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dans les lieux marécageux. Douze brouettes à terre. Six grands leviers de fer. Trois fardiers
ou voitures à quatre roues, avec un treuil attenant, pour charrier les blocs au Méandre
ou à Scala-Nova.

Deux radeaux en bois soutenus par des tonnes cerclées en fer, pour le transport des
blocs par eau.

L'indemnité stipulée pour les propriétaires peut difficilement être fixée par un chif-
fre ; elle se divise en plusieurs catégories , dont voici l'aperçu :

Le territoire de Magnésie du Méandre est passé, par la suite des temps, des mains
de Thémistocle entre celles d'un aga turc, qui possède le Konac (le château) de Gu-
much. Cet aga paraît être dans un état de fortune très-médiocre. La plus grande partie
de ses terres ne lui rapporte rien. Il y a donc lieu d'espérer que l'appât d'un présent en
argent le décidera à concéder la faculté de faire des fouilles sur l'emplacement du temple
et des portiques environnants. Pour une médiocre dépense, on obtiendra cette concession.

Le revenu des différents agas des villages se prélève non-seulement par une rede-
vance des cultivateurs et le karatch des rayas, mais encore par un droit que payent par
tête de cheval ou de chameau les caravanes qui traversent leur territoire.

Il est probable que le transport des blocs sera considéré comme transport de mar-
chandises, et que les agas exigeront une sorte de droit ou backchich, que l'on pourrait ne
pas leur payer, en demandant une autorisation ad hoc à la Porte (ces autorisations
portent le nom de Teskéré); mais il faut autant que possible éviter les réclamations. Ces
droits, d'ailleurs, ne seront pas élevés: c'est l'aga de Soukeui qui en prélèvera la majeure
partie.

Enfin un présent en argent devra être donné au gouverneur de Scala-Nova, pour
droit d'embarquement des blocs, ou à l'aga deMilet, si Ton prend la voie fluviale.

Une partie notable de la dépense devra être affectée aux transports. Les buffles, qui
ne sont pas très-communs dans la vallée du Méandre, sont indispensables pour charrier
les blocs.

Il faudra en réunir environ vingt ou trente paires, que l'on prendrait en location aux
différents propriétaires. Chaque paire de buffles est accompagnée d'un arabadji ou char-
retier.

Enfin, deux interprètes seraient attachés aux fouilles pour faciliter les rapports entre
les agents et ouvriers français et les gens du pays.

SCULPTURES ET OBJETS D'ART QUE LES FOUILLES DOIVENT METTRE A DÉCOUVERT.

Le temple de Magnésie ayant été renversé subitement et se trouvant dans l'état où l'a
mis un tremblement de terre, à une époque inconnue, sans que jamais des fouilles aient
été faites aux environs, on peut être certain que toutes les frises de l'édifice se trouvent
encore dans la terre.

Le pourtour du temple, dans son développement, étant de 90 mètres, quand on ne
retrouverait que la moitié des frises dans un bon état de conservation, le haut prix de ces
sculptures compenserait au delà les frais d'extraction. Mais on peut encore espérer de
trouver les figures qui décoraient les frontons. Une pareille découverte serait d'un prix
inestimable et n aurait rien qui dût surprendre. Nous avons vu de nos jours les fouilles
exécutées devant les façades du temple d'Ëgine, couronnées d'un plein succès, et mettre
à découvert les groupes de combattants qui décoraient le fronton. Ces statues font aujour-
d'hui le plus bel ornement du musée de Munich. M. Fauvel, ancien consul de France à
Athènes, avait sollicité à plusieurs reprises, du gouvernement français (en 1819), quelques
 
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