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Shaw, Thomas
Voyages De Monsr. Shaw ... Dans Plusieurs Provinces De La Barbarie Et Du Levant: Contenant Des Observations Géographiques, Physiques, Philologiques Et Melées Sur Les Royaumes D'Alger Et De Tunis, Sur La Syrie, L'Egypte Et L'Arabie Petrées (Band 1) — La Haye, 1743

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https://doi.org/10.11588/diglit.6527#0396
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SUR LES ROYAUMES D'ALGER &c. Cbap.il 337-

ce que les bancs de fable y font rares ; mais on y a par-tout
beaucoup de Moules, de la même efpece que celles & Angle- Mouic».
terre, fi ce n'eft qu'on y trouve prefque toujours de petits
cancres, comme il y en a auffi quelquefois dans les nôtres.
Si la ( a ) Solitanm, dont Varron raconte qu'elle pouvoit con-
tenir environ vingt quartes, mefure & Angleterre, fe trou-
Voit encore dans ces Mers , elle fuppléeroit confiderable-
ment au défaut de certains Coquillages, & à la rareté de
quelques autres.

Voilà tout ce que j'ai à dire fur les Animaux de ces Royau-
mes. On fera peut-être furpris de n'y pas trouver plus de
chofes extraordinaires. A quoi je répons, que la nature eft:
la même dans tous les païs; & qu'en Barbarie, non plus
qu'ailleurs, les efpeces ne fe mêlent point les unes avec les au-
tres. Excepté le Mulet & la Kumrab, qui viennent d'Ani-
maux foûmis à la direction de l'Homme, lefquels par cette
raifon n'ont pas la liberté de fuivre en tout leur inflincl:, je
ne vois pas ce qui a pû donner occafion à l'ancien prover-
be qui dit, que (b) l'Afrique produit toujours quelque nou-
veau monftre.

(a) Varron, de Re Rufl. Lib. m: var'rè fœminis cujusque generis ma-
XIII. Cap. 14. Ex Africa quœ vocan- res, aut vi aut voluptate mifeente. Un-
tur Solitannse ( cochkœ ) ita magnee dè etiam vulgare Gracias diclum, fem-
funt, ut in tas 80. quadrantes conjici pof- per ahquid novi Africain afferre,
fmt. C'eft-à-dire :,La Coquille qu'on C'eft - à - dire : C'eft pourquoi ( fça-
appelle Sditanna, & qui vient d'Afri- voir parce que la rareté de l'eau obli-
que, eft fi prodigieusement grande, ge les bêtes fauvages à s'aiïembler
qu'elle peut contenir 80. quartiers pèle mêle près d'un petit nombre de
de liqueur. rivières) les petits des animaux ont

(b) Aristote, Hift. Anim. Lib. toutes fortes de formes étranges, vû
VIII. Cap. 28. AéyeTci Si ft$<tttpoiij.i% que les mâles, foit de gré ou de for-
Zvi âtïipétk ri àiHfà wtvcv. C'eft-à-di- ce,s'accouplentindiftindementavec
re : On dit en certain proverbe, que les femelles de toutes les efpeces.
VAfrique porte toujours quelque cho- De-là eft aufli venu le proverbe Grec
fe de nouveau. Pline Lib. VHI. qui eft dans la bouche de tout le mon-
Cap. i<3. Ideo (feil. propter inopiam de, Que /'Afrique produit toujours quel-
aquarum ad paucos amnes congregantibus que ckofe de nouveau,

fe feris) multiformes ibi animalium par-

Tome I.

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