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( '47 )
PLANCHE CXLV.

PLAN DU STADE ET DE LA PALESTRE.

Il est assez difficile d'expliquer les combinaisons de ce plan, dans lequel sont réunis les édifices destinés aux jeux
publics, avec les ouvrages uniquement consacrés à la défense. On voit dans la partie droite du plan un enfonce-
ment défendu par deux tours de marbre, qui paraissent disposées de manière à avoir servi de portes de ville. Toutes
les murailles de ces tours sont construites en marbre blanc d'un magnifique appareil.

Le stade me paraît avoir été construit après coup, et être contemporain des exèdres, c'est-à-dire du temps de Com-
mode. Les deux édifices reliés par des colonnes sont appelés dans l'inscription deux exèdres. Nous ne nous étions
pas fait une idée de ces sortes d'édifices, qui sont extrêmement rares dans les ruines antiques. D'après l'inscription,
on peut croire que ces deux portiques sont de quelque peu antérieurs au règne de Commode ; mais le même mot grec
est souvent employé pour dire restaurer ou construire. Quoique le plus grand nombre des colonnes soit aujourd'hui
détruit, on ne saurait avoir de doutes sur la disposition première : c'est le toit de ces portiques , qui fut restauré par
le père de Dioclès.

PLANCHE CXLV bis.

DÉTAIL DU STADE ET DE LA PALESTRE.

Le grand mur de marbre attenant au stade est percé par une porte dont les moulures sont d'ouvrage grec. C'est
sur le chambranle de cette porte qu'est gravé le décret des stéphanophores que j'ai recueilli. Il est donc hors de doute
que cette construction date du temps où la ville d'Iassus était indépendante. Quoique l'élévation des exèdres ne pré-
sente pas un grand intérêt sous le rapport de l'art, j'ai cru devoir en publier une, pour bien fixer sur la nature de ces
sortes d'édifices, qui doivent être regardés comme des salles où s'assemblaient les juges des jeux. La façade, telle
qu'elle est aujourd'hui, est dépouillée de tous ses ornements; elle devait dans le principe être décorée de plaques de
marbre; c'est un usage dont on attribue l'invention aux Cariens (l).

PLANCHE CXLVL

TOMBEAU D'IASSUS.

J'ai donné, dans cette planche, le spécimen de tous les genres de sépultures qui se trouvent dans la nécropolis.
Ceux que je regarde comme les tombeaux des Léléges ne sont pas les moins curieux , étant construits avec de gran-
des pierres brutes qui ont tout à fait l'aspect de bois pétrifié. D'après les moulures du sarcophage, il est facile de voir
que ce monument est un ouvrage grec. Les tombeaux en forme de salles, qui sont presque tous construits sur le même
modèle, ne présentent le cachet d'aucune époque déterminée; mais d'après l'unique inscription que j'ai recueillie,
j'ai la certitude qu'ils n'ont rien de chrétien. C'est même une singularité des ruines d'Iassus , de n'y trouver aucun ou-
vrage des temps chrétiens.

PLANCHES CXLV11, CXLVIII ET CXL1X.

CAMP RETRANCHÉ DES LÉLÉGES.

Je ne puis donner dans ces planches qu'un spécimen très-restreint de cet immense ouvrage, dont la destination est
restée pour moi un problème, puisque l'examen superficiel qui en a été fait ne le présente pas comme une en-
ceinte fermée, mais comme une longue muraille suivant capricieusement les ondulations du terrain, sans aboutir à un
lieu déterminé. On remarque que la disposition des murailles n'a pas d'analogie connue dans la fortification ancienne.

"> Secandi marmor in crustas nescio an Cariae fiieril in- Mausoli domus Proconnesio ruarmore exculta est laleritiis pa-

venlum. Antiqnissima quod equiclem inveniam , Halicarnassi rietibns. Pline, liv. XXXVI, ch. XV.
 
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