LES BATAILLES
D’ALEXANDRE.
Sous cette dénomination se trouvent com-
pris tous les sujets de tableaux qui devaient
composer la galerie d’Alexandre. Comme
Rubens avait fait celle de Henri IV , Jules
Romain celle de Scipion , Louis XIV aussi
voulut sa galerie , et l’artiste de cour ne
pouvait choisir un sujet qui flattât plus le
maître. Lebrun n’élait déjà plus au teins
où il imitait le Poussin et les Carraches :
il avait acquis le droit de ne plus imiter ;
mais, dans sa manière propre , il laisse
souvent regretter celle des modèles qu’il
avait d’abord choisis.Répétons encore que,
dans les compositions qu’on va essayer de
décrire, on doit admirer avant tout la pre-
mière et la plus belle partie de l’art , la
pensée. Un autre eût pu tracer mieux ,
mieux colorer, mais Rapbaêl n’a pas mieux
pensé , mieux inventé , mieux composé ,
que ne l’a fait ici Lebrun. En disant que
le dessin est rond et incorrect, le coloris
Lebrun, b 2
D’ALEXANDRE.
Sous cette dénomination se trouvent com-
pris tous les sujets de tableaux qui devaient
composer la galerie d’Alexandre. Comme
Rubens avait fait celle de Henri IV , Jules
Romain celle de Scipion , Louis XIV aussi
voulut sa galerie , et l’artiste de cour ne
pouvait choisir un sujet qui flattât plus le
maître. Lebrun n’élait déjà plus au teins
où il imitait le Poussin et les Carraches :
il avait acquis le droit de ne plus imiter ;
mais, dans sa manière propre , il laisse
souvent regretter celle des modèles qu’il
avait d’abord choisis.Répétons encore que,
dans les compositions qu’on va essayer de
décrire, on doit admirer avant tout la pre-
mière et la plus belle partie de l’art , la
pensée. Un autre eût pu tracer mieux ,
mieux colorer, mais Rapbaêl n’a pas mieux
pensé , mieux inventé , mieux composé ,
que ne l’a fait ici Lebrun. En disant que
le dessin est rond et incorrect, le coloris
Lebrun, b 2