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https://doi.org/10.11588/diglit.6527#0294
SUR LE ROYAUME DE TUNIS. Cbap.iy. 237
Herkla, appellée Heraclea lors de la décadence de l'Empire, sirtia,
& à ce que je conjeûure (a) YJdrumetum des fiécles plus re- £DnR„!n
culés, étoit bâtie fur un promontoire qui a la forme d'un he- mbxum.
mifphère, comme Clypea, à deux lieues au Sud-Eft du ma-
rais, qui, comme nous l'avons fuppofé, fepare la Zeugitanie
de cette Province. Il paroît qu'elle avoit un peu plus d'un
mille de tour, & fi l'on doit juger de fon ancien état par les
ruines qui en relient, il femble que c.'étoit plutôt une place
importante, que de grande étendue. La partie du promon-
toire qui s'avance au Nord, & qui formoit le port, étoit pro-
bablement murée jufqu'au bord de la Mer; le relie,jufqu'à un
ftade de la côte, n'offre aucune trace de ruines: de forte que
Céfar pouvoit fort aifément {b) reconnoître la force & la fi-
tuation de la ville,d'autant plus qu'alors les habitans ne com-
mettoient encore aucunes hoftilités.
Au Oueft & au Sud-Oueft de ce promontoire étoient le Je,Jort
Port & le Cotbon, où Céfar ne put point entrer lorfqu'il pour- cothon.
fuivit (c) Varus, ayant été obligé de jetter l'ancre au de-
hors, & à ce que je crois à l'Eft du promontoire. Comme
Céfar venoit de Leptls (ou Lemptay comme on l'appelle à
préfent) ce ne put être probablement qu'un vent de Sud ou
d'Ouefl qui le jetta li loin au Nord ; & il eft certain qu'un
vent d'EÎt, s'il avoit continué, l'auroit aifément fait entrer
dans
(a) Scyiax, dans les Extraits metum in Cothonem fe univerfe con-
pag.9. A. Strabon, Lib. XVII. tulerunt. Caefar eodem vento promon-
dans les Extraits pag. 16. D.E. Pto- torium fuperare nonpotuit; atque infalo
lomée Lib. IV. Cap. 3. dans les in anchoris ed noâe commoratus &c.
Extraits pag. 29. C. Mêla Cap. 7. C'eft-à-dire: Varus étonné de la di-
dans les Extraits pag. 44- CD. Pli- ligence & de la hardieffe de Céfar,
n e Lib. V. Cap. 4. dans les Extraits fit faire volte face à toute fa fiote, &
PaS- 55. D. L'Itinéraire, dans les Ex- tâcha de s'enfuir à Adrumete. Céfar
traits pag_ 7I. & y2. l'ayant atteint à 4000 pas de-là, s'em-
(b) Voyez pag. 204." note (b) Çara d'une galère des ennemis qui
(c) H irt ivs, Bell. Afric.Cap. 56. étoit un peu en arrière; tous les au-.
Varus cel&itateCarfaris aûdaciâque mo- très vaifieaux doublèrent le cap, &
tus, cum univerfa claffe, converfts na- fe retirèrent dans le Cothon é'Adru-
vibus, Adrunietum verjus fagere cm- mete. Céfar ne put'avec le même vent
tendit. Quem Cœfar in millibus pajfuum ranger ce cap, mais fut obligé de
IV. confecutus-triremem bojlium pro- palier la nuit à l'ancre en pleine
ximam-cepit : rtiiquœ WWJ bojlium mer &c.
Promontorium fuperdrunt, atque Àdru-
Gg 3
Herkla, appellée Heraclea lors de la décadence de l'Empire, sirtia,
& à ce que je conjeûure (a) YJdrumetum des fiécles plus re- £DnR„!n
culés, étoit bâtie fur un promontoire qui a la forme d'un he- mbxum.
mifphère, comme Clypea, à deux lieues au Sud-Eft du ma-
rais, qui, comme nous l'avons fuppofé, fepare la Zeugitanie
de cette Province. Il paroît qu'elle avoit un peu plus d'un
mille de tour, & fi l'on doit juger de fon ancien état par les
ruines qui en relient, il femble que c.'étoit plutôt une place
importante, que de grande étendue. La partie du promon-
toire qui s'avance au Nord, & qui formoit le port, étoit pro-
bablement murée jufqu'au bord de la Mer; le relie,jufqu'à un
ftade de la côte, n'offre aucune trace de ruines: de forte que
Céfar pouvoit fort aifément {b) reconnoître la force & la fi-
tuation de la ville,d'autant plus qu'alors les habitans ne com-
mettoient encore aucunes hoftilités.
Au Oueft & au Sud-Oueft de ce promontoire étoient le Je,Jort
Port & le Cotbon, où Céfar ne put point entrer lorfqu'il pour- cothon.
fuivit (c) Varus, ayant été obligé de jetter l'ancre au de-
hors, & à ce que je crois à l'Eft du promontoire. Comme
Céfar venoit de Leptls (ou Lemptay comme on l'appelle à
préfent) ce ne put être probablement qu'un vent de Sud ou
d'Ouefl qui le jetta li loin au Nord ; & il eft certain qu'un
vent d'EÎt, s'il avoit continué, l'auroit aifément fait entrer
dans
(a) Scyiax, dans les Extraits metum in Cothonem fe univerfe con-
pag.9. A. Strabon, Lib. XVII. tulerunt. Caefar eodem vento promon-
dans les Extraits pag. 16. D.E. Pto- torium fuperare nonpotuit; atque infalo
lomée Lib. IV. Cap. 3. dans les in anchoris ed noâe commoratus &c.
Extraits pag. 29. C. Mêla Cap. 7. C'eft-à-dire: Varus étonné de la di-
dans les Extraits pag. 44- CD. Pli- ligence & de la hardieffe de Céfar,
n e Lib. V. Cap. 4. dans les Extraits fit faire volte face à toute fa fiote, &
PaS- 55. D. L'Itinéraire, dans les Ex- tâcha de s'enfuir à Adrumete. Céfar
traits pag_ 7I. & y2. l'ayant atteint à 4000 pas de-là, s'em-
(b) Voyez pag. 204." note (b) Çara d'une galère des ennemis qui
(c) H irt ivs, Bell. Afric.Cap. 56. étoit un peu en arrière; tous les au-.
Varus cel&itateCarfaris aûdaciâque mo- très vaifieaux doublèrent le cap, &
tus, cum univerfa claffe, converfts na- fe retirèrent dans le Cothon é'Adru-
vibus, Adrunietum verjus fagere cm- mete. Céfar ne put'avec le même vent
tendit. Quem Cœfar in millibus pajfuum ranger ce cap, mais fut obligé de
IV. confecutus-triremem bojlium pro- palier la nuit à l'ancre en pleine
ximam-cepit : rtiiquœ WWJ bojlium mer &c.
Promontorium fuperdrunt, atque Àdru-
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