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https://doi.org/10.11588/diglit.6527#0335
SUR LE ROYAUME DE TUNIS. Chap.V. 277
fubfiftent plus, mais ont eu le même fort que les autres an-
ciens monumens & édifices qu'il y avoit en ce lieu.
El Hammah tire fon nom de quelqu'un de ces Bains Bains
chauds où l'on fe rend de tous les coins du Royaume. On cliauds-
l'appelle communément El Hammah de Gabs, pour la difc
tînguer d'une autre ville de même nom , qui eli à quelques
milles au Nord de Tozer. Il y a ici plufieurs Bains, qui ont
chacun un toit couvert de paille , & dans leurs baffins, qui
ont à-peu-près douze pieds en quarré & quatre de profon-
deur, il y a, pour la commodité de ceux qui fe baignent, des
bancs de pierre un peu au deflbus de la furface de l'eau. L'un
de ces Bains s'appelle le Bain des Lépreux, un peu au def-
fous duquel l'eau s'amaffe & forme un étang, qui pourroit
bien être le même que {a) Léon nomme le Lac des Lé- Lm des
-preux. Les eaux de ces fources jointes enfemble forment z^rtux.
un petit ruiifeau , qui étant partagé en un grand nombre
de canaux, fert à arrofer les jardins , après^ quoi fes eaux
réunies dirigent leur cours vers l'extrémité orientale du
Lac des Marques, & fe perdent dans le fable à quelques
milles de-là.
Les principaux Arabes du Quartier d'Hyver font les di- Les a«
verfes efpeces des Fara-Jbeefe & des JVelled Seide. Ces der- *w'wde
niers s'étendent tout le long du (b) Sahul, nom qu'ils don- t£?Uar"
nent à la partie orientale de cette Province, depuis Herkla
juf-
•
à-dire: On trouve encore aujour- d'eau très-chaude, qui s'amaffe pas
d'hui des monumens d'Antiquitégra- loin de la dite ville, & y forme un
vés fur quelques marbres. Lac qu'on appelle communément des
(a) J. Léon, ubi fuprà. Infesqui- Lépreux; parce qu'il a une merveil-
mihario meridiem ver fus ab hoc oppido El leufe vertu de guérir la Lèpre & de
Hamina (ut malèferibitur) originem habet coniokder les piayes.
fluvius quidam aquœ calidijpmœ — tan- (b) Golius pag. 1149. croit que
éimhœc aqua non procul ab eo oppido la- ce mot vient peut-être de (J^^
cumefficit qUilcproÇorUmappellaricon- h bord de la Mer, comme qui diroit
fuevit : habet enim fanandi imjusmodi mor- \ = fl(njfie une chofe ron-
bum, atque vulnéra felidandi miram na- 9 Q èT L hL a
turam. C'eft-à-dire : A un mille & £f & battue par l'eau: ou bien de-
demi de la ville El Hamina, vers le (JS"* une Plaint.
Sud, il y a Ia fource d'au fleuve
Mm 3
fubfiftent plus, mais ont eu le même fort que les autres an-
ciens monumens & édifices qu'il y avoit en ce lieu.
El Hammah tire fon nom de quelqu'un de ces Bains Bains
chauds où l'on fe rend de tous les coins du Royaume. On cliauds-
l'appelle communément El Hammah de Gabs, pour la difc
tînguer d'une autre ville de même nom , qui eli à quelques
milles au Nord de Tozer. Il y a ici plufieurs Bains, qui ont
chacun un toit couvert de paille , & dans leurs baffins, qui
ont à-peu-près douze pieds en quarré & quatre de profon-
deur, il y a, pour la commodité de ceux qui fe baignent, des
bancs de pierre un peu au deflbus de la furface de l'eau. L'un
de ces Bains s'appelle le Bain des Lépreux, un peu au def-
fous duquel l'eau s'amaffe & forme un étang, qui pourroit
bien être le même que {a) Léon nomme le Lac des Lé- Lm des
-preux. Les eaux de ces fources jointes enfemble forment z^rtux.
un petit ruiifeau , qui étant partagé en un grand nombre
de canaux, fert à arrofer les jardins , après^ quoi fes eaux
réunies dirigent leur cours vers l'extrémité orientale du
Lac des Marques, & fe perdent dans le fable à quelques
milles de-là.
Les principaux Arabes du Quartier d'Hyver font les di- Les a«
verfes efpeces des Fara-Jbeefe & des JVelled Seide. Ces der- *w'wde
niers s'étendent tout le long du (b) Sahul, nom qu'ils don- t£?Uar"
nent à la partie orientale de cette Province, depuis Herkla
juf-
•
à-dire: On trouve encore aujour- d'eau très-chaude, qui s'amaffe pas
d'hui des monumens d'Antiquitégra- loin de la dite ville, & y forme un
vés fur quelques marbres. Lac qu'on appelle communément des
(a) J. Léon, ubi fuprà. Infesqui- Lépreux; parce qu'il a une merveil-
mihario meridiem ver fus ab hoc oppido El leufe vertu de guérir la Lèpre & de
Hamina (ut malèferibitur) originem habet coniokder les piayes.
fluvius quidam aquœ calidijpmœ — tan- (b) Golius pag. 1149. croit que
éimhœc aqua non procul ab eo oppido la- ce mot vient peut-être de (J^^
cumefficit qUilcproÇorUmappellaricon- h bord de la Mer, comme qui diroit
fuevit : habet enim fanandi imjusmodi mor- \ = fl(njfie une chofe ron-
bum, atque vulnéra felidandi miram na- 9 Q èT L hL a
turam. C'eft-à-dire : A un mille & £f & battue par l'eau: ou bien de-
demi de la ville El Hamina, vers le (JS"* une Plaint.
Sud, il y a Ia fource d'au fleuve
Mm 3