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https://doi.org/10.11588/diglit.6527#0364
3o6 OBSERVATIONS PHYSIQUES ET MELEES
braltar, que l'on fuppofe être originaire de la côte de Barba-
rie & y avoir été jetté par la Mer.
Métaux. Le Plomb & le Fer font les feuls Métaux qu'on y ait decou-
Fer. vert jufqu'ici. Le dernier eft blanchâtre & fort bon, mais il n'eft
pas en fort grande quantité^ ce font les Kabyles des diftri&s
montagneux de Bou-jeiah qui le tirent de la terre & qui le
forgent; ils l'apportent enfuite en petites barres & aux mar-
chés de Bou-jeiah & & Alger. La mine eft allez abondante
dans les montagnes de Dwee & de Zikkar ; la dernière eft la
plus riche & fort pefante, & l'on y trouve quelquefois du
Cinnabre : mais je n'ai point appris qu'on fe mette fort en
peine de les faire valoir dans aucun de ces endroits. Les
Plomb mines de Plomb de Jibbel Ris -fajf près d'Hammam Leef, celles
de Wrannajh-reeje & celles des Beni Bootaleb font toutes fort
riches, & l'on en pourrait certainement tirer de grands tré-
fors, fi elles étoient mieux travaillées. La méthode de rafi-
ner le Plomb eft ici, de faire alternativement des couches
de bois & de la matière de la mine ; enfuite ils y mettent le
feu, & tirent ainfi fouvent quatre-vingt livres de ce métal
d'un feul quintal de matière.
Cn n'y a Les Régences à''Alger■ & de Tunis font fort jaloufes des mi-
point nés d'Argent & de Cuivre que poffedent les Tingitanicns,
decou- quoiqu'il y ait grande apparence qu'elles pourroient en trou-
vert de ver de femblables dans les montagnes de leurs territoires, fi
Oaivrede e^es voul°ient donner la peine de les chercher. Il y a
environ trente ans que quelques Renégats Espagnols engagèrent
les Deys & Alger à chercher de l'argent dans la montagne de
Fernan. Ils auroient vraifemblablement réûiîi s'ils y avoient
cherché du cuivre, puifqu'on y trouve diverfes couches de pier-
res pefantes qui font couvertes d'une efpece de verd de gris.
Une de ces pierres, que j'ai apportée en Europe, paroît con-
tenir auffi quelques particules d'Etain. On trouve beaucoup
de pierres femblables à celles - ci dans la montagne de
Tmolga, & il y a toute apparence qu'elles contiennent beau-
coup de Cuivre : mais fi les habitans du pais n'en tirent pas
parti, c'eft que s'ils s'avifoient de chercher du métal dans
ces pierres, quelque petite portion qu'ils y pûffent trouver,
le
braltar, que l'on fuppofe être originaire de la côte de Barba-
rie & y avoir été jetté par la Mer.
Métaux. Le Plomb & le Fer font les feuls Métaux qu'on y ait decou-
Fer. vert jufqu'ici. Le dernier eft blanchâtre & fort bon, mais il n'eft
pas en fort grande quantité^ ce font les Kabyles des diftri&s
montagneux de Bou-jeiah qui le tirent de la terre & qui le
forgent; ils l'apportent enfuite en petites barres & aux mar-
chés de Bou-jeiah & & Alger. La mine eft allez abondante
dans les montagnes de Dwee & de Zikkar ; la dernière eft la
plus riche & fort pefante, & l'on y trouve quelquefois du
Cinnabre : mais je n'ai point appris qu'on fe mette fort en
peine de les faire valoir dans aucun de ces endroits. Les
Plomb mines de Plomb de Jibbel Ris -fajf près d'Hammam Leef, celles
de Wrannajh-reeje & celles des Beni Bootaleb font toutes fort
riches, & l'on en pourrait certainement tirer de grands tré-
fors, fi elles étoient mieux travaillées. La méthode de rafi-
ner le Plomb eft ici, de faire alternativement des couches
de bois & de la matière de la mine ; enfuite ils y mettent le
feu, & tirent ainfi fouvent quatre-vingt livres de ce métal
d'un feul quintal de matière.
Cn n'y a Les Régences à''Alger■ & de Tunis font fort jaloufes des mi-
point nés d'Argent & de Cuivre que poffedent les Tingitanicns,
decou- quoiqu'il y ait grande apparence qu'elles pourroient en trou-
vert de ver de femblables dans les montagnes de leurs territoires, fi
Oaivrede e^es voul°ient donner la peine de les chercher. Il y a
environ trente ans que quelques Renégats Espagnols engagèrent
les Deys & Alger à chercher de l'argent dans la montagne de
Fernan. Ils auroient vraifemblablement réûiîi s'ils y avoient
cherché du cuivre, puifqu'on y trouve diverfes couches de pier-
res pefantes qui font couvertes d'une efpece de verd de gris.
Une de ces pierres, que j'ai apportée en Europe, paroît con-
tenir auffi quelques particules d'Etain. On trouve beaucoup
de pierres femblables à celles - ci dans la montagne de
Tmolga, & il y a toute apparence qu'elles contiennent beau-
coup de Cuivre : mais fi les habitans du pais n'en tirent pas
parti, c'eft que s'ils s'avifoient de chercher du métal dans
ces pierres, quelque petite portion qu'ils y pûffent trouver,
le