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SARDES.

II ne reste aujourd'hui que peu de vestiges des murailles de cette capitale (1); quelques
ruines éparses sur la pente du Tmolus, quelques débris de palais élevés dans la
plaine, c'est tout ce qui rappelle le séjour de l'opulent Grésus. Il n'y a pas même de
village dans cette localité, et j'allai demander l'hospitalité aux nomades qui viennent
passer là quelques mois de l'automne. Les voyageurs qui ont visité autrefois ces ruines
font mention d'un hameau qui portait le nom de Sart, avec un caravansérail pour les cara-
vanes qui vont de Smyrne à Alep; mais je n'en ai pas même trouvé de vestiges. Une
fois établi chez le Kiahia des Turcomans, je commençai le relèvement topographique
de la ville; opération inutile, puisque je n'en publie pas les résultats. Le premier édi-
fice que j'examinai, le seul qui mériterait une étude approfondie, c'est le grand temple
d'ordre ionique dont il reste encore trois colonnes. Il est situé au delà du Pactole, entre
la montagne de la citadelle et le Tmolus, et bâti en marbre blanc; il est orienté de
l'est à l'ouest; le côté de l'est est tourné vers la citadelle. Du temps de Thomas Smith,
ces colonnes étaient au nombre de dix; elles étaient réunies par leurs architraves; mais
si j'en juge par un dessin de cette époque, qui existe encore à Smyrne, elles étaient
aussi enterrées que de nos jours, et la cella était entièrement ruinée.

Aujourd'hui il reste deux colonnes du frontispice oriental, et une appartenant au
portique du pronaos; les autres colonnes ont été démolies par les Turcs, sans doute
pour en faire de la chaux. La cause de l'exhaussement considérable du sol aux environs
de l'édifice, exhaussement qui selon mon estimation dépasse plus de dix mètres, est fa-
cile à expliquer par la nature meuble des terrains environnants, qui sont entraînés par
les eaux. Aussi ne trouve-t-on aux environs de l'édifice aucun débris de la cella, mais
seulement quelques tambours de colonnes et un seul chapiteau. Il est certain que des
fouilles opérées en ce lieu mettraient à découvert tout le plan de l'édifice; mais il faudrait
que les dispositions locales fussent plus favorables pour ce genre de travail.

(1) Tout ce qui était dans la plaine a été rasé. Du côté en petits moellons : ce ne sont pas certainement les rem-

du château, la ville s'élève en formant un trapèze dont parts de l'antique Sardes. La plupart des monuments qui

la base est parallèle à la montagne. Les murailles sont subsistent encore paraissent également d'une époque assez

épaisses de deux mètres dix centimètres. L'appareil est récente.

Tome III. D
 
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