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https://doi.org/10.11588/diglit.1087#0006
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AVANT-PROPOS,
Le Royaume de Naples dont nous avons entrepris la defcription dans cet
Ouvrage, peut à.jufte titre être confédéré comme une des parties de l'Italie
qui mérite le plus de curiofîté. La beauté èc la douceur de fon climat fi célébré
de tous les temps, & fi recherché des Anciens , les Monumens antiques qu'il
renferme, &C qui fans être aufll nombreux & aufll magnifiques que ceux de
Rome, font d'un'genre &C d'un caractère qui leur eft particulier , enfin une
multitude de phénomènes intéreifans pour les Phyficiens Ô£ les Naturaliftes,
tout concourt à rendre le Royaume de Naples digne de l'attention 8c des
recherches de l'Obfervateur S>C de l'homme de goût, autant ou plus que le refte
de l'Italie : il a même l'avantage d'intérefler encore plus la curiofîté, puifqu'il
eft beaucoup moins connu.
Ce n'eft pas que tous les Voyageurs qui ont parcouru l'Italie n'aient fans
doute vifité Naples, comme ils ont vu Rome &C les autres villes de ce pays ;
mais il n'y en a qu'un très-petit nombre qui aient été curieux de porter leurs
pas jufqu'à l'extrémité du Royaume de Naples, qui aient ofé, pour ainfi dire,
traverfer la Calabre, cette belle partie de l'Italie, depuis long-temps inculte,
inhabitée, &C que l'on regardoit comme en proie aux bandits ,. & l'effroi des
Voyageurs. Il étoit encore bien plus rare de voir Se de parcourir la Sicile, ôc
fans deux ou trois Voyageurs, qui en dernier lieu nous en ont donné quelques
defcriptions, ce pays, fi intéreffant à tant d'égards, nous feroit encore aujourd'hui
prefque inconnu (i).
(i) MM. Biidone &c le Baron de RUckçcl. Nous
avons encore d'autres defcriptions de la Sicile
faites plus anciennement &c beaucoup plus éten-
dues, telles que le Voyage de d'Orville &c celui de
Failli, mais ces Ouvrages n'ayant point été traduits
en françois, font fort peu répandus ici & connus
de peu de perfonnes. M. de Burigni, de l'Académie
Part. I.
des Belles-Lettres, nous a donné auffi, en 174 y ,
une Hiftoire générale de la Sicile qui eft très-
eftimée, mais il n'eft queftion dans cet Ouvrage
que des différentes révolutions de cette Ifle, l'Au-
teur n'en fait d'ailleurs qu'une defcription infini-
ment fommaire & ne parle même en nulle façon
de fes Monumens.
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AVANT-PROPOS,
Le Royaume de Naples dont nous avons entrepris la defcription dans cet
Ouvrage, peut à.jufte titre être confédéré comme une des parties de l'Italie
qui mérite le plus de curiofîté. La beauté èc la douceur de fon climat fi célébré
de tous les temps, & fi recherché des Anciens , les Monumens antiques qu'il
renferme, &C qui fans être aufll nombreux & aufll magnifiques que ceux de
Rome, font d'un'genre &C d'un caractère qui leur eft particulier , enfin une
multitude de phénomènes intéreifans pour les Phyficiens Ô£ les Naturaliftes,
tout concourt à rendre le Royaume de Naples digne de l'attention 8c des
recherches de l'Obfervateur S>C de l'homme de goût, autant ou plus que le refte
de l'Italie : il a même l'avantage d'intérefler encore plus la curiofîté, puifqu'il
eft beaucoup moins connu.
Ce n'eft pas que tous les Voyageurs qui ont parcouru l'Italie n'aient fans
doute vifité Naples, comme ils ont vu Rome &C les autres villes de ce pays ;
mais il n'y en a qu'un très-petit nombre qui aient été curieux de porter leurs
pas jufqu'à l'extrémité du Royaume de Naples, qui aient ofé, pour ainfi dire,
traverfer la Calabre, cette belle partie de l'Italie, depuis long-temps inculte,
inhabitée, &C que l'on regardoit comme en proie aux bandits ,. & l'effroi des
Voyageurs. Il étoit encore bien plus rare de voir Se de parcourir la Sicile, ôc
fans deux ou trois Voyageurs, qui en dernier lieu nous en ont donné quelques
defcriptions, ce pays, fi intéreffant à tant d'égards, nous feroit encore aujourd'hui
prefque inconnu (i).
(i) MM. Biidone &c le Baron de RUckçcl. Nous
avons encore d'autres defcriptions de la Sicile
faites plus anciennement &c beaucoup plus éten-
dues, telles que le Voyage de d'Orville &c celui de
Failli, mais ces Ouvrages n'ayant point été traduits
en françois, font fort peu répandus ici & connus
de peu de perfonnes. M. de Burigni, de l'Académie
Part. I.
des Belles-Lettres, nous a donné auffi, en 174 y ,
une Hiftoire générale de la Sicile qui eft très-
eftimée, mais il n'eft queftion dans cet Ouvrage
que des différentes révolutions de cette Ifle, l'Au-
teur n'en fait d'ailleurs qu'une defcription infini-
ment fommaire & ne parle même en nulle façon
de fes Monumens.