DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.6527#0395
336 OBSERVATIONS PHYSIQUES ET MELE'ES
Cancres, marché une efpece de Cancre qui a l'écaillé fort mince, avec
Ecrevif- des Ecreviflès de diverfes cfpeces, que Rondelet a décrites,
fes de Les Oeufs de Mer ou les Echines y font très - communs,
Mer- mais les efpeces n'en varient pas beaucoup. Je n'en ai vu
°e°fsr que de trois. La première eft une forte de Pentaphylloïde, ou
ou em- de Spatagus ,• d'une grande beauté, mais de nui ufage ; les deux
autres font plus communes, & on en trouve fur tous les ro-
chers. Chaque coquille à cinq futures, accompagnées de plu-
fleurs rangs concentriques de boutons ,& chaque bouton a un
piquant d'un pouce de long dans l'une de ces deux efpeces, &
On en de deux dans l'autre. La laite qui fe trouve entre les futures eft
îatofte *a ^eu^e cn'0fe qu'on en mange; elle eft fur-tout fort eftimée
dans le tems de la pleine Lune : on l'affaifonne avec du poivre
& du vinaigre, & l'on s'en régale comme d'un mets délicieux.
On ne trouve pas non plus beaucoup de fortes ni grande
Coquii- abondance de Coquillages fur la côte de Barbarie. 11 eft vrai
lages. qu'on voit communément fur le bord de la Mer les dépouil-
les de quelques efpeces décrites par difFérens Auteurs, telles
que plufieurs efpeces de Pétoncles, des morceaux de l'Oreil-
le de Mer, le Spondyle, & une efpece de Chama qui eft fort
plate & unie: mais le grand Pétoncle ou la Trompette, qui
a quelquefois huit ou dix pouces de long, un autre Pétoncle
long & étroit, la Moule de Matthiolus, la Coquille de Ve-
nus , un autre grand Pétoncle aifez mince, qui eft la dix-hui-
tième efpece de Lifter, ainfi que la vingtième du même Au-
teur à long bec couleur de pourpre ; toutes ces Coquilles,
dis-je , ne fe voyent ici que fort rarement. On avoit au-
Huîtres. trefois à Tunis beaucoup d'Huîtres, qu'on y apportoit du
port de Bïzerta ; mais on croit que les grandes pluyes qui
tombèrent dans ces environs il y a quelques années» & les
torrens extraordinaires qui s'enfuivirent, & qui adoucirent
trop la falure de la Mer, les ont fort diminuées. Souvent on
en trouve auffi qui fe font attachées à la quille, non feule-
ment des navires qui vont toujours le long de cette côte, mais
même de ceux qui font feulement quelque fejour à Alger; ce-
pendant quelques recherches qu'on ait faites, on n'a pas encore
pu découvrir leurs lits. Il n'y a gueres ici de Pétoncles, par-
ce
Cancres, marché une efpece de Cancre qui a l'écaillé fort mince, avec
Ecrevif- des Ecreviflès de diverfes cfpeces, que Rondelet a décrites,
fes de Les Oeufs de Mer ou les Echines y font très - communs,
Mer- mais les efpeces n'en varient pas beaucoup. Je n'en ai vu
°e°fsr que de trois. La première eft une forte de Pentaphylloïde, ou
ou em- de Spatagus ,• d'une grande beauté, mais de nui ufage ; les deux
autres font plus communes, & on en trouve fur tous les ro-
chers. Chaque coquille à cinq futures, accompagnées de plu-
fleurs rangs concentriques de boutons ,& chaque bouton a un
piquant d'un pouce de long dans l'une de ces deux efpeces, &
On en de deux dans l'autre. La laite qui fe trouve entre les futures eft
îatofte *a ^eu^e cn'0fe qu'on en mange; elle eft fur-tout fort eftimée
dans le tems de la pleine Lune : on l'affaifonne avec du poivre
& du vinaigre, & l'on s'en régale comme d'un mets délicieux.
On ne trouve pas non plus beaucoup de fortes ni grande
Coquii- abondance de Coquillages fur la côte de Barbarie. 11 eft vrai
lages. qu'on voit communément fur le bord de la Mer les dépouil-
les de quelques efpeces décrites par difFérens Auteurs, telles
que plufieurs efpeces de Pétoncles, des morceaux de l'Oreil-
le de Mer, le Spondyle, & une efpece de Chama qui eft fort
plate & unie: mais le grand Pétoncle ou la Trompette, qui
a quelquefois huit ou dix pouces de long, un autre Pétoncle
long & étroit, la Moule de Matthiolus, la Coquille de Ve-
nus , un autre grand Pétoncle aifez mince, qui eft la dix-hui-
tième efpece de Lifter, ainfi que la vingtième du même Au-
teur à long bec couleur de pourpre ; toutes ces Coquilles,
dis-je , ne fe voyent ici que fort rarement. On avoit au-
Huîtres. trefois à Tunis beaucoup d'Huîtres, qu'on y apportoit du
port de Bïzerta ; mais on croit que les grandes pluyes qui
tombèrent dans ces environs il y a quelques années» & les
torrens extraordinaires qui s'enfuivirent, & qui adoucirent
trop la falure de la Mer, les ont fort diminuées. Souvent on
en trouve auffi qui fe font attachées à la quille, non feule-
ment des navires qui vont toujours le long de cette côte, mais
même de ceux qui font feulement quelque fejour à Alger; ce-
pendant quelques recherches qu'on ait faites, on n'a pas encore
pu découvrir leurs lits. Il n'y a gueres ici de Pétoncles, par-
ce