SUR LE ROYAUME D'ALGER. Chap.rill. 127
tagne pointue, eft à quelques lieues au Sud-S.ud-Oucft de
Kou - kou. Il y a quelques années que les Turcs y bâtirent un
petit Fort pour tenir en bride les Zwowah, mais ils furent
bientôt obligés de l'abandonner.
A l'Eft des Zwowah, & au deffous des Kefeelah, font les Les Smi
Béni Grohberry, enfuite viennent les Aite-ammer, & puis Gro^ber~
les Beni Idel, les Mezzaiah & autres Tribus, dont j'ai déjà très Tri-
Parlé dans laDefcription .de Boujeiah. Chez les Beni Grohber- bus-
ry» au Nord de leur Jibbel Afroone, fe trouvent les ruines
d'une ville Romaine, nommée préfentement CaJJïr, ou le Chd- Capr.
teau ; & fur la montagne des Toujah on découvre des tuyaux
de plomb, qui fervoient apparemment autrefois à conduire de
l'eau à Salda de cette montagne, où il y en a d'excellente.
Les Mucones s'étendoient vraisemblablement jufqu'ici.
Après avoir paffé la JVed Ad-oufe ou la Zwowah, qui i^mt-
coule ici en ligne parallèle à la côte , on rencontre les ustJf'"x"
Wûled Manfoure , qui font immédiatement au deffous du
mont Jurjura, au Sud - Sud - Oueft des Zwowah. A l'Eu: de \™Jcni
ceux-ci font les Beni Ham-doune,&t autres moindres Tribus,
protégées par les Beni Abbefs.
Au Sud des Welled Manfoure & des Beni Ham-donne, fe
Voit leDra el Hammar, ou le Rocher rouge, habitation de Boo
£eide, qui en: le Sbekb ou Sultan des Beni Abbefs. Ces derniers Les m
Kabyles font prefque auiïi puiffans que les Zwowah, puifqu'ils Abhejs'
mettent en campagne plus de trois mille fantaflins & de quinze-
cens chevaux. Ils ont auffi grand nombre de Dajhkrabs, & à
Qallahy leur Capitale, ils font de bonnes armes à feu, & ont Caitab.
une manufacture confiderable de Hykes & de Bumoofes. Ce-
pendant on ne croit pas que les Beni Abbefs ayent de grandes
jicheffes. Il eft certain qu'ils ne jou'iffent pas du repos & de
la tranquillité des Zwowah, qui, à caufe de leur fituation, n'ont
Point été moleftés depuis plufieurs années par les Algériens :
min hu quc ^es ^eni ^eSs > qui *°nt juftement fur le grand che-
t <; 1 Çonftantine, fontfouvent mis fous contribution; & tou-
ÎTrr s ^U'ils ont effayé de fe reVolter, ils l'ont payé bien
>nvt marCe ^Ue les Turcs, pour leur en faire paner Fenvie,
n ont pas manqué de rogner confiderablement leurs forces.
Jintre ics montagnes des Bem AMefs, à quatre lieues au Les 3^
Sud-
Ham-
dount.
Dra ci
Hammar,
tagne pointue, eft à quelques lieues au Sud-S.ud-Oucft de
Kou - kou. Il y a quelques années que les Turcs y bâtirent un
petit Fort pour tenir en bride les Zwowah, mais ils furent
bientôt obligés de l'abandonner.
A l'Eft des Zwowah, & au deffous des Kefeelah, font les Les Smi
Béni Grohberry, enfuite viennent les Aite-ammer, & puis Gro^ber~
les Beni Idel, les Mezzaiah & autres Tribus, dont j'ai déjà très Tri-
Parlé dans laDefcription .de Boujeiah. Chez les Beni Grohber- bus-
ry» au Nord de leur Jibbel Afroone, fe trouvent les ruines
d'une ville Romaine, nommée préfentement CaJJïr, ou le Chd- Capr.
teau ; & fur la montagne des Toujah on découvre des tuyaux
de plomb, qui fervoient apparemment autrefois à conduire de
l'eau à Salda de cette montagne, où il y en a d'excellente.
Les Mucones s'étendoient vraisemblablement jufqu'ici.
Après avoir paffé la JVed Ad-oufe ou la Zwowah, qui i^mt-
coule ici en ligne parallèle à la côte , on rencontre les ustJf'"x"
Wûled Manfoure , qui font immédiatement au deffous du
mont Jurjura, au Sud - Sud - Oueft des Zwowah. A l'Eu: de \™Jcni
ceux-ci font les Beni Ham-doune,&t autres moindres Tribus,
protégées par les Beni Abbefs.
Au Sud des Welled Manfoure & des Beni Ham-donne, fe
Voit leDra el Hammar, ou le Rocher rouge, habitation de Boo
£eide, qui en: le Sbekb ou Sultan des Beni Abbefs. Ces derniers Les m
Kabyles font prefque auiïi puiffans que les Zwowah, puifqu'ils Abhejs'
mettent en campagne plus de trois mille fantaflins & de quinze-
cens chevaux. Ils ont auffi grand nombre de Dajhkrabs, & à
Qallahy leur Capitale, ils font de bonnes armes à feu, & ont Caitab.
une manufacture confiderable de Hykes & de Bumoofes. Ce-
pendant on ne croit pas que les Beni Abbefs ayent de grandes
jicheffes. Il eft certain qu'ils ne jou'iffent pas du repos & de
la tranquillité des Zwowah, qui, à caufe de leur fituation, n'ont
Point été moleftés depuis plufieurs années par les Algériens :
min hu quc ^es ^eni ^eSs > qui *°nt juftement fur le grand che-
t <; 1 Çonftantine, fontfouvent mis fous contribution; & tou-
ÎTrr s ^U'ils ont effayé de fe reVolter, ils l'ont payé bien
>nvt marCe ^Ue les Turcs, pour leur en faire paner Fenvie,
n ont pas manqué de rogner confiderablement leurs forces.
Jintre ics montagnes des Bem AMefs, à quatre lieues au Les 3^
Sud-
Ham-
dount.
Dra ci
Hammar,