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https://doi.org/10.11588/diglit.6527#0365
SUR LES ROYAUMES D'ALGER &c. Cbap. I 307
le Gouvernement ne manqueroit pas de s'en emparer, puif-
qu'il eft en droit de reclamer tout ce qu'on trouve fous
la terre, comme faifant partie de fes domaines. On peut
leur appliquer à ce fujet un conte qu'ils font de Mahomet Bey;
Ce Prince, dont j'ai fouvent parlé dans la Defcription de Tu-
nis , eut le malheur detre détrôné par fes propres fujets.
Comme il avoit la réputation d'entendre la O) .Chymie, &
d'avoir trouvé la Pierre philofophale, Ibrahim Hojiab, alors
Dey à'Jlger, promit de le rétablir, s'il vouloit lui communi-
quer fon lecret; ce qu'il exécuta effectivement : de forte que
Mahomet, pour tenir la promeffe qu'il avoit faite au Dey,
lui envoya en grande pompe nombre de bêches & de focs
de charuë ; lui faifant entendre par-là, que les principa-
les richeffes de fon Royaume confiftoient à bien cultiver
les terres, & que la vraye Pierre philofophale dont il pou-
voit lui faire part, n'étoit autre que l'art de convertir en or
les riches moiffons qu'on pouvoit fe procurer par le travail.
CHAPITRE II.
Des Bêtes a quatre Pieds , des Oiféaux, des Injèdes ^
des Poijfons &c.
COmme la principale richeffe des Arabes Bédouins, à Bétail»
l'exemple des (b) Patriarches & des Princes de l'Anti- SSri-
quité, confifte encore aujourd'hui dans le nombre & dans l'état cheifc de
fioriffant de leurs troupeaux; je deftinerai ce Chapitre à l'Hit cesPaïs*
toire
(a) En Arabe L-^tr» Kymia. ¥ ditionem Syphacis concejjlt. C'eft-à-
(b) Voyez Geneh XIII. 2- 5- Jobl. £ire: 11 Y eut quelques familles qui
3 & XL1I. 12 Tite-Live Lib. luivirent avec leurs habitations &
XXIX. Cap. 31. Familles aliquot cum ]eUr bétail, car c'eft en quoi conûftent
mapalibus pecoribulque ruis iea pecunia leurs nchefles, le RoiMaJamJJa ; mais
itlis eft) perfecutcE fUfU Rezem (Mafa- }ou} le refte des Maffyttens paffa fous
aiflam) cetera Maflyuoro^ muhitudo la domination de Sypbax.
dq 2
le Gouvernement ne manqueroit pas de s'en emparer, puif-
qu'il eft en droit de reclamer tout ce qu'on trouve fous
la terre, comme faifant partie de fes domaines. On peut
leur appliquer à ce fujet un conte qu'ils font de Mahomet Bey;
Ce Prince, dont j'ai fouvent parlé dans la Defcription de Tu-
nis , eut le malheur detre détrôné par fes propres fujets.
Comme il avoit la réputation d'entendre la O) .Chymie, &
d'avoir trouvé la Pierre philofophale, Ibrahim Hojiab, alors
Dey à'Jlger, promit de le rétablir, s'il vouloit lui communi-
quer fon lecret; ce qu'il exécuta effectivement : de forte que
Mahomet, pour tenir la promeffe qu'il avoit faite au Dey,
lui envoya en grande pompe nombre de bêches & de focs
de charuë ; lui faifant entendre par-là, que les principa-
les richeffes de fon Royaume confiftoient à bien cultiver
les terres, & que la vraye Pierre philofophale dont il pou-
voit lui faire part, n'étoit autre que l'art de convertir en or
les riches moiffons qu'on pouvoit fe procurer par le travail.
CHAPITRE II.
Des Bêtes a quatre Pieds , des Oiféaux, des Injèdes ^
des Poijfons &c.
COmme la principale richeffe des Arabes Bédouins, à Bétail»
l'exemple des (b) Patriarches & des Princes de l'Anti- SSri-
quité, confifte encore aujourd'hui dans le nombre & dans l'état cheifc de
fioriffant de leurs troupeaux; je deftinerai ce Chapitre à l'Hit cesPaïs*
toire
(a) En Arabe L-^tr» Kymia. ¥ ditionem Syphacis concejjlt. C'eft-à-
(b) Voyez Geneh XIII. 2- 5- Jobl. £ire: 11 Y eut quelques familles qui
3 & XL1I. 12 Tite-Live Lib. luivirent avec leurs habitations &
XXIX. Cap. 31. Familles aliquot cum ]eUr bétail, car c'eft en quoi conûftent
mapalibus pecoribulque ruis iea pecunia leurs nchefles, le RoiMaJamJJa ; mais
itlis eft) perfecutcE fUfU Rezem (Mafa- }ou} le refte des Maffyttens paffa fous
aiflam) cetera Maflyuoro^ muhitudo la domination de Sypbax.
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