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APHRODISIAS.

La région nord-est de la Carie est occupée par un vaste plateau qui donne naissance
à une foule de ruisseaux coulant, les uns, vers le Méandre, les autres, vers la mer
de Lycie. Le mont Cadmus, appelé aujourd'hui Baba-Dagh, forme le point culminant
de cette région , qui était occupée dans l'antiquité par plusieurs villes et par des bourgs
d'une certaine importance. On y remarquait la ville Tabse, qui donnait son nom à la
région Tabaea Plarasa, dont l'emplacement est indéterminé, mais qui fut absorbée par la
ville d'Apbrodisias, la plus riche et la plus célèbre de la contrée, et qui conserve en-
core aujourd'hui de nombreux monuments, dont quelques-uns appartiennent à la plus
belle époque de l'art grec.

La fondation de cette ville remonte à l'époque où les Léléges et les Pélasges occu-
paient seuls cette partie de la Carie. Elle fut d'abord appelée Lélégopolis, Ninoë, et
enfin Aphrodisias. Si le nom de Ninoë se rapporte en effet à celui de Ninus l'Assyrien,
il faut supposer que cette ville existait déjà au xiue siècle avant Jésus-Christ. Le culte
de Vénus, qui, à cette époque reculée, partageait avec celui de Diane la vénération des
peuples asiatiques , acquit à cette ville une célébrité qui a duré jusqu'au renversement
des autels du paganisme.

La ville était située dans une plaine fertile, au pied du mont Cadmus, et arrosée par
des sources nombreuses, dont quelques-unes prennent naissance dans l'enceinte même
de la ville. De magnifiques carrières de marbre blanc fournissaient les matériaux des
riches monuments, élevés par les contributions volontaires de la plupart des villes libres
de l'Asie, qui étaient appelées à participer aux jeux et aux panégyries qui se renouve-
laient sans cesse. Le nom seul de Vénus, de laquelle la maison de César avait la pré-
tention de descendre, valut à la ville d'Apbrodisias la protection et l'amitié des empe-
reurs; aussi, dans une série de plusieurs siècles, nous ne connaissons pas de ville en
Asie qui ait joui d'un destin plus prospère. II n'en est point non plus dans lesquelles
les monuments d'épigraphie se soient conservés jusqu'à nos jours, aussi nombreux et
 
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