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CNIDE.

L'extrémité orientale du golfe de Boudroum présente un cap plus allongé et plus dé-
coupé que tous les autres promontoires de cette cote. Le petit territoire qui le compose,
a conservé le nom spécial de Doride (1), et la pointe la plus avancée portait le nom de
cap Triopaeum, en mémoire de Triopas. Ce héros conduisit dans le pays une colonie la-
cédémonienne, et fonda la ville de Gnide (2), qui devint métropole delà confédération
dorienne. Triopas avait consacré au dieu Apollon toute la Chersonèse ; mais en même
temps des temples furent élevés à Neptune et aux nymphes, et des jeux appelés jeux
d'Apollon triopéen ou jeux Doriens, furent institués par la confédération dorienne, com-
posée d'abord de six villes, Gnide, Gos, Halicarnasse, et trois villes rhodiennes, Lindus,
Ialyssus et Garniras. Cette association prit le nom d'Hexapole; mais depuis l'exclusion
d'Halicarnasse, la confédération fut appelée Pentapolis, c'est-cà-dire des cinq villes. Ces
assemblées, imitées de celles delà confédération ionienne, se tenaient dans la presqu'île
triopéenne.

Cnide était déjà florissante au septième siècle avant notre ère; elle envoya des colonies
en Italie, en Sicile et dans l'Adriatique, et fonda la noire Gorcyre, [xsXatva, Kipxupa, aujour-
d'hui Mélida (3). Lorsque le satrape Harpagus fit une invasion en Carie, les Cnidiens, se
sentant hors d'état de résister par la force des armes, songèrent à se défendre en sé-
parant par un fossé leur presqu'île du continent. Les travaux étaient commencés lors-
qu'ils envoyèrent consulter l'oracle, qui leur répondit que si Jupiter avait voulu que
leur pays fut une île, il n'aurait pas eu besoin d'eux.

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Zeùç yàp y, eGïiîce vijarov, et y i€ovkzro (4).

La longueur du territoire que l'on voulait couper était de cinq stades, mais complè-
tement composé de roches. Les Cnidiens, désespérant de résister a leurs ennemis, se
rendirent au satrape.

La ville de Gnide était, comme nous l'avons dit, située à la pointe la plus orientale du cap,
et voisine d'une petite île qui fut jointe au continent par des ouvrages, de manière que
le canal qui la séparait de la terre ferme se trouva transformé en deux ports qui furent clos

" Pline , liv. V, ch. XXVIII. » Pline, Hv, III, cliap. XXVI.

w Hérodote, Hv. I, cliap. Cl.XXlV. M Hérodote, liv. I, chap. CLXXIV.
 
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