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https://doi.org/10.11588/diglit.3234#0006
AVANT-PROPOS. m
Quant aux recherches qui avoient été faites sur la Grande-Grèce, & dont j'ai
eu le manuscrit entre les mains, il ne m'a point été, à beaucoup près, inutile ;
mais j'ai été obligé de le refondre en entier. Je connois tous les talens de M. de
Cabanis, & je sais combien ils sont supérieurs à ce travail, qu'il n'avoit pu faire
qu'en consultant lui-même d'autres Auteurs : c'étoit Aqs matériaux excellens,
mais il falloit les mettre en œuvre.
On sent qu'il n'en est point des travaux, en ce genre d'antiquités (i), comme
d'un ouvrage d'imagination. Ce n'est qu'en consultant les Anciens , en les
comparant avec les Modernes, que l'on peut faire un Ouvrage pareil à celui
qui m'a occupé depuis près de neuf ans, mais dont je serois plus que récompensé,
si je pouvois espérer qu'il sera agréable à ceux qui ont le goût des beaux-Arts
& de l'Antiquité, ô£ me mériter de leur part quelque bienveillance.
il n'en a pas été moins vrai que ses Manuscrits
ne pouvant être regardés que comme l'itinéraire
d'un voyage entrepris pour moi, à mes frais,
& à de très-grands frais, ils sont devenus entre
mes mains une espèce de propriété que j'ai pu
réclamer.
Avec plus de temps, plus de réssexion, entouré
de plus de secours que l'on n'en peut trouver
dans le cours d'un voyage, M. de Non auroit
certainement mis plus d'ordre & de correction
dans son Ouvrage ; mais il a pensé sans doute
qu'il auroit été peu délicat à lui de faire imprimer
de son côté des Manuscrits que j'avois dûs à son
amitié. Aussi les plaintes que j'ai cru devoir faire
à ce sujet dans le Mercure du 31 Décembre
dernier, ne le regardent-elles en aucune manière,
J'ienore si l'on continuera l'impression de ce
Journal, la partie du Manuscrit qui regarde la
Sicile n'étant point sortie d'entre mes mains ;
mais si l'Auteur lui-même en avoit donné une
autre copie, & qu'il consentît, ce que je ne
saurois croire , à une nouvelle impresiion,
j'imagine qu'elle seroit exactement conforme
à l'original ; autrement on me mettroit dans
la nécessité de le faire imprimer moi-même,
mais scrupuleusement , de tel qu'il m'a été
envoyé.
( 1 ) Le Traducteur de M. Swinburne a avancé
que toute la partie de l'Antiquité de mon Ou-
vrage étoit de M. l'Abbé Ckaupy ; mais je dois
à la vérité de dire que ce Savant n'a pas écrit
une seule ligne de tout le Voyage Pîttoresque.
Il auroit été plus exact d'avertir qu'il m'avoit
rendu le service esTentiel de rétablir bX de resti-
tuer dans le Journal des Dessinateurs toutes les
Inscriptions antiques , dont la plupart y: sont
rapportées d'une manière très-incorrecte (*).
Il eii inutile d'ajouter combien, dans l'im-
possibilité de rectifier par moi-même cette partie
du Manuscrit, les lumières &c les iecours de cet
habile Antiquaire ont eu de prix pour moi; mais
il eût peut-être été aussi fatigant pour mes Lec-
teurs, que désobligeant pour M. de Non lui-même,
d'ajouter à presque chacune des Inscriptions le
nom de M. l'Abbé Chaupy, & le service qu'il
m'avoit rendu. La même considération n'ayant
pu m'arrêter pour les Voies antiques des Romains
dont le même Savant a une parfaite connois-
sance, je l'ai cité, à ce sujet, toutes les fois que
j'y ai eu recours, &c nommément aux pages 151 s
190 & 191 dutroisième Volume, relativement
aux détails & à la deseription que j'ai cru devoir
donner de la curieuse Carte Tkéodofîenne, ou
Table de Peutinger; Monument antique , dont
(*) On en peut juger dans les Notes du Traducteur de M. Swinburnc , édit. de Didot, aux pages 13 5 , zq$ , r\9 , nj & ,40 <ju
sécond Volume, & les comparant sur-tout aux mêmes inscriptions, telles qu'elks ont été imprimées & rétablies dans le Voyage Pittoresgue *
aux pages 18, loi,, m, ii3 & 61 du troiiième Volume.
Quant aux recherches qui avoient été faites sur la Grande-Grèce, & dont j'ai
eu le manuscrit entre les mains, il ne m'a point été, à beaucoup près, inutile ;
mais j'ai été obligé de le refondre en entier. Je connois tous les talens de M. de
Cabanis, & je sais combien ils sont supérieurs à ce travail, qu'il n'avoit pu faire
qu'en consultant lui-même d'autres Auteurs : c'étoit Aqs matériaux excellens,
mais il falloit les mettre en œuvre.
On sent qu'il n'en est point des travaux, en ce genre d'antiquités (i), comme
d'un ouvrage d'imagination. Ce n'est qu'en consultant les Anciens , en les
comparant avec les Modernes, que l'on peut faire un Ouvrage pareil à celui
qui m'a occupé depuis près de neuf ans, mais dont je serois plus que récompensé,
si je pouvois espérer qu'il sera agréable à ceux qui ont le goût des beaux-Arts
& de l'Antiquité, ô£ me mériter de leur part quelque bienveillance.
il n'en a pas été moins vrai que ses Manuscrits
ne pouvant être regardés que comme l'itinéraire
d'un voyage entrepris pour moi, à mes frais,
& à de très-grands frais, ils sont devenus entre
mes mains une espèce de propriété que j'ai pu
réclamer.
Avec plus de temps, plus de réssexion, entouré
de plus de secours que l'on n'en peut trouver
dans le cours d'un voyage, M. de Non auroit
certainement mis plus d'ordre & de correction
dans son Ouvrage ; mais il a pensé sans doute
qu'il auroit été peu délicat à lui de faire imprimer
de son côté des Manuscrits que j'avois dûs à son
amitié. Aussi les plaintes que j'ai cru devoir faire
à ce sujet dans le Mercure du 31 Décembre
dernier, ne le regardent-elles en aucune manière,
J'ienore si l'on continuera l'impression de ce
Journal, la partie du Manuscrit qui regarde la
Sicile n'étant point sortie d'entre mes mains ;
mais si l'Auteur lui-même en avoit donné une
autre copie, & qu'il consentît, ce que je ne
saurois croire , à une nouvelle impresiion,
j'imagine qu'elle seroit exactement conforme
à l'original ; autrement on me mettroit dans
la nécessité de le faire imprimer moi-même,
mais scrupuleusement , de tel qu'il m'a été
envoyé.
( 1 ) Le Traducteur de M. Swinburne a avancé
que toute la partie de l'Antiquité de mon Ou-
vrage étoit de M. l'Abbé Ckaupy ; mais je dois
à la vérité de dire que ce Savant n'a pas écrit
une seule ligne de tout le Voyage Pîttoresque.
Il auroit été plus exact d'avertir qu'il m'avoit
rendu le service esTentiel de rétablir bX de resti-
tuer dans le Journal des Dessinateurs toutes les
Inscriptions antiques , dont la plupart y: sont
rapportées d'une manière très-incorrecte (*).
Il eii inutile d'ajouter combien, dans l'im-
possibilité de rectifier par moi-même cette partie
du Manuscrit, les lumières &c les iecours de cet
habile Antiquaire ont eu de prix pour moi; mais
il eût peut-être été aussi fatigant pour mes Lec-
teurs, que désobligeant pour M. de Non lui-même,
d'ajouter à presque chacune des Inscriptions le
nom de M. l'Abbé Chaupy, & le service qu'il
m'avoit rendu. La même considération n'ayant
pu m'arrêter pour les Voies antiques des Romains
dont le même Savant a une parfaite connois-
sance, je l'ai cité, à ce sujet, toutes les fois que
j'y ai eu recours, &c nommément aux pages 151 s
190 & 191 dutroisième Volume, relativement
aux détails & à la deseription que j'ai cru devoir
donner de la curieuse Carte Tkéodofîenne, ou
Table de Peutinger; Monument antique , dont
(*) On en peut juger dans les Notes du Traducteur de M. Swinburnc , édit. de Didot, aux pages 13 5 , zq$ , r\9 , nj & ,40 <ju
sécond Volume, & les comparant sur-tout aux mêmes inscriptions, telles qu'elks ont été imprimées & rétablies dans le Voyage Pittoresgue *
aux pages 18, loi,, m, ii3 & 61 du troiiième Volume.