formę extraordinaire de
l'armoire et ses dimensions enigmatiques. Cette hy-
pothese s'accorde, en plus, avec les constatations ge-
nerales formulees dans la premierę partie des consi-
derations. Et cela eleve le degre de sa probabilite.
19 — Roczniki Sztuki Śląskiej, III.