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Muzeum Narodowe <Breslau> [Hrsg.]; Muzeum Śla̜skie <Breslau> [Hrsg.]
Roczniki Sztuki Śląskiej — 10.1976

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Rozprawy
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Ziomecka, Anna: Śląskie retabula szafowe w drugiej połowie XV i na początku XVI wieku
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https://doi.org/10.11588/diglit.13740#0184
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Anna Ziomecka

LES RETABLES ARMORIAUX SILESIENS DE LA SECONDE MOITIE DU XV° ET DU DEBUT DU XVIC S.

Re s ume

Le retable armorial de la deuxieme moitie du XVC siecle
et du debut du XV[C jouissait en Europę centrale d'une grandę
popularite. En tant qu'oeuvre d'art liant la sculpture, la pein-
ture et la menuiserie, le retable attirait la majorite des
efforts des artistes de cette epoąue. II mettait au mieux
en valeur les principes artisanaux, du travail anonyme et col-
lectif des artistes de l'epoque.

La Silesie est de ces regions d'Europe qui ont gardę jus-
qu'a aujourd'hui des exemples nombreux de ce type d'oeuvrcs.
Par rapport au reste de la Pologne. la Silesie regroupe pres
de la moitie de tous les exemples conservćs. Ce materiel histo-
rique riche permet donc un examen complet ou presque de
l'evolution du retable silesien ainsi que 1'etablissement d'un
ensemble de traits communs.

Dans la litterature specialisee le retable silesien n'a pas
encore ete etudie plus profondement jusqu'ici. La plupart des
travaux se limitent a des etudes rnonographiques de monu-
ments particuliers.

La base du travail efifectue ci-dessus est constituee par 156
retables de la seconde moitie du XVe et du debut du XV1C siecles
qui sont examines en detail dans la partie calalogue. Leur etat de
conservation est tres inegal. Le plus souvent seule 1'armoire
s'est gardee avec les battants mobiles. Toutefois la plupart
du temps il s'agit uniquement des ailes internes, le second cou-
ple, extericur ayant ele supprime au cours des siecles. Exception-
nellement on a tenu compte de monuments dans un etat moins
complet encore. Parmi les retables conserves seulement un
peu plus de 50 possedent un socle. Par ailleurs on a observe
plusieurs cas ou les socles actuels n'appartenaient pas origi-
nellement aux retables auxquels ils sont associes maintcnant.
Les couronnements decoratifs des retables sont les elements
qui ont le plus souffert. Ils se sont conserves uniquement dans
quelques exemples et leur absence influe de manierę essentielle
sur 1'apparence actuelle de ces oeuvres.

La plus grandę partie des exemplaires rassembles vient
d'eglises de campagne. A peine 42 retables ont survecu dans
les chapelles urbaines. Dans ce nombre seuls quelques-uns
ornaient les autels principaux a Legnica, Lubin Śląski, Góra
Śląska. On constate une absence quasi complete dans les prin-
cipales grandes eglises de villes comme Wrocław, Świdnica,
Nysa, Opole, Kłodzko, Głogów. En generał ces monuments
ne sont pas ceux qui ont ouvert la voie dans le milieu local,
mais ils temoignent plutót du type admis et popularise dans
cette region.

L'analyse des exemples conserves permet de constater
que les retables silesiens possedent tous les elements consti-
tuant des retables armoriaux. Ils se composent d'une armoirc
centrale remplie de sculplures, le corpus, d'une ou de
deux paires de battants dont seule la face exposee pour
les jours de fete du couple internę, peut comprendre des bas-
reliefs. Le reste sans exception est peint. Le socle est le plus
souvent sculpte et le tout est couronnee par des constructions
ajourees et sculptees sur bois constituant un encadrement pour
les figures ou les bas-reliefs. La partie centrale determine tou-
jours la composition generale. En Silesie, a cette epoque, elle
a toujours la formę d'un rectangle regulier vertical. Ses con-
tours ne sont jamais decores d'une ligne brisee ou d'une ligne
ondulee haussant le bord superieur dc 1'armoire. Les battants,
la predelle, le couronnemcnt, bien que soumis a la partie cen-

trale sont toutefois nettement differencies, soulignant ainsi
les differences fonctionnelles de toutes les parties. Jamais le
corps ne passe sans intermediaire dans les fonnes picturales
de la couronne. D'autre part, jamais les separations des bat-
tants ne sont continuees jusqu'au champ de 1'armoire centrale.
Dans la repartition des battants, par rapport au corps, on
applique le plus souvent le systeme appele lie oii un quartier
du battant decoupe au milieu dans sa hauteur correspond
a un quart de la surface de 1'armoire.

La conception generale des retables silesiens leur conserve
un caractere de meuble, d'instrument. Aucun des exemples
conserves n'offre de transformations en ce qui est convenu d'ap-
peler la petite architecture. II n'y a pas d'armoire-chapelle, il
n'y a pas de minuscules interieurs decoupes en petits com-
partiments comme dans les retables neerlandais de l'epoque.
Une niche plate qui parfois coupe verticalement 1'intśrieur de
la caisse sans aucun element decoratif surajoute differencie
parfois 1'irrtórieur du corps. On peut trouver egalement une
region bassc decoupee horizontalement dans la caisse rempla-
ęant la predelle selon d'anciens exemples. Partout on peut
observer un abandon conscient des valeurs spatiales, 1'absence
de 1'illusion la plus vague d'un fond. On remarque la tendan-
ce a 1'accentuation des valeurs graphiques et des surfaces,
1'abandon des elements lumineux et picturaux, dans la formę
de la caisse et dans sa decoration, ainsi que dans les orne-
ments du fond dont le motif represente une tenture tendue
a piat.

Les interieurs plats sont demunis d'une riche decoration
de sculpture sur bois, presentant une surface dure aux reflets
dores, non transparente. Les figures rigides et immobiles des
saints dominent 1'ensemble par leur taille. La plupart du temps
ce sont des figures solennelles, le plus souvent des groupes
de trois personnages debouts ou frappe 1'absence de figurę
de tróne. Un personnage seul apparait aussi rarement et fre-
ąuemment c'est une Assumpta. Dans deux petits triptiques
seulement on a trouve un couple de saints, nulle part cepen-
dant on n'a constate des groupes de quatre personnages voire
plus. Dans les representations du solennel on evite visible-
ment le realisme, le dynamisme et l'expressivite.

Caracterislique aussi est 1'utilisation parcimonieuse d'or-
nements et de decorations occupant des parties relativement
petites du retable. Grace a cela les elements figuratifs sont
mis au premier plan. Les decorations, surtout les sculptures
sur bois sont faiblement employees et le plus souvent elles
sont presentes uniquement dans les parties nord ouest de la
Silesie ou se marąue 1'influence du milieu saxon. L'ensemble
nieme des motifs est peu varie, mais les ornements particuliers
ont leur place precise.

11 est dilficile de dćterminer l'auteur de ces oeuvres, car
en dehors de la datation annuelle et exceptionnellement des
blasons des fondateurs, elles ne portent aucune signature.
Le monogramme du maitre H. S. dans 1'armoire de Domasław,
la marque sur les personnages de Wilczków pres de Sobótka
sont en fait les seules traces personnelles des auteurs.

Le retable d'autel caracteristique de la seconde moitie du
XVe siecle est apparu en Silesie des les annees soixante dans
les ateliers Wrocławiens. Les premiers grands retables son
ceux de Legnica en 1466, des orfevres wrocławiens en 147
ainsi que le polyptiąue de 1'Annonciation de Sainte Elisabet
 
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